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Même pas en rêve

Auteure : Xeen
Genre : introspection
Spoilers : La cité perdue (saison 7), Pour la vie (saison 8), la saison 9
Résumé : Cameron Mitchell, qui d'autre ?
Disclaimer : les persos appartiennent à SciFi Channel, MGM/UA, Double Secret Productions et Gekko Productions etc


prologue

Chapitre 1
Les affaires reprennent


*
"Avez-vous rendu visite au colonel Mitchell, Daniel Jackson ?"
"Heu, hein… heu, oui, hier. Il est..."
"Inconscient ?" insista le Jaffa.
"Oui. Les toubibs pensent qu'il ne va pas s'en sortir. Sa fiancée est à son chevet et ils ont fait venir le prêtre hier."
"Pour célébrer leur union ?"
"Non, Teal'c. Pour les sacrements. Les derniers sacrements," s'impatienta Daniel, "… tout le monde le donnait fichu…"
"Je vois. Le lieutenant colonel Carter était-elle avec vous ?"
"Elle ira Teal'c. Elle n'est pas très en forme en ce moment avec Jack qui joue à la Belle au Bois Dormant et tout ça."
Teal'c hocha la tête sobrement.
"Elle doit lui remettre la médaille du Congrès la semaine prochaine."
"A titre posthume ?"
"Teal'c !"

Flashback
"Ils arrivent," dit Bra'tac. "Nous ne pourrons les affronter sans périr."
"Il a raison Sam, ils vont venir nous botter le…"
"Major Carter, ici Hammond, vous me recevez ?"
"Mon général ! Vous arrivez au bon moment ! C'est l'escadron de Mitchell sur votre… aile ?" demanda Sam, les yeux rivés sur la flottille en approche du Prométhée.
"Absolument major. Préparez-vous à recevoir le soutien des meilleurs pilotes de l'Air Force."
"Je suis là Sam !"
"Cameron ! Contente de vous voir. On va prendre un café plus tard ?"
Cameron ? C'est qui ce Cameron d'abord ? C'est ça qu'elle fait pendant que je vais pêcher ?Aguicher les pilotes de l'Air Force ?

"Alors ?"
"Franchement, je n'en sais rien Daniel," soupira Sam. "J'ai eu l'impression qu'il m'entendait. Je me demande si ça n'aurait pas été mieux qu'il n'en revienne pas comme Banks. C'est terrible pour cette fille…"
"La fille du général Smithers ?"
Sam acquiesça.
"Jolie fille. Elle s'accroche."
"Elle a raison de s'accrocher. Il va s'en sortir."
"Sam, je ne voudrais pas faire de la psychologie de comptoir, mais le cas de Mitchell n'a rien à voir avec Jack."
"Il s'en sortira," dit Sam à voix basse en le fusillant du regard. "Il est de ceux qui survivent. Quoiqu'ils entreprennent, ils se rapprochent trop près des flammes, mais ils s'en sortent toujours."

Flashback
Madame Mitchell lissait les draps d'un mouvement compulsif autant que machinal.
"Tu as vu mon chéri, ils ont agrafé ta médaille sur ta couverture… Tu te sens mieux aujourd'hui ? Tabitha est allée te chercher une carafe d'eau, pour toutes ces fleurs… Cameron, c'est Maman… regarde comme c'est joli toutes ces fleurs…"


"Carter ?! Carter !! Vous êtes là ?" cria Jack à la cantonade. "J'espère que vous êtes visible parce que je vais entrer Carter," ajouta O'Neill, la main devant les yeux, les doigts écartés.
"Je suis là mon général. Par ici, à la paillasse…"
Sam le regarda en souriant. Il ne changerait jamais. Quand il serait à la retraite, ses 4 étoiles accrochées sur le mur de son salon à côté de son autographe de Matt Groening, il continuerait à lui faire des blagues de cours de récré.
"Qu'est-ce que vous faites là Carter, vous savez que c'est Noël ?"
"Je sais mon général, mais j'ai du travail et pas vraiment de famille disponible pour partager la soirée," ajouta-t-elle un peu trop sèchement. Le premier Noël sans Jacob…
"Et moi alors ?" demanda Jack ingénument, "je sais bien que je ne suis pas vraiment de la famille, mais je peux manger une part de bûche avec vous et chanter des chants de Noël si vous me faites boire assez de lait de poule… allez, j'apporte le cognac. Qu'est-ce que vous en pensez ?"
Elle baissa la tête pour cacher les larmes. Elle savait qu'il n'attendait pas vraiment de réponse.
"Au fait, je suis passé voir Mitchell à Peterson. Il a fait des progrès... incroyables…" continuait Jack.
"Vous voulez dire qu'il connaît le clavier azerty par cœur et qu'il peut réciter les missions de SG-1 à l'envers et à l'endroit ?"
"Sam, vous n'êtes pas responsable de ce qui lui arrive."
"Je sais."
"Tiens, ça vous dirait d'apporter une part de bûche à Mitchell ? Je me charge du cognac, c'est vous qui nous ramènerez."

Flashback
"Votre amie Tabitha a téléphoné, mon colonel,"dit l'infirmière en poussant le fauteuil roulant dans le patio réservé aux invalides.
Elle l'installa devant une petite table ombragée sur laquelle Mitchell posa son ordinateur portable.
"Merci, Mary."
"Vous n'allez pas la rappeler ?"demanda-t-elle en calant le fauteul.
"Je ne pense pas, non," il alluma le portable et une photo aérienne de la base de McMurdo apparut.
"Elle vous aime beaucoup," insista-t-elle.
"Je l'aime aussi, Mary, justement."


"Qu'est-ce que c'est que ça, Walter ?" hurla O'Neill.
Le sergent arriva au galop et entra dans le bureau d'O'Neill les coudes au corps.
"Alors ?"
Le général O'Neill agitait un document couvert de tampons et de ratures au feutre rouge.
"Un formulaire 815, d'après ce que je peux voir, mon général."
"Je sais bien que c'est un formulaire 815, Walter. La question que je pose est la suivante : que fait-il sur mon bureau ?"
"Je vous l'ai apporté avec le courrier de ce matin, mon général."
"Walter…" menaça O'Neill.
"C'est la quatrième fois, mon général. Vous m'aviez dit qu'il pouvait avoir ce qu'il voulait…"
"Je vous l'avais dit ?"
"Pas directement, mon général, mais vous l'avez dit, c'est sûr."
"Trouvez-moi Carter."
"Elle est au Pentagone, mon général."
"Pourquoi est-ce qu'on ne me dit jamais rien," bougonna O'Neill. "Elle fait quoi au Pentagone ?"
"Elle est allée porter son 815 en main propre, mon général."
"Son 815… je vois. Vous pouvez disposer, Walter."
"Mon général."
Harriman recula de deux pas et fit un demi-tour impeccable.
"Walter. Vous en pensez quoi, vous ?" fit O'Neill avec une grimace.
"Le colonel Mitchell serait un remplaçant parfait pour le colonel Carter, mon général," dit le sergent en se retournant.
"SG-1 ? Vous croyez ?"
"Mmm, mmm," dit Harriman en hochant la tête.
"Je pars quand déjà ?"
"Dans deux semaines, mon général."
"Bon. Renvoyez ce truc immédiatement à Landry et Mitchell. Qu'ils se débrouillent." O'Neill appliqua un paraphe nerveux sur le document et le tendit à Harriman. "Vite. Avant que je ne change d'avis."
"…"
"Vous croyez que ça me plaît de laisser la base à des incompétents Walter ? Ce Landry, un roquet, tout le contraire de ce dont le SGC a besoin. Dire qu'il a presque fallu que je le supplie…"
"Mon général, si je peux me permettre, vous avez dû le supplier uniquement parce qu'il vous avait pris pour un fou," remarqua le sergent avec une petite moue.
"Excellente remarque, Walter."
"Évidemment, sans le colonel Carter, il aura sans doute quelques difficultés à prendre les choses en mains."
"Évidemment. Sans compter que Daniel sera déjà parti pour Atlantis sur le Daedalus à ce moment-là," ajouta O'Neill, avec un sourire narquois.
"Évidemment, Teal'c aurait pu le seconder au début…" sourit Harriman.
"… mais la Nation Jaffa a trop besoin de lui."
"Évidemment."
Les deux hommes restèrent plongés dans le silence.
"Très bien, allez-y Walter !"

Flashback
"Je vous assure que vous ne pouvez pas encore vous passer de ce fauteuil, colonel. C'est beaucoup trop tôt."
"Vous devriez dire qu'il ne sera jamais temps, doc. Je sais lire entre les lignes de vos rapports. Au bout de 18 mois, vous n'êtes pas décidé à me dire la vérité ?"
"La vérité Cameron, c'est que vous n'auriez jamais dû remarcher et vous le savez autant que moi. Votre rétablissement est un miracle en soi. Ne soyez pas trop exigeant. Ménagez-vous."


"Alors, ça mord ?"
"Je vous ai déjà dit qu'il n'y avait pas de poissons dans ce lac, Sam."
"Vous pourriez faire semblant… Jack."
"Semblant de quoi ?"
"Ne faites pas l'innocent !" Elle posa sa canne en équilibre sur le ponton et s'étira comme un chat. Le soleil de mai commençait à chauffer doucement, l'eau clapotait, les feuilles bruissaient, les oiseaux…
"Sam ?"
"Pardon, je rêvassais," dit-elle avec un sourire d'excuse, la main dans les cheveux. Elle se redressa dans le transat.
"Oui je vois ça, Carter, vous êtes sûre que vous n'avez pas de fièvre ? On ne sait jamais, les fièvres des marais du Minnesota sont redoutables…"
"Je me demandais comment ça se passait au SGC. Daniel m'a laissé un message sur mon portable. Il a vu Cameron."
"Ah."
"Il n'était pas au courant ?"
Jack s'absorba dans la contemplation de sa ligne immobile. Au bout d'un moment de réflexion, il finit par hausser les épaules.
"Non."
"Pourquoi ?"
"Parce que je ne voulais pas en parler avec Landry. Ni avec lui."
"Un problème ?"
"Non. Et je voulais être sûr qu'il n'y en aurait pas. Mitchell s'en remettra, c'est un dur à cuire."
"Vous ne trouvez pas qu'il s'est déjà remis de beaucoup de choses ?"
"Ne recommencez pas à vous culpabiliser, Carter. Je vous dis qu'il s'en remettra. Il n'a pas besoin de vous ni de Daniel. Venez, je vais vous montrer un coin rempli de champignons. Vous aimez ça les champignons, Carter ?"

Flashback
"Encore une fois et c'est tout pour aujourd'hui."
"Je... veux continuer..."
"Colonel Mitchell, je vous ai déjà expliqué que ça ne servait à rien. Il faut laisser le temps faire son ouvrage."
"J'ai déjà... attendu... des mois."
"Concentrez-vous plutôt. Arrêtez de parler et avancez-moi cette jambe."
"Je... ne peux plus."
"Mais si vous pouvez. Respirez, à fond, c'est ça. Sentez votre orteil, poussez, allez, du nerf colonel."
Cameron Mitchell s'effondra, la tête bringuebalant au-dessus de la minerve. Son bras resta coincé sous lui. Il jura entre ses dents et essaya de s'agripper à la barre de torture. Il trouvait le nom bien choisi. Torture. Il sentit ses doigts toucher le revêtement et deux infirmiers vinrent le relever.
"Non !"
"Si, colonel. La séance est terminée. Vous avez fait des pas de géants aujourd'hui."
Cameron ferma les yeux, le plus fort possible. Des larmes de rage coulèrent sur ses joues hâves.


"Vous venez Teal'c ? Je sens que nous allons trouver des trucs super cools là-bas dedans. De la technologie des Anciens de premier plan."
Teal'c lui jeta un regard en biais et le suivit de son pas de maréchal. L'envie de se joindre à l'équipe de ce drôle d'humain le titillait mais il n'était pas encore prêt à l'avouer. Mitchell était déjà loin devant, marchant à grand pas dans le noir, uniquement guidé par le faisceau minuscule de sa lampe de poche.
"J'arrive colonel Mitchell."
Daniel les regarda disparaître dans le corridor et se tourna vers Vala. Il aurait donné n'importe quoi pour ne pas se retrouver coincé avec cette fille dans ce labyrinthe.
"Finalement, il ne vous ressemble pas tant que ça…" dit-elle songeuse. "Ma première impression était trompeuse."
"Je vous l'avais dit. Nous n'avons rien en commun," triompha Daniel.
"C'est vrai. Il est enthousiaste, drôle, courageux. Tout votre opposé."
"C'est malin."
"Quand nous aurons récupéré ce…
graal, je pense que je vais faire un bout de chemin avec lui. Le temps de visiter votre monde. Il pourrait certainement me distraire," ajouta-t-elle, provocatrice.
"Vous n'allez rien récupérer du tout," annonça Daniel sans relever la provocation délibérée, "Avancez, on prend à gauche."

Flashback
Ma première ouverture de la porte des étoiles. Quel jour on est, il faut que je le marque. Comment les autres peuvent-ils supporter une telle pression, je me demande... C'est le moment de faire bonne figure. Landry me laisse le temps de former une équipe mais sa patience a des limites.
En tout cas s'il me veut à ses côtés pour l'arrivée de SG-12, c'est bon signe.
Wow !! Regardez-moi ça…Si toutes les aliènes sont comme elle, je ne regrette même plus d'avoir demandé cette affectation.
"Joli ensemble."
C'est malin Mongo, tu as oublié tes bonnes résolutions ? Le vieux a dit qu'il t'avait à l'œil.
"Où est MON Daniel ?"
Qu'est-ce que ça veut dire ??


Le bruit dans la caverne devenait assourdissant.
"Deux de faits et plus qu'un milliard de combinaisons à essayer," dit Mitchell en déplaçant les pierres gravées à toute vitesse. "Vous tiendrez le coup ? Ça vous arrive d'avoir de mauvais pressentiments ?"
Sa première mission en tant que leader de SG-1.
Une vraie réussite.
Finalement, heureusement que Carter n'avait pas pu venir.





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