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Même pas en rêve

Auteure : Xeen
Genre : introspection
Spoilers : Perdus dans l'espace, Prodige, Rédemption, Prométhée, Retour aux sources,, la saison 9
Résumé : Cameron Mitchell rencontre Sam Carter et apprend à l'apprécier.
Disclaimer : les persos appartiennent à SciFi Channel, MGM/UA, Double Secret Productions et Gekko Productions etc


prologue
chapitre 1

Chapitre 2
Le mystère s'épaissit


*

"Sam, je vous assure que c'est le candidat idéal. Même si vous et O'Neill suivez un entraînement intensif de pilotage, vous ne pourrez pas maîtriser ces techniques aussi vite sans lui," insista son supérieur.
Carter sourit doucement, en pensant aux technologies développées au SGC dont le général Kerrigan ignorait l'existence. En son for intérieur, elle acceptait volontiers qu'en dépit de l'aide de Teal'c et de leurs alliés, des pans entiers de ces technologies aliènes restent lettre morte - même pour elle. Enfin jusqu'à un certain point.
Kerrigan l'avait cuisinée depuis son arrivée à Paterson et elle comprenait son point de vue. Il n'en restait pas moins vrai qu'elle n'avait pas reçu l'autorisation de le mettre au courant. Elle venait à la base pour faire le marché du SGC et Kerrigan devait rester dans le flou. Pour le moment. Ordre de Vidrine. Et cela en dépit du fait que le général Hammond lui avait laissé carte blanche.
Elle s'apercevait que cette confiance devenait un lourd handicap à l'heure du choix. Elle venait de passer plusieurs jours sur une lune à coacher une jeune enseigne et c'était loin d'être une sinécure. En définitive, Hailey serait certainement une recrue de premier choix. Mais elle, Sam Carter, ne se sentait taillée ni pour le recrutement ni pour la formation.
Aujourd'hui, sa mission était différente. Elle devait choisir celui qui serait le leader des pilotes d'essai du futur X-302. Après l'échec cuisant de l'Interceptor X-301 dont les défauts imprévus avaient failli causer la mort de Jack et Teal'c, elle était consciente de l'importance de sa décision. Celui qu'elle emmènerait avec elle à la base de Nellis aurait la lourde charge de superviser le programme dans son ensemble et de la familiariser avec le pilotage de l'engin. Quitte à elle de se charger ensuite de l'entraînement de Jack.
Elle jeta un oeil sur le dossier étalé devant elle sur le bureau de Kerrigan et regarda les états de service du major. Le candidat proposé en tête de liste par le responsable de Peterson semblait parfait. Un peu trop à son goût. Elle avait en tête quelqu'un d'un peu plus rentre-dedans; celui qu'elle sélectionnerait devrait être brillant et réfléchi mais casse-cou dans l'âme. Or, les éléments qu'elle avait devant les yeux ne répondaient en rien à ses attentes.
Devançant ses remarques, Kerrigan décrocha le combiné de son téléphone et parla à voix posée à son aide de camp avant de se tourner vers celle qu'il considérait à la fois comme sa protégée et sa plus glorieuse réussite.
"Au moins, rencontrez-le Sam. Je vous promets que vous ne serez pas déçue."
Elle se mordit la lèvre involontairement et hocha la tête.
"Je ne sais pas. Je recherche quelqu'un de plus…"
"Je vous arrête tout de suite, Sam. Votre recrue a le profil d'un Marine. Comprenez-moi bien, je n'ai rien contre les Marines, mais d'après ce que vous voulez bien me révéler," il marqua une pause, "j'ai l'impression que vous avez surtout besoin de quelqu'un qui a la tête sur les épaules et les qualités d'un meneur, pas d'une tête brûlée."
Elle hocha à nouveau la tête. Pas seulement. Vu l'envergure du projet, elle se demandait si elle allait trouver celui dont le programme avait besoin. D'un autre côté, ce jeune major était un pilote de chasse émérite, qui avait sauvé la vie des pilotes de son escadrille dans le Golfe, et comme elle, il avait renoncé à devenir astronaute et à participer au programme de la NASA pour devenir un membre obscur de l'armée des Etats-Unis. Son parcours universitaire était sans tache et ses connaissances en physique et en mathématiques seraient sollicitées s'il acceptait d'intégrer le nouveau programme. Enfin, si elle acceptait de l'y intégrer.
"C'est vrai," finit-elle par dire d'une voix assurée. "Mais vous savez que je suis à la recherche de l'oiseau rare."
"Je me doute que pour mesurer l'espace, le NORAD a besoin des meilleurs. Mais un pilote de chasse ?"
Sam lui renvoya un sourire éblouissant.
"Je vois," dit le général.
Elle résista à l'envie de lui adresser un clin d'œil et se mordit la lèvre.
"Secret défense ?" insista-t-il.
On frappa à la porte un coup discret.
"Secret défense," confirma-t-elle.
"Oui, entrez !"
Un homme d'environ 1,85 mètre entra, en uniforme de parade, sa casquette d'officier de l'armée de l'air coincée réglementairement sous le coude. Il fit un salut impeccable. Sam remarqua qu'il jetait un coup d'œil furtif dans sa direction, mais elle n'était pas certaine que le général s'en aperçoive tant la manoeuvre était subtile.
"Major Cameron Mitchell, mon général. Vous avez demandé à me voir ?"
"Asseyez-vous major, je vous présente le major Samantha Carter du programme de télémétrie spaciale du NORAD. Major Carter, le major Mitchell."
Mitchell lui tendit une main ferme et serra la sienne d'une façon à la fois assurée et désinvolte. Il savait y faire avec la hiérarchie, les femmes et l'imprévu, décida-t-elle en le regardant la saluer brièvement avant de s'asseoir. Elle observa un instant son profil avant de se tourner vers le général. Le major lui rappelait vaguement Daniel. Un Daniel plus âgé et plus terre à terre.
"Cameron, l'armée de l'air voudrait vous détacher auprès des autorités de Cheyenne Mountain pour prendre la tête d'un projet expérimental," commença Kerrigan.
"Quel type de projet, mon général, si je peux me permettre ?"
Celui-là allait droit au but sans s'embarrasser de préambules. Elle aimait bien son approche directe et sans complexe. D'après le pli qui se dessinait au coin de la bouche de l'officier, Sam pouvait lire en lui comme dans un livre ouvert. Pour lui l'acronyme NORAD était associé aux fantômes de la guerre froide et à tout ce qu'il rejetait en bloc. Mitchell lui plaisait. Kerrigan avait vu juste. C'est de ce genre d'officier dont le programme avait besoin.
"Si vous le permettez, mon général, j'aimerais m'entretenir avec le major en privé," dit-elle.
Si Mitchell était surpris, il n'en laissa rien paraître. Sam se leva, serra la main du général et lui murmura quelques mots de remerciements avant de se tourner vers lui.
"Nous y allons major ?" dit-elle.
Elle vit qu'il détaillait ses décorations et le précéda dans le hall avant de marcher d'un pas décidé vers la sortie du bâtiment, loin des oreilles indiscrètes. Une fois dehors, elle descendit les quelques marches et secoua la tête, faisant voleter ses courtes mèches blondes. Elle le regarda droit dans les yeux et lui sourit.
"Major, vous n'avez pas les accréditations pour entendre ma proposition," annonça-t-elle de but en blanc. "Alors je vous demanderais d'être attentif et de ne pas m'interrompre."
Elle fit une courte pause avant de continuer. S'il était venu quelques minutes plus tôt dans le bureau de Kerrigan avec des arrière-pensées, elle savait qu'elle avait maintenant réussi à capter son attention. Le regard bleu du jeune homme vira au noir et il acquiesça d'un signe de tête rapide.
"En 1928, l'expédition du professeur Langford a mis à jour en Egypte un artefact…"

*

"Carter ?"
Jack s'avança dans le hangar, le nez au vent et les mains dans les poches. Il tournait le dos au tarmac chauffé à blanc par le soleil du désert et il était encore aveuglé en dépit de ses lunettes de soleil.
"Carter ? Vous êtes là ? J'ai… besoin de votre aide…" cria-t-il, la main au dessus de ses yeux.
"Par ici mon colonel."
Jack pivota sur ses talons et se mit à marcher d'un pas rapide en direction de la voix. Il se pinça le nez d'un air dubitatif en regardant au travers du cockpit du X-302. Il avait beau se mettre sur la pointe des pieds, impossible de voir au travers de la vitre teintée.
Contrairement à l'X-301 hybride, c'était la première réalisation entièrement humaine d'un appareil capable d'aller dans l'espace. Outre des moteurs à réaction conventionnels, il disposait de systèmes de propulsion capables de fonctionner dans la stratosphère, d'un accélérateur emprunté aux fusées de lancement, et surtout d'un générateur de vortex au naquadria. Pour l'instant, le problème majeur était de réguler les fluctuations dues au combustible venu de Kelowna. Et c'est justement ce à quoi travaillait Carter.
Ce qui chagrinait Jack, c'est que venir à la base de Nellis était synonyme de "voir Mitchell". Le lieutenant colonel y entraînait "ses" pilotes d'essai et mettait au point des commandes de pilotage améliorées. Mais Mitchell avait besoin de Carter pour résoudre les problèmes permanents causés par les injecteurs de naquadria. Un peu trop souvent au goût de Jack.
Sinon leurs séjours à Nellis auraient été un rêve.
Voler sur les prototypes du futur F/A-22 Raptor, le nouvel avion furtif de l'armée de l'air, faire la tournée des casinos de Vegas avec les joyeux lurons de l'escadrille des Thunderbirds, toujours prêts à la déconnade et à descendre des bières, aller manger dans les petits restaus du coin avec Carter, faire des balades dans le désert à la nuit tombée pour regarder les étoiles au télescope, sans oublier les virées au lac Tahoe sur les trace du rat pack et les bains de minuit. Le sud du Nevada, c'était tout ça.
Malheureusement, c'était aussi Mitchell.
La rumeur disait que le brillant lieutenant colonel était un chaud lapin. Bien sûr, Jack avait beau se répéter que les rumeurs étaient rarement fondées, il n'y avait pas de fumée sans feu. Ainsi au SGC, on continuait de prendre les paris sur la date à laquelle il officialiserait sa liaison avec son officier en second en l'épousant et lui-même avait donné au pot en plusieurs occasions autant par bravade que pour conjurer le sort. Pourtant, quelle liaison ? Ils avaient bien trop peur, chacun pour des raisons différentes aussi stupides les unes que les autres, de s'engager dans cette voie. Et la réglementation, s'il en était besoin, leur donnait raison.
Dans le cas de Mitchell, la rumeur pourrait bien être justifiée. Pas tout à fait 40 ans, bien bâti, spirituel et bon enfant, des galons de colonel, bref, le tableau idéal du gendre parfait. On l'avait déjà fiancé avec une bonne douzaine de jeunes femmes, civiles ou militaires, depuis son arrivée en zone 51. Or Mitchell continuait son petit bonhomme de chemin avec discrétion, adoré par ses hommes, complimenté par sa hiérarchie et adulé par ces dames. Dont Carter qui ne tarissait pas d'éloges sur lui, évidemment.
"Carter !"
"Mon colonel, vous devriez monter, je crois que je viens de trouver pourquoi…."
"Carter ? Un petit restaurant sans prétention à la sortie de Tyndall Avenue Gate, juste après le golf de Sunrise ? Ça vous rappelle quelque chose ?"
Jack entendit un bruit sourd suivi d'un juron étouffé et la tête hirsute de Carter émergea du cockpit. Elle était barbouillée de graisse et ses yeux brillaient. Il se retint de lui sauter dessus et de lui faire subir les derniers outrages sur le champ et sur le ciment du hangar et enfonça ses mains un peu plus profondément dans ses poches avec un regard narquois. Tout Carter. Un rendez-vous avec son vieux colonel passait après le cambouis et les moteurs du X-302. Il n'avait aucune chance.
"C'était aujourd'hui ?" demanda-t-elle en se tartinant la figure avec la manche souillée de sa combinaison de mécano. "Quelle heure est-il ? Mon dieu, je suis désolée, mon colonel. Ça m'est complètement sorti de la tête."
Jack ouvrait la bouche pour dire un "Vous êtes pardonnée" magnanime quand une voix à l'accent du sud très reconnaissable sortit du cockpit.
"Sam, quand vous aurez un moment, pourriez-vous enlever votre pied de ma main, s'il vous plaît ?"

*

Mongo arrêta son 4x4 devant la maison de Carter et attrapa sur le siège du passager les provisions qu'il venait d'acheter au supermarché du coin. Il n'avait pas revu Sam depuis la réussite de la mission Starflight, menée à bien par le colonel O'Neill. Avec un pincement de cœur -son cœur de pilote de chasse- il regrettait de n'avoir pas pu en personne s'occuper de cette mission. Mais c'était la prérogative du colonel, il le reconnaissait de bonne grâce. L'idée de transporter cette mystérieuse porte des étoiles sur son chasseur lui aurait bien plu : au moins, il aurait enfin eu l'opportunité de la voir de ses propres yeux ! 
Ce n'était pas les honneurs qui l'intéressaient. Il voulait simplement appartenir pour de bon au SGC. Franchir la porte des étoiles que Sam ne lui avait pas encore montrée en dépit de ses promesses évasives. Pour des raisons qui lui échappaient, il n'avait toujours pas mérité la visite guidée. Il avait bon espoir, maintenant que son transfert à la base de Peterson avait été accepté. Les F-302 y dormaient dans un hangar top secret et il serait cantonné à un jet de pierre de Colorado Springs et Cheyenne Mountain.
Il espérait bien faire fléchir le major en lui apportant quelques douceurs. Le décès de son amie et collègue, le docteur Fraiser, l'avait beaucoup déstabilisée, mais il se doutait qu'elle avait eu tout le soutien nécessaire de son équipe et de son père dans cette épreuve.
Avec appréhension, il monta les marches du perron et serrant son sac en papier kraft rempli de victuailles. Il était en avance mais il avait quitté Nellis la veille et il avait bien roulé. Un somme réparateur dans un motel perdu de l'Utah et le reste des 1600 kilomètres avait fondu comme neige au soleil. Evidemment, ç'aurait été une autre histoire s'il avait dû passer à Denver prendre Pete, mais finalement, le fiancé de Carter se débrouillerait de son côté. Mongo avait hâte de prendre une douche et de boire une bière.
Sam l'avait invité pour Thanksgiving et il avait la ferme intention de tout faire pour la convaincre de persuader O'Neill que non seulement le lieutenant Cameron Mitchell lui était indispensable mais qu'il était ce qui pouvait arriver de mieux au SGC.
Il sonna et attendit. Pas de réponse.
Sam devait bichonner ses réacteurs à la base ou être en mission offworld. Le pincement de cœur revint. Il les enviait et savait que sa place était avec eux sur le terrain, pas à tourner en rond à Nellis ou à Peterson. Un peu de patience, Mongo, se morigéna-t-il en jurant entre ses dents. Qu'est-ce qu'elle avait dit ? Le troisième pot de fleur sur la droite ? Ou la gauche… Il n'y en avait ni d'un côté de la porte d'entrée, ni de l'autre. La fatigue commençait à se faire sentir et le froid de Colorado Springs le saisissait après ces longues heures passées au volant à tirer des plans sur la comète.
Il fit le tour de la maison à la recherche les pots sous lesquels Sam l'avait assuré au téléphone qu'elle cachait les clés de la porte d'entrée. Trébuchant dans l'allée gelée, il faillit lâcher le sac et jura à voix haute. Reprenant de justesse son équilibre, il déboucha dans le jardin clos et se mit face aux portes fenêtres. Rien à droite, rien à gauche. Il devait se tromper d'adresse.
Un mouvement à l'intérieur attira son regard et il reconnut Sam derrière le comptoir de la cuisine. Elle versait de l'eau dans une cafetière électrique. Il lui fit signe mais elle lui tournait à moitié le dos et ne le vit pas. Il s'avança sur la terrasse et frappa à la porte fenêtre. Une grimace figée remplaça le sourire heureux sur le visage de Sam. Mitchell fit un grand signe de sa main libre et tenta d'expliquer par gestes que personne n'avait répondu à son coup de sonnette.
Sam fit le tour du comptoir, ramassa en hâte un jean qui traînait par terre, l'enfila et vint ouvrir la fenêtre.
"Cameron ! Vous êtes en avance !" dit-elle avec un sourire crispé. "Entrez vite, il fait froid."
Elle était encore plus menue que dans son souvenir, on peut-être était-ce le petit top noir étriqué et le jean trop grand. Elle avait les pieds nus et les ongles rouge sang. Ce détail le surprit. Il n'imaginait pas Carter en train de se faire les ongles. Pourquoi pas, après tout ? Sam Carter était une jeune femme séduisante, même si elle n'était pas son type.
Il s'engouffra dans l'ouverture et entra dans la cuisine. Il déposa le sac sur le comptoir et se retourna vers elle avec un grand sourire.
"Alors, comment allez-vous depuis la dernière fois ? J'ai appris…"
Elle hocha la tête et sentit que les larmes venaient lui picoter les yeux. Désarçonné par la violence de sa réaction, il se tut, incapable d'ajouter quoique ce soit. Elle se balançait d'un pied sur l'autre, perdue dans ses pensées, ses mains se tordant machinalement dans les passants du jean. Décidant de briser un silence qui menaçait de devenir gênant, il jeta sa veste sur le canapé, se lava les mains et entreprit de vider le sac tout en parlant de tout et de rien sur un ton désinvolte. Il mit le pack de bières et le vin dans la glacière, laissa les airelles sur le plan de travail pour leur laisser le temps de décongeler. Sam restait muette mais elle avait repris des couleurs.
Elle finit par se lancer.
"Je prendrais bien une bière," dit-elle d'une voix mal assurée.
"Excellente idée Carter," répondit une voix dans la pièce voisine. "Et pendant que vous y êtes, vous n'auriez pas des serviettes un peu plus grandes ? Je n'ai trouvé que celle-là dans vos armoires…" dit Jack en s'avançant jusqu'à la cuisine.
Ses pieds nus faisaient un bruit de succion sur le carrelage et il paraissait de fort bonne humeur. Nu comme un vert, il agitait devant un endroit stratégique de son anatomie une serviette d'hôte de la taille de la double page de Playboy.
"Et une bière, mon général," annonça Mongo avec un sourire charmeur et les yeux brillants."Vous m'excuserez, mais elles ne sont pas très froides."
Ce week-end n'allait pas manquer d'intérêt. Carter haussa les épaules en faisant une grimace, Jack prit la bière. Ses sourcils touchaient la racine de ses cheveux et il adressa avec force mimiques une remarque silencieuse à Carter en montrant ouvertement son invité du pouce.
"Cameron est venu passer Thanksgiving avec nous, mon colonel."
"Très bien. J'espère que vous cuisinez... colonel, nous avons une dinde à préparer," dit Jack, drapé dans sa dignité. Il hésita. "N'est-ce pas que nous en avons une, Carter, hein ?"



*


à suivre dans le chapitre 3 : "Anubis, me voilà !"