Transphénoménologie
Transphénoménologie de l'amour.

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10 juillet.

Messe en compagnie de Christian à 9.00h. Une mutuelle sympathie semble nous rapprocher.

Promenade en après-midi. Nous sommes allés visiter les villages, de Lévis à Montmagny. Nous avons remarqué une maison formidable, à Berthier-Sur-Mer, donnant sur le fleuve. Elle appartient à des prêtres qui y séjournent occasionnellement. Je me dis qu'il ferait bon y passer quelque temps pour y méditer.

J'ai manifesté, lors de mon rtour une certaine impatience à l'endroit de Thérèse...

- Le petit traitement ne ferait-il plus son effet ? me demande ma femme, l'air moqueur.

Je pense plutôt que je ne prendrai pas mon gin en arrivant. CEla me laisse une certaine tristesse.

Lecture de Duhamel, p.79 et songeries sur le temps où j'étais célibataire et en chambre.

Marche du soir: Emilien Fontaine a construit un garage qu'il m'invite à regarder. Ça lui a coûté $2600. et il l'a bâti lui-même. A ce compte, ma cabane de St-Antoine-De-Tilly doit aller chercher dans les $8000.

Je prends les nouvelles à R.-C. Je complète quelques lignes de ce journal.

11 juillet.

Lever: 7.30h. Je fume la première cigarette, celle du réveil.

9.30h. Nathalie va à sa leçon de natation.

10.30h. Nous partons, tous les quatre, pour aller cueillir des fraises à St.-Nicholas, rang St.-Joseph.

12.00h. Nous arrivons au chalet pour y faire le ménage.

17.00h. Nous revenons à la maison, exténués. La semaine dernière, je prenais plusieurs verres, au retour d'excursions semblables. Je vais examiner ma plantation, au potager.

17.15h. Je lave la voiture couverte de terre rouge, pendant que Thérèse et Christian équeutent les fraises.

Je rentre pour demander à Thérèse d'inviter Martine mais je retire immédiatement mon invitation à cause de l'occasion qui me sera donné de boire.

18.30h. J'équeute les fraises avec Thérèese. C'est la première fois dans notre vie de ménage qu'une chose semblable m'arrive.

22.30h. Sexe.

12 juillet.

Je me lève à 6.15h. Je fume dès le réveil. C'est la deuxième mauvaise habitude à déraciner. Mais... Il faut dresser la liste des troubles de la Cordoba car c'est jour d'inspection...Du Vallon a un service d'autobus pour ramener ses clients. Je reviens à la maison vers 8.45h. Thérèse est en train de faire de la confiture aux fraises. Je l'aide. Depuis le réveil, l'envie de fumer est plus pressant. Je me force et m'oblige à revenir au rythmne d'une cigarette à l'heure. Je m'occupe: Cui-Cui d'abord, les confitures ensuite. A dix heures moins le quart, je sors une cigarette. Je la remets dans le paquet. Si je fume, je boirai. Ça fait une semaine que je ne l'ai pas fait. la période de désintoxication est probablement révolue. Maintenant, j'essaie de penser comme si je n'avais jamais bu.

10.10h. Je constate qu'il est vrai que la graine "sing-song" pour les serins contient des semences qui germent. Serait-ce de la magijuane? Il me faut attendre. Les grains de que mon ami Clément m'a remis poussent déjà. Elles me serviront d'échantillon-témoin.

Il est bon de prendre le soleil, ce matin, bien qu'il soit voilé. Tout à l'heure, Christian et Bernard, son ami, sont venus. Bernard est de retour ainsi que ses parents d'ailleurs, de leur résidence d'été qu'ils ont acheté ce printemps.

Thérèse semble s'intéresser davantage à Cui-Cui. Elle lui apprend à venir dans ses mains. La perruche jette des cris d,enfer à partir de la fenêtre du solarium; Je les aperçois, du parc.

Le terrain où je vis est un carré d'environ 100 pieds de côté. La rue de la Paix le borde dans ses parties sud et est. La maison et le terrain de façade en occupe la moitié. A l'arrière c'est l'endroit que je privilégie et que j'appelle le parc. Le parc est emmuré par une haute haie de cèdres à travers laquelle on ne voit rien.

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