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DOSSIER : la terminologie (Mai 2000)

 

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TERMIUM : la base de données terminologiques du Canada

Article de Laurence Botta, membre AAE-ESIT.

TERMIUM est la base de données linguistiques du gouvernement du Canada. Créée en 1975 et d’abord utilisée par les services de traduction des ministères fédéraux, TERMIUM est aujourd’hui diffusée partout dans le monde et couvre de nombreux domaines (notamment techniques, scientifiques et administratifs). Face à la diversité des thèmes abordés dans les documents à traduire, cette base de données est un outil précieux, remplaçant plusieurs dizaines de dictionnaires généraux et spécialisés. Je l’utilise quotidiennement pour trouver des équivalents français de termes anglais ou obtenir un complément d’informations sur un terme (définition, exemple d’utilisation ou information contextuelle).

Les personnes œuvrant dans les domaines de la communication, de l’édition et de la rédaction se servent de la version courante de TERMIUM sur CD-ROM, un outil autonome de recherche d’informations. On compte actuellement plus de 50 000 utilisateurs de TERMIUM dans 35 pays.

La base de données couvre 3 millions de termes et d’appellations (anglais-français et français-anglais), ce qui représente plus d’un million de fiches bilingues. Chaque fiche ne porte que sur un seul concept. Ainsi tous les termes désignant un même concept - synonymes, variantes orthographiques et syntaxiques, etc. - sont regroupés sur une même fiche. Les domaines indiqués à l’issue de chaque recherche permettent de sélectionner les fiches pertinentes.

Extrêmement simple d’utilisation, il suffit d’entrer le terme posant problème pour lancer une recherche. Si TERMIUM trouve au moins une fiche correspondant au terme cherché, les résultats apparaissent dans la fenêtre des domaines de TERMIUMâ, comme dans l’exemple ci-après. Il suffit de cliquer sur un domaine pour ne voir que les fiches trouvées dans ce domaine.

L’information est présentée en deux colonnes, d’un côté l’anglais et de l’autre le français, lesquelles comprennent les éléments qui suivent :

Les domaines apparaissent au haut de la fiche. Dans l’exemple qui précède, il s’agit de la Toponymie et de l’Hydrologie et hydrographie.

Les termes qui se trouvent dans le bloc des vedettes indiquent le concept visé par la fiche : les termes les plus courants figurent en premier, suivis des synonymes, des variantes orthographiques et des abréviations, sigles ou acronymes, s’il y a lieu. Dans notre exemple, mer est le terme le plus usité, et il n’y a pas de synonyme. Le terme mer, utilisé pour la recherche, est mis en évidence.

Le concept est expliqué dans le bloc des justifications. Une justification peut prendre la forme d’une définition (DEF), d’un contexte (CONT), d’une observation (OBS) de nature linguistique ou technique, d’une formulation phraséologique (PHR) ou même d’un exemple d’utilisation (EX).

Les sources d’où est tiré un terme sont indiquées par un s, souligné et affiché en bleu, qui suit immédiatement le terme. Pour voir quelles sont ces sources, il faut cliquer sur le s, ce qui ouvrira une fenêtre.

Il convient de préciser que les termes présentés sur les fiches sont accompagnés de paramètres qui donnent des indications relatives à leur fiabilité.

Ainsi, un terme suivi de la mention CORRECT indique que le terminologue a la certitude, à la suite d’une recherche ou d’après ses connaissances, que le terme est fiable, qu’il est utilisé par les spécialistes du domaine, qu’il peut être employé sans restriction pour désigner le concept particulier énoncé sur la fiche. Un terme suivi de la mention UNIFORMISE/NORMALISE indique qu’il y a eu normalisation. La mention A EVITER indique que la plupart des spécialistes du domaine désapprouvent l’emploi du terme étudié, que ce terme est utilisé à tort pour désigner la notion traitée ou encore qu’il prête à confusion. L’absence de paramètre indique soit que le terminologue ne peut se prononcer sur la pertinence de l’emploi du terme dans un domaine donné, soit qu’aucun terminologue n’a porté de jugement sur la justesse du terme. Ce qui ne signifie pas que le terme proposé est erroné. A ce titre, je ne prendrai qu’un exemple, " binder leaf ", que les amateurs de cigares reconnaîtront. Il s’agit d’une feuille de tabac qui enveloppe un mélange de tabacs. TERMIUM propose deux équivalents : enveloppe et sous-cape (sources canadiennes) sans mention de paramètres de pertinence. Pourtant, ces deux termes s’emploient effectivement dans le secteur du tabac.

En tout état de cause, la plus grande circonspection est de rigueur comme avec tout dictionnaire ou lexique et seules l’expérience et la connaissance du domaine permettent parfois de déterminer si l’équivalent proposé convient parfaitement. Mais cette mise en garde est valable pour toutes les sources d’information !

Bilingue (anglais-français), Termium existe en deux versions : une version sur CD-ROM qui coûte 395 $US (325 $US la mise à jour !) et une version Internet (Termium Plus) accessible au moyen d’un code d’identification et d’un mot de passe moyennant un abonnement mensuel de 25 $US. La version Internet présente l’avantage par rapport à la version CD-ROM d’être mise à jour tous les mois et de compter 50 000 termes espagnols. Sinon, la présentation reste la même dans les deux versions. La version CD-ROM a été mise à jour pour la dernière fois en août 1999.

Outre un guide du rédacteur qui traite d’une multitude de questions relatives à l’emploi des majuscules, de l’italique, la façon correcte d’écrire les nombres dans un texte, etc., TERMIUMâ est livrée avec un lexique analogique qui met l’utilisateur sur la piste de l’équivalent juste pour des termes d’usage courant difficiles à traduire.

Par rapport à la base de données de l’Union européenne Eurodicautom accessible via Internet, TERMIUM présente l’avantage d’être souvent beaucoup plus complète (domaines couverts, nombre de termes, etc.) et les fiches plus exhaustives (définitions, exemples, fiches bilingues).

Base de données canadiennes, TERMIUMâ comporte parfois des expressions et équivalents propres à ce pays. C’est là son principal inconvénient pour une utilisation en France. De plus, la plupart des sources citées sont des sources canadiennes, ce qui ne veut pas dire qu’elles ne sont pas fiables mais que l’usage du terme qu’elles cautionnent est parfois propre au Canada. Les équivalents scientifiques et techniques sont, à mon avis, les plus fiables. Les termes nouveaux ou d’usage plus commercial sont à utiliser avec plus de circonspection. On peut également déplorer le fait que la plupart des termes juridiques français ne font pas l’objet d’une définition.

Pour se faire une idée plus précise de la base de données TERMIUM, il est possible de demander une disquette de démonstration gratuite. Un abonnement d’un mois à TERMIUM Plus me semble également un bon moyen d’apprécier la pertinence de cette base de données.

Sur le site Internet de TERMIUM sont offerts gratuitement quatre lexiques bilingues.

A noter également que le contrat de licence est assorti d’une clause de satisfaction garantie avec remboursement intégral dans les dix jours suivant la date de réception du paiement (pour la version CD-ROM) et dans les cinq jours suivant l’entrée en vigueur de l’abonnement (version Internet).

Téléphone : (819) 997-9727
Fax : (819) 997-1993
Courrier électronique : bureau@tpsgc.gc.ca
Internet : www.bureaudelatraduction.gc.ca

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TERMIUM : la base de données terminologiques du gouvernement du Canada

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