La Chaine Litteraire
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MARRAINE DE GUERRE

Correspondance d'un Matelot Corse à une Jeune Canadienne
pendant la Deuxième Guerre Mondiale.
 ISBN 0-9685368-0-8

(Deuxième Partie. (Début de la guerre.)
 

(Pour voir les notes, clicker sur le numéro.
Pour revenir au texte, clicker le numéro de la note après l'avoir lue)


DÉBUT DE LA GUERRE 1939

Quand la guerre éclata au début de septembre 1939, toutes les communications à l'extérieur étaient interdites de la part des militaires. Carmen demanda donc à sa soeur d'écrire à ma mère pour lui. A cause de la censure, il ne pouvait dévoiler les endroits où il était, ni les événements qui se déroulaient autour de lui.


AJACCIO, le 22 octobre 1939

Mademoiselle,

Mon frère Carmen Pischella, m'a chargée de vous adresser une petite lettre, car lui-même ne peut pas le faire pour le moment du moins. Vous savez bien entendu que la France est en état de guerre et alors il est formellement défendu aux militaires d'adresser des lettres à l'étranger. Mon frère vous remercie bien sincèrement de la lettre que vous lui avez adressée en septembre dernier. Il a été bien touché des voeux et souhaits que vous lui avez adressés à l'occasion de son anniversaire: moi-même et mes parents vous remercions de notre part pour cette délicate attention.

A un moment donné nous avons eu bien du souci sur son sort. Figurez-vous que nous sommes restés 22 jours sans avoir aucune nouvelle. Maintenant Dieu merci, les lettres sont plus régulières. Le moral est toujours bon chez lui, et c'est lui qui nous encourage et nous prie de ne pas nous inquiéter. Mon grand frère aussi est mobilisé ainsi que mon mari. Mais pour le moment ni l'un ni l'autre n'ont pas encore quitté la Corse et c'est très consolant pour nous.

Mon frère attend parait-il une lettre que vous lui avez promise. Peut-être à l'heure actuelle l'a-t-il reçue.

Si vous pouvez écrivez-lui même sans avoir de lettre de lui car ainsi que je vous le dis plus haut ce n'est pas de sa faute s'il ne vous répond pas.

Je serais bien contente si vous étiez assez gentille pour m'accuser réception de ma lettre.

Maintenant je vais vous quitter, chère mademoiselle, en vous envoyant mon plus affectueux souvenir. Carmen nous parle souvent de vous et c'est comme si nous vous connaissions.

Bartoli.

Madame D. Bartoli, 3 boulevard Sylvestre Marcaggi, Ajaccio (Corse) France

P.S. Je viens de recevoir des nouvelles de Carmen, sa lettre est datée du 16 octobre. Il me demande si je vous ai écrit.


Jeudi 23 novembre 1939

Chère mademoiselle,

J'ai reçu enfin l'autorisation de pouvoir continuer ma correspondance avec vous, j'espère que vous comprendrez et m'excuserez. En attendant cette fameuse autorisation je vous ai fait réponse par ma grande soeur qui a bien voulu me servir d'intermédiaire et je pense qu'à l'heure actuelle vous aurez reçu ladite lettre. Nous sommes quelque part sur le front de mer et je vous prie de croire que ce n'est pas toujours fête. A propos de fête je me suis souvenu que la Ste Yolande n'est pas éloignée puisque le 16 décembre aussi je ne rate pas l'occasion de vous souhaiter une bonne, très bonne fête, la meilleure qu'on puisse fêter en temps de guerre. Je pense que ma carte vous plaira, j'ai eu un (mal de chien) à la choisir je ne dis pas cela parce qu'il y a deux chats dessus. Si j'ai le temps je vous écrirai aujourd'hui même sinon je ne sais quand. Mais dans ma lettre vous serez je l'espère contente en la lisant car je vous dirai ce que j'entends par mes meilleurs pensées. Carmen.


EN MER le 25 novembre 1939

Chère Mademoiselle,

Dans ma petite carte que je vous ai expédiée voici quelques jours pour votre fête je vous promettais, ayant reçu l'autorisation de mes supérieurs, de continuer ma correspondance avec vous, de vous écrire dès que j'en aurai le temps, nous sommes en mer, j'ai du temps à moi, je vous écris et ma lettre partira du premier port que nous toucherons.

En attendant que cette autorisation me parvienne je vous ai fait écrire par l'intermédiaire de ma grande soeur, qui a bien voulu exécuter mon désir et j'espère qu'à l'heure actuelle sa lettre vous est parvenue, figurez-vous que mes parents ignorent que j'ai une correspondante lointaine et qu'il n'y a que ma grande soeur, à qui je confie tous mes ennuis et à qui je fais part de tous mes soucis, qui le sache, car à elle je lui dis tout il me semble que lorsque j'ai quelques soucis elle m'en enlève une partie.

A présent nous allons parler de choses plus sérieuses et le sujet de la dissertation roulera sur la chose qui me parait vous tenir tant à coeur mes "meilleures pensées". Je ne vous cache pas que pour moi la question est assez embarrassante mais je vais tâcher de l'étudier, commençons par le commencement. Mes meilleurs pensées cela est ce que l'on pense de plus pur, lorsque par exemple je vous adresse une de mes meilleures pensées cela ne sera jamais en temps ordinaire cela sera plutôt dans les moments soit de grande joie où je voudrais que vous puissiez partager cette dernière avec moi, soit dans les moments de tristesse, de cafard plutôt, que nous marins avons assez souvent et où je tâche de fixer votre image un peu floue qui m'aide à la supporter. Lorsque je fais quelque chose de bien, l'arraisonnement d'un navire par exemple, je pense en moi-même, Si Yolande, excusez-moi de vous appeler par votre prénom, me voyait elle serait contente de moi , évidemment je ne fais que mon devoir, mais c'est quand même une des plus grandes joies qu'il nous soit donné d'éprouver lorsqu'on le fait bien et pour moi, habitant de la Petite France de bien le faire pour la plus grande France, car vous ignorez sans doute que la Corse, on a l'habitude de l'appeler Petite France. Comme à mon point de vue le Canada c'est une autre France et d'après moi vous êtes une petite française.

De ce que j'appelle mes coups de cafard je préfère ne pas en parler car tout à l'heure son spectre pourrait m'apparaître.

Je ne vous cacherai pas que j'ai eu de grandes difficultés pour pouvoir continuer ma correspondance et pendant huit ou dix jours je n'ai guère été joyeux comme d'habitude, j'envoyais, c'est le cas de le dire, tout le monde promener aussi lorsque je l'ai eu cette autorisation que j'ai été content, vous ne pouvez vous l'imaginer, on m'a même demandé si vous n'étiez pas ma fiancée, je voulais dire Oui mais j'ai réfléchi et me suis dit, Un mensonge ne profite jamais , j'ai donné des tas d'explications, j'ai signé de nombreux papiers mais je suis enfin parvenu à l'avoir. Je vous ai écrit une carte de Gibraltar(23)(clicker le numéro 23 pour voir le texte sur la carte) qui, je l'espère vous sera parvenue, elle était écrite en anglais et j'espère que vous aurez pu la déchiffrer bien que cela ait été du mauvais anglais, le meilleur que je possède d'ailleurs.

A présent je vais vous demander autre chose. Il y a une coutume dans l'armée et particulièrement dans la marine, qui veut que chaque marin ait une "Marraine de guerre". Malgré les demandes je n'ai jamais voulu en prendre parce que j'ai pensé que si j'en prenais une vous auriez pu m'en vouloir en disant, Et pourquoi pas moi aussi je vous demande la faveur (les rôles sont renversés) d'être ma marraine de guerre et je pense que votre prochaine lettre vous la commencerez par un retentissant "Mon cher filleul" et je pense que je puis terminer ma lettre de cette façon en vous adressant, ma chère marraine, mes meilleurs pensées. Carmen.

P.S. 1. Voici ma nouvelle adresse. Mr. Pischella Carmen, torpilleur La Railleuse. Poste navale. France

2. Quelles sont vos meilleurs pensées? Je pense que ma dernière photo vous plaira.


Jeudi le 7 décembre 1939

Chère Mademoiselle,

Il n'y a pas longtemps, je vous ai expédié une petite carte à l'occasion de la Sainte Yolande qui est le seize décembre et quelques jours après, chose promise chose due, je vous envoyais une longue lettre sur laquelle j'exprimais ma pensée "sans arrière pensée".

Remarquez que je n'ai pas commencé ma lettre avec le titre "Ma chère marraine" car j'attends incessamment votre autorisation qui je l'espère ne saurait tarder, dès que vous recevrez ma lettre où je demande cette faveur j'espère que vous répondrez en m'accordant votre assentiment.

Vous savez que je n'ai pas le droit de vous dire où je suis ni ce que je fais, d'ailleurs mes parents eux-mêmes ne le savent pas. Je suis content que vous ayez pu déchiffrer et comprendre la carte que je vous ai expédiée de Gibraltar, pendant les longs jours où je ne pouvais vous donner de mes nouvelles je souffra(24) j'étais malheureux en me demandant ce que vous alliez penser de moi. Pour comble de guigue, le huit novembre date à laquelle vous m'avez écrit les quelques lignes que je viens de recevoir, vous n'aviez pas reçu la lettre que j'avais demandée à ma soeur de vous écrire, ne pouvant le faire moi-même.

Je vais vous dire autre chose prouvant je suis plus fier de vous que vous ne le pensez car nous sommes en Atlantique et même une fois nous sommes arrivés en vu de votre beau pays. Je vais vous demander un renseignement. St-Elzéar est-il loin de Québec?(25) Dans votre prochaine lettre vous me donnerez la distance car le hasard est si grand que un jour j'espère bien faire escale là-bas.

A présent voulons-nous parler de la guerre? Oui. Alors que se passe-t-il? Les Russes se sont jetés sur la Finlande et je me demande ce qu'attendent la Suède et la Norvège à lui porter secours car si ces deux nations laissent la Russie s'élargir se sera bientôt leur tour.

Je pense aussi que l'Italie ne tardera pas à entrer dans la danse à nos cotés puisque nous sommes tous les deux alliés et cela avant le commencement de l'année quarante.

Pour l'année quarante puisqu'elle est proche et qu'il est trop tard pour vous expédier une carte je vous souhaite une très bonne année et comme on dit chez nous "Pace è saluta" ce qui veut dire "Paix et santé". Quant aux fêtes de Christmas comme disent les anglais je vous les souhaite joyeuses en tous points malgré cette terrible guerre.

Je regrette de ne pouvoir vous accorder plus de temps car le mien est compté et d'ailleurs je ne saurai quoi vous dire. Si, j'ai eu une grande joie. J'ai reçu une lettre de mes parents en même temps que la vôtre me disant que mon cher papa qui était un peu fatigué va parfaitement bien à l'heure actuelle. Aussi que puis-je souhaiter de plus. Des bonnes nouvelles de mes parents, de vos nouvelles qui sont toujours aussi bonnes. Tout irait pour le mieux sans cet illuminé d'Hitler.

Faites-vous les mots croisés? Je vais vous raconter une histoire que j'ai lu sur Gringoire, un Monsieur faisait des mots croisés et cherchait un mot de six lettres où il y avait comme annotations "nom propre". Le monsieur réfléchi et semble avoir trouvé et à la fin se dit, Il y a bien un mot qui y va, Hitler, mais cela n'est pas un nom propre . On prendrait cela pour de l'humour anglais si ce n'était donné sur "Gringoire".

Voulez-vous me dire ce que vous pensez de moi cela me ferait plaisir. Amicalement à vous, Carmen.


Mercredi le 13 décembre 1939

Chère Mademoiselle,

J'attendais impatiemment cette lettre, car ma soeur vous ayant écrit j'étais certain que vous me feriez réponse.

Soyez tranquille, j'ai reçu toutes vos missives en très bon état, sauf celle où vous me souhaitiez bonne fête et qui avait passé à la censure, c'est vous dire qu'elle était drôlement maquillée.

Je vous ai expédié une carte à l'occasion de la Sainte Yolande qui a lieu dans trois jours je crois, puis ensuite une lettre et enfin tout dernièrement j'ai fait réponse à votre dernière lettre m'annonçant que vous aviez reçu ma carte de Gibraltar.

Nous n'avons plus beaucoup de temps à nous car il est rare que nous ne soyons pas en mer, avec ces maudits pirates sous-marins qui infestent l'Atlantique où nous sommes en ce moment (Casablanca)(26) on n'est plus tranquille comme en temps de paix et lorsqu'on est de veille à la mer ce n'est pas le moment de fermer les yeux. Un cigare -- c'est comme cela que nous appelons une torpille -- est si vite arrivé qu'il faut se méfier, et chacun de nous ne se soucie pas de donner à manger aux petits poissons et aux grands, à notre point de vue c'est bon pour les allemands qui reconnaissons-le font leur devoir.

Que voulez-vous je suis bien obligé d'encourager mes parents, ils se font tant de soucis pour leur petit, aussi dès que j'ai une minute de libre je leur envoie de mes nouvelles, je leur ai pourtant bien dit ceci et je vous répète pareil, "Tant que vous ne lisez pas sans réserve aucune, "La Railleuse a coulé" n'ayez aucune crainte, si cela arrive espérez encore huit jours, si au bout de ces huit jours il n'y a aucune nouvelle c'est que je suis plutôt mal en point". Je vous dis cela en plaisantant car, du moins je l'espère, cela n'arrivera pas, et si cela arrive les boches ne nous aurons pas sans mal.

Et puis, n'est-ce pas, si le rassemblement sonne pour moi, c'est que cela sera mon heure, et disons comme ils disent dans ce pays "Mektoub", c'est écrit.

Dans la ville où nous sommes il y a beaucoup de curiosités à voir. Ainsi la dernière fois par curiosité, avec trois amis nous avons été visiter le marché arabe. Il y avait des marabouts -- ce sont des tentes circulaires -- et à l'intérieur c'était plein de gens, puis alors les marchants ambulants avec des dattes, des figues, le tout sec, et une nuée de mouches autour. J'espère que ma lettre vous parviendra le matin de bonne heure ou le soir très tard car cela vous couperait l'appétit. Je continue ma tournée, plus loin assis à terre, un liseur avec un bouquin crasseux entouré de quatre vieillards à barbe blanche, lisait quelques versets du Coran et les commentait, je m'approchai, aussitôt il se tut croyant que je comprenais l'arabe, et comme il est défendu aux non-croyants de connaître le Coran il ne continuait pas, alors voyant que je le gênais je suis parti et il a continué ses exhortations.

Plus loin les coiffeurs coupaient les cheveux à ras (c'est la mode dans le pays), au rasoir, sans même savonner, vraiment ces gens-là ont la peau dure.

Plus loin les cordonniers, habituellement lorsque vous allez porter vos souliers au cordonnier vous les remplacez par une autre paire. Ici pas la peine, le client tend son pied et le cordonnier vous les répare à même le pied, si le clou entre dans la chair, il en est quitte pour l'enlever et le remplacer par un autre.

Comme vous pouvez le constater cela n'est pas bien propre mais c'est pittoresque, on voit bien que notre civilisation, malgré tous nos efforts ne les a pas encore entièrement conquis.

En retournant du marché arabe, nous étions en cabriolet, nous longions un mur de vingt mètres de haut, je demandais au conducteur ce que c'était, il me dit, "C'est la résidence du Sultan". Puis il me dit, "Il a deux cents épouses". Eh bien entre nous, il n'y va pas de mains mortes et avec les murs qui entourent son harem, elles ne risquent pas de s'échapper.

Je crois que j'en ai assez dit, j'espère que vous serez contente de ma petite lettre et surtout de tous les détails pittoresques que je vous ai donné. Si cela vous fait plaisir, dans chaque port que nous touchons je vous ferai une description des moeurs et coutumes du pays, je crois que cela vous intéressera.

Je termine donc en vous remerciant de vouloir bien prier pour moi et mes copains qui quoiqu'il arrive feront simplement leur devoir.

Amicalement,

Carmen.


BORD, le 29 décembre 1939

Chère mademoiselle,

J'ai reçu avant hier votre jolie carte me souhaitant Joyeux Noël et Nouvel An je vous en remercie. Ce qui m'a fait le plus plaisir c'est la bonne idée que vous avez eu de joindre à ces voeux votre photographie qui m'a fait grand grand plaisir puisqu'elle est plus en détail que la première.

Je souhaite que vous-même à l'heure actuelle ayez reçu ma carte de bonne fête, mes meilleurs voeux, ma petite photographie et toutes mes lettres.

Je ne puis vous écrire bien longuement car à présent nous sommes quelque part en mer.

Vous aurez su par les journaux que "La Railleuse" a coulé un sous-marin, cela s'est passé le 10 décembre à 10 heures du matin, la veille de votre fête. C'était un grand sous-marin, 1,500 tonnes qui devait avoir dans les 70 hommes d'équipage qui ont dû périr en faisant leur devoir un peu mieux que ceux du ...spee(27). Inclinons-nous devant eux car ils ont su mourir en vrais marins. Nous avons fait à bord, un joli réveillon pour la Noël et j'ai tellement chanté que le lendemain j'avais mal à la gorge. Que voulez-vous il fallait bien que j'oublie un instant que j'étais loin de chez moi et que je chasse ce maudit cafard.

J'ai reçu en même temps que votre gentille carte une longue lettre de ma chère maman, lettre qui est annuelle, une lettre de mon oncle, dont, si vous avez lu la vie de Mermoz(28) vous avez vu le nom car c'était un de ses meilleurs copains, le commandant Pinelli et enfin une lettre de ma soeur. Comme vous voyez on m'a gâté, tout cela en un seul jour il est vrai qu'il y avait neuf jours que je ne recevais aucune nouvelle. Je laisse un peu de place car ma lettre ne partira qu'au premier port que nous toucherons et s'il y a du nouveau je pourrai vous le dire. Amicalement. Carmen.

(Suite sur la troisième partie, 1940, pendant la guerre)


NOTES

23. La carte se lisait comme suit: Gibraltar 10/10/39

Your lady dear, I wrote you to Gibraltar where I have come for the day. I do not able to answer in french because I expect the ministry authorization because the war. Amicably to you. Carmen. P.S. I wrote you in inglish I hope you understood.

24. Le texte avait été barré par lui, je l'ai donc laissé comme il l'avait fait.

25. St-Elzéar est à environ 20 kms au Nord-Est de Bonaventure et à 600 kms à l'est de la ville de Québec.

26. Principal port et plus grande ville du Maroc sur l'Atlantique. Théâtre des combats lors du débarquement allié de 1942.

27. Ce mot n'est pas clair dans le texte. Il veut probablement dire le Panzershiffe Grafspee, bateau de poche allemand avec le Prinz-Eugen et le Bismarck. Ces trois navires faisaient l'orgueil de la marine Allemande. Le Grafspee a été coulé par la marine britannique au large de l'Uruguay et de l'Argentine. Les anglais étaient maîtres des mers mais ils ont perdu de gros navires dans cette bataille navale, une des plus grandes de la guerre.

28. Mermoz, Jean, aviateur français. Pilote de l'Aéropostale, il s'illustra par l'établissement de la ligne Buenos Aires-Rio de Janeiro en 1928 et le franchissement de la Cordillère des Andes en 1929, puis réussit en 1930 la première liaison aérienne France-Amérique du Sud. Il disparut en mer au large de Dakar à bord de l'hydravion Croix du Sud. Mermoz était un Dieu de l'air pour les français.


Copyright © 1997, 1999 Claudette Pelletier Deschênes
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