Capital « juif »
![]() Par définition, l'obsédé de la vérité cachée s'intéresse autant, sinon davantage, au cache qu'à la vérité, et plus au mensonge qu'à son contraire. Il traque moins le vrai que ses déformations, à la façon d'un détective tellement passionné de percer les oublis, approximations et dissimulations des témoins et suspects qu'il en négligerait le sujet de l'énigme qu'il est censé résoudre. ![]() Quelle force, se demande le révisionniste, peut bien obscurcir une vérité déjà présente dans tous les esprits ? Puisque les preuves des chambres à gaz sont si minces, comment expliquer l'auto-censure généralisée à leur sujet ? Si 50 ans après, tous les partis et Etats s'entendent sur une certaine version du massacre des Juifs, et pas sur un autre, c'est qu'il y a quelque chose de « juif » dans ce phénomène. « Les Juifs », non comme ensemble sociologique mais comme entité, ensemble abstrait, anonyme, force impersonnelle, ont à voir avec ce mensonge. Dès lors des gens n'ayant initialement rien de raciste peuvent avaler tranche après tranche plus ou moins fine d'antisémitisme. Un jour on voit Washington à travers le lobby juif. Le lendemain on lit sans sourciller un texte attribuant la moitié de la politique mondiale à l'influence d'Israël. Une autre fois on repèrera la consonance du nom de tel journaliste. Et comme derrière tout cela se tient « le capital », comment ne pas penser qu'il possède une sorte d'identité juive... Au fil de la monomanie auschwitzienne coule, inévitable, l'obsession du Juif. ![]() |