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Bienvenue Sur le Rapport du Colloque Cefeprod Sur les T.I.C  & S.M.S.I  Tunis 2005

 

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Discours & Allocutions

Discours  de Mme Delphine NANA MEKOUNTE, Coordinatrice Générale du Centre Féminin pour la Promotion du Développement ( CEFEPROD/ECOSOC)  à l’occasion de la cérémonie inaugurale du Colloque International sur le thème 

 Les T.I.C pour le Développement : les enjeux du Sommet Mondial sur la Société de l’information (S.M.S.I)

Du 08 au 09 juin 2005 au Hilton hôtel de Yaoundé 

·        Monsieur le Représentant de  Monsieur le Ministre d’État, Ministre des Postes et Télécommunications,, 

·        Excellence Monsieur l’Ambassadeur de la Tunisie au Cameroun,

·        Mesdames, Messieurs les Chefs des Missions Diplomatiques,

·        Mesdames, Messieurs les Représentants des Organismes Régionaux et Internationaux,

·        Honorables Députés,

·        Distingués  invités,

·        Mesdames, Mesdemoiselles,  Messieurs. 

         Le Centre Féminin pour la Promotion du Développement en Abrégé le CEFEPROD, par ma voix, est très heureux et très honoré de vous accueillir ici ce jour dans cette Somptueuse salle de l’hôtel Hilton  à l’occasion du lancement officiel du Colloque sur le Thème : les Technologies de l’information et de la Communication (TIC)  pour le Développement :  les Enjeux du Sommet Mondial sur la Société de l’Information. Il vous souhaite très cordialement la bienvenue. 

       Avant de poursuivre mon propos, qu’il me soit permis de vous présenter brièvement le CEFEPROD. Le CEFEPROD est une organisation d’appui et d’encadrement Crée en 1992. Sa mission fondamentale est de promouvoir le développement au triple plan social, économique,      et culturel en faveur des femmes et des jeunes en difficultés d’insertion  par les actions d’information, de formation, d’études et d’appui pour un développement endogène. Mais aussi et surtout,  il apporte de l’aide à certains acteurs de développement dans une dynamique globale de développement intégrant : 

·        Les études socio-économiques  ;

·        Le montage des projets sociaux et économiques ;

·        La recherche des financements et de partenariats ;

·        L’appui organisationnel. 

         Le CEFEPROD a un statut consultatif spécial auprès du Conseil Économique et Social des Nations Unies. Il est membre de plusieurs réseaux et forums tant sur le plan national qu’international. 

          Pour revenir sur le Thème qui nous rassemble ce jour, le CEFEPROD dans ses actions et stratégies de réduction de la pauvreté et de la promotion du Développement, apporte sa modeste contribution dans lutte pour la réduction de la fracture numérique à travers les actions de formation et d’information. 

conformément à la déclaration de principe à son article 17 qui reconnaît que  l’édification d’une société de l’information inclusive, exige de nouvelles formes de solidarité, de partenariat et de coopération entre les gouvernements et les autres acteurs, c’est-à-dire le secteur  privé, la société civile, et les organisations internationales, le CEFEPROD participe depuis 2002 au processus du S.M.S.I dont la première phase a eu lieu les 10 et 12 Décembre 2003 à Genève. Il sera aussi présent lors de la deuxième phase qui aura lieu les16 au 18 Novembre 2005 à Tunis,  

         Actuellement, sa Coordinatrice que je suis,   Coordonne le Réseau de la Société Civile Africaine sur la Société de l’Information (ACSIS) pour  l’ Afrique Centrale, et  représente également la société civile Africaine au bureau Mondial du Sommet.

         Afin de préparer la tenue de la 2ème phase du S.M.S.I, à Tunis, le Colloque que nous organisons vise 3 objectifs :

-         Informer et  sensibiliser tous les partenaires sur le concept de la société de l’information et sur les enjeux du sommet,

-         Promouvoir l’utilisation des T.I.C comme outils de développement et de la réduction de la Pauvreté

-         Renforcer un partenariat multi acteurs dans le domaine de la société de l’Information

         Pour y parvenir, pendant ces deux jours les experts  venus des différents pays nous édifieront sur :

·       Le Processus du Sommet Mondial sur la Société de l’Information (S.M.S.I),

·       la participation de l’Afrique dans ce processus.

·       l’accès à l’infrastructure

·       la gouvernance Internet, 

·       l’accès aux contenus (médias traditionnels et communautaires)

·       les mécanismes de financements pour la réduction de fracture numérique,

·       la dimension genre dans la société de l’information.

·       La contribution des T.I.C à la réduction de la pauvreté et à la promotion développement.

          Mesdames Mesdemoiselles Messieurs,

 Comme vous le savez, dans nos pays en voie de développement, l’État n’a pas  les moyens de tout faire. Il doit être soutenu dans son action par tous les partenaires au développement.  Le CEFEPROD dans la mesure de ses modestes moyens ne tient pas à rester en retrait de cette recherche concertée de bien être pour tous

         Une fois justifiée et présentée ce colloque l’organisation de ce colloque, je tiens à remercier  tous ceux qui ont permis à cette initiative de se réaliser.

  Je pense au Ministère des Postes et Télécommunications qui ne ménage aucun effort pour soutenir toutes les actions qui tendent à  réduire la fracture numérique au Cameroun

        Je pense également  au Ministère Tunisien des Technologies et de la Communication pour l’appréciable soutien qu’il nous a accordé.  

        Que l’Ambassade de  la République de Tunisie au Cameroun, l’UNESCO et la CEA  trouvent ici l’expression de notre profonde gratitude. 

        Mes remerciements  s’adressent aussi à toutes les délégations venues de la Tunisie, de la Guinée -Conakry, de la République Démocratie Congo, de la République Centrafricaine pour nous témoigner leur  solidarité. 

Nos remerciements vont aussi à vous tous qui, malgré vos nombreuses occupations, avez bien voulu répondre à notre appel.

Qu’il me soit enfin permis, de remercier du fond cœur tous les experts, tout le staff du CEFEPROD qui n’ont ménagé aucun effort pour la réalisation de ce Colloque. 

Mesdames, Mesdemoiselles, Messieurs

 Nous sollicitons votre indulgence sur toutes les imperfections que vous viendrez à noter lors du déroulement de ce Colloque, ce n’est qu’une œuvre humaine.

 Vive la Coopération Internationale

Vive le CEFEPROD

Pour que vive le Cameroun

                Mille fois encore merci, 

DISCOURS DU REPRÉSENTANT DE LA COMMISSION ÉCONOMIQUE DES NATIONS UNIES POUR L’AFRIQUE BUREAU SOUS-REGIONAL POUR L’AFRIQUE CENTRALE.

        Excellence monsieur le Secrétaire Général,

Excellence monsieur l’Ambassadeur de la Tunisie,

Madame la Coordinatrice Générale du CEFEPROD au Cameroun

Distingués invités,

                Mesdames et Messieurs,

C’est pour moi un immense plaisir et un honneur de prendre part à cette rencontre sur les Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), aujourd’hui considérées comme un instrument extrêmement efficace, au service de la lutte contre la pauvreté et la promotion du développement. 

Je suis particulièrement heureux de constater que cette rencontre vient tout de suite dans le prolongement de la trente-huitième session de la Conférence des Ministres africains des finances, de la planification et du développement économique de la Commission économique pour l’Afrique (CEA),  dont le thème a été « Réaliser les objectifs du millénaire pour le développement en Afrique » ; conférence organisée à Abuja au Nigeria les 14 et 15 Mai 2005,  

                Distingués invités,

                Mesdames et Messieurs, 

Il n’est effectivement de doute pour personne que les Technologies de l’Information et de la Communication constituent des outils qui, lorsque  bien appropriés, peuvent aider à faire des sauts d’étapes de développement, à faire des progrès vers la réalisation des objectifs du Millénaire et à promouvoir le développement socio-économique. Mais il faut que ces Technologies soient appropriées et maîtrisées. 

L’appropriation de l’Information et du savoir pour le développement a toujours été au centre des priorités et des travaux de la C.E.A. Sollicitée en 1995 par les États membres,  elle a œuvré à l’élaboration d’un programme régional d’orientation pour le développement et le déploiement des Technologies de l’Information et de la Communication en Afrique. Un programme dénommé Initiative Africaine de la Société de l’Information (communément appelé AISI), a été formulé par un groupe d’experts africains sous la coordination de la CEA, approuvé par la Conférence des ministres des Finances en 1996, et adopté la même année par le Sommet des Chefs d’État et de gouvernements de l’Organisation de l’Unité Africaine. 

L’AISI sert désormais de cadre pour  la coordination de l’appui que les institutions spécialisées des Nation Unies fournissent au NEPAD. Il faut noter que dans le NEPAD, des projets et initiatives liés aux Technologies de l’Information et de la Communication ont été identifiés comme des leviers pour l’accélération de la connectivité régionale. La mise en œuvre de l’AISI peut contribuer à l’accélération des progrès dans la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le Développement (O.M.D)1 en Afrique et de ce fait accroître l’efficacité des stratégies de réduction de la pauvreté. Les recommandations de l’AISI sont totalement intégrées au plan d’Action du Sommet mondial sur la Société de l’Information (S.M.S.I).

 La portée de ce programme continental est  si importante et variée du point de vue de la multitude des acteurs et intervenants que nous sommes heureux de voir ce processus d’appropriation prendre racine dans les pays. Nous félicitons donc les initiateurs de cet atelier de vulgarisation du S.M.S.I, qui placent les applications des Technologies de l’Information et de la Communication au cœur des préoccupations et stratégies relatives à la lutte contre la pauvreté. 

L’initiative du Sommet Mondial sur la Société de l’Information vient non seulement renforcer les orientations de l’AISI, mais ouvre de nouvelles perspectives à tous les pays afin qu’ils puissent mieux comprendre l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication, dans le processus de développement socio-économique. 

La première rencontre de Genève, du 11 au 13 Décembre 2003, a en effet permis de dégager un vision commune et un plan d’Action  sur les mesures à prendre pour une meilleure appropriation des Technologies de l’Information et de la Communication et ses applications pour le développement d’une société d’information inclusive. C’est une opportunité offerte aux pays pour l’évaluation de leur niveau de préparation ou d’appropriation, sur la base des dix repères et échéanciers du plan d’action. 

Sous la coordination de la C.E.A, l’Afrique a participé et continue de contribuer activement à ces processus. Cette participation comprend des débats sectoriels et nationaux, des conférences régionales préparatoires en vue de l’adoption d’une vision commune. Les plus  importantes manifestations ont été la conférence de Bamako 2002 pour préparer la participation africaine à la première phase, et la conférence d’Accra 2005 pour la deuxième phase. La conférence d’Accra a débouché sur des recommandations majeures dont l’élaboration d’un plan d’action Régional Africain sur la Société de l’Information et une feuille de route, de Genève à Tunis et au-delà. 

Mesdames et Messieurs, 

Nous sommes aujourd’hui face à un concret d’implication de la Société Civile dans le processus de l’édification d’une Société de l’Information inclusive en Afrique, et particulièrement au niveau de la sous-région. La société civile dans toutes ses composantes (syndicats, chercheurs, associations professionnelles, communautés de base, etc.) a des compétences à offrir : vivier d’expériences sociales, créateur de capacités, etc. Elle a par ailleurs un fonction de liens avec les collectivités locales. Il s’agit donc d’un rôle essentiel de capillarité dans le tissu social. 

Nous encouragerons donc tous les autres acteurs de la Société Civile à bâtir sur cet exemple en restituant, partout où cela sera possible, les leçons qui seront apprises et tirées des présentes assises. Nous notons aussi avec satisfaction et saluons l’activisme de Représentante du bureau de la Société Civile Africaine, dans la Société de l’Information (ACSIS), au niveau du bureau  mondial du Sommet.  C’est un modèle de démonstration d’engagement à encourager. 

Mesdames et Messieurs,  

De manière à faciliter vos échanges de vues au cours de cette réunion, permettez-moi d’attirer votre attention sur quelques questions importantes : 

Lorsque nous situons les Technologies de l’Information et de la Communication dans la catégorie des outils de développement, il importe que l’environnement soit favorable pour l’accès de tous, sans exclusion aucune, à l’information et au savoir, et à l’intégration de l’outil à divers niveaux des programmes de développement. 

C’est pour cela que cette série de questions, sans être exhaustive, mérite une attention particulière : 

1)        Quel rôle pour les Etats dans le développement de ces technologies ?

2)        Quels types de systèmes d’information peuvent favoriser le développement durable ?

3)        Quelle est l’avancée des systèmes nationaux et régionaux de régulation indépendants ?

4)        Quelles sont les mesures incitatives au développement des infrastructures ?

5)        Quel est le rôle de la recherche appliquée ?

6)        Comment la société de l’information s’intègrera-t-elle dans les milieux les plus défavorisés ?

7)        Quel est le rôle du secteur privé dans le développement et la diffusion des TIC ?

8)        Comment utiliser les médias locaux dans le programme de renforcement des capacités pour l’application des TIC ?

9)        Quel est le rôle de la société civile, notamment les organisations non gouvernementales, dans le renforcement des initiatives relevant les TIC ?

10)       Comment encourager la promotion d’un accès universel et équitable aux connaissances scientifiques et à leur vulgarisation ?

11)       Comment rendre accessibles les informations relevant du domaine public, tout en les protégeant contre toute utilisation abusive, de manière à bâtir une société de l’information viable ?

12)       comment faire pour que la société de l’information, conformément à la Déclaration universelle des droits de l’homme, respecte la paix et préserve les valeurs que sont la liberté d’opinion, de conscience et de religion, ainsi que d’autres valeurs fondamentales telles que la paix, la liberté, l’égalité, la solidarité, la tolérance, le respect de la nature et le partage des responsabilités ?

13)        comment les TIC peuvent-elles servir à la création de nouveaux emplois et à l’amélioration de la compétitivité par l’intermédiaire du télétravail ?   

              je vous souhaite de très bonnes délibérations et vous remercie  de votre bien aimable attention.

ALLOCUTION DU CHARGE D’AFFAIRES DE LA RÉPUBLIQUE TUNISIENNE 

Monsieur le Secrétaire Général et Représentant de son Excellence Monsieur le Ministre d’État des Postes et   Communications

Excellence Messieurs les Ambassadeurs

Madame la Coordinatrice Générale du CEFEPROD

Chers invités. 

Je voudrais d’abord vous adresser tous mes remerciements pour avoir répondu à notre invitation. Mes remerciements vont également à Mme la Coordinatrice Générale du CEFEPROD qui a initié ce colloque sur un thème d’actualité et d’importance capitale pour les pays du Sud. 

En effet, l’Idée d’un Sommet Mondial sur la Société de l’Information (S.M.S.I) a été lancée sur initiative de la Tunisie et entérinée par la Conférences des Plénipotentiaires de l’Union Internationale des Télécommunications, tenue à Minneapolis en octobre 1998. 

L’objectif de ce Sommet est de permettre à toutes les nations du monde à travers une approche solidaire, de réaliser un partage équitable des résultats de l’effort humain, de favoriser une exploitation optimale des opportunités offertes par les technologies de l’information et de la communication au service du développement intégral, d’emprunter des voies rapides pour éradiquer les foyers de pauvreté et de privation et de combler le fossé Numérique croissant entre le Nord et le Sud. 

Le Sommet Mondial sur la Société de l’Information qui a été décidé en deux phases : la première à Genève en 2003, la seconde en Tunisie en 2005 a eu pour premiers résultats l’adoption d’une déclaration de principe et d’un plan d’action ainsi que la mise en place d’un Fonds de Solidarité Numérique avec les mécanismes nécessaires à son financement. 

La seconde phase du Sommet se veut encore plus ambitieuse pour répondre aux attentes de la communauté internationale et concrétiser les objectifs de la déclaration du millénaire. 

Excellence Mesdames et Messieurs,  

Convaincu de l’importance des T.I.C dans le développement intégral du pays, la Tunisie a mis en place une stratégie cohérente et globale visant à généraliser la culture numérique et l’enseignement de l’informatique dans tous les cycles d’enseignement et à développer les capacités individuelles à assimiler les nouvelles technologies, à mieux les maîtriser et à les enrichir.

Le programme de S.E. le Président BEN ALI pour les années à venir prévoit la consolidation des fondements de l’économie du  savoir à travers un ensemble de mesures visant : 

-          La généralisation du haut débit (ADSL)

-          La consécration du principe de l’Internet pour tous

-          L’encouragement de la production de contenus et des services immatérielles

-          La consolidation du rôle de la société civile dans la diffusion de la culture numérique

-          L’intégration de la Tunisie dans la carte mondiale de l’économie de l’intelligence. 

C’est ainsi que le rapport annuel du Forum Mondial Economique de Davos sur « les indicateurs d’adaptation de la plate forme technologique à l’accès aux réseaux « à classé la Tunisie au 31ème rang sur un total de 104 pays considérés comme les plus avancés dans le domaine des TIC, devançant plusieurs pays européens, asiatiques et de l’Amérique du Sud. 

Excellence Mesdames et Messieurs 

Pour les pays du Sud quasiment absents de toutes les grandes mutations scientifiques, technologiques et économiques que le monde a connues depuis le moyen-âge européen, les opportunités qu’offrent le Sommet de Tunis constituent de réels espoirs. 

La Tunisie est déterminée à assurer la réussite de cet événement international et à réunir les conditions favorisant une large participation de toutes les parties concernées, gouvernements, organisations non-gouvernementales et secteur privé, tant au plan de l’élaboration des résolutions et des recommandations qu’aux niveaux du développement des programmes et de la concrétisation des initiatives. 

La Tunisie sera extrêmement fière et honoré de compter le Cameroun parmi ses hôtes lors de la deuxième phase du Sommet à Tunis du 16 au 18 novembre 2005.

Je souhaite bonne chance à tous les participants à ce colloque et merci de votre attention.

 DISCOURS D’OUVERTURE

PRONONCE PAR MONSIEUR Jean-Pierre BIYITI bi ESSAM,
SECRÉTAIRE GÉNÉRAL DU MINISTÈRE DES POSTES ET
TÉLÉCOMMUNICATIONS

                                        Hilton, le 08 juin 2005

EXCELLENCE, Mesdames Et Messieurs Les Membres Du Gouvernement,

EXCELLENCE, Monsieur l’Ambassadeur de Tunisie au Cameroun,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Missions diplomatiques,

Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations internationales,

Madame la Coordinatrice Générale du Centre Féminin pour la Promotion du Développement (CEFEPROD),

Honorable invités,

Mesdames, Messieurs,

     C’est pour moi un grand d’honneur d’avoir à présider, au nom de son Excellence, Monsieur BELLO BOUBA MaÏgari, Ministre d’État, Ministre des Postes et Télécommunications, empêché et hors de Yaoundé, l’ouverture du Colloque sur le thème : Les Technologies de l’Information et de la Communication (T.I.C) pour le Développement : Les enjeux du Sommet Mondial sur la Société de l’information (S.M.S.I), organisé par le Centre Féminin pour la Promotion du Développement (CEFEPROD).

     D’entrée de jeu qu’il me soit permis de remercier pour l’initiative qu’elle a prise d’organiser ces assises, Madame Delphine NANA, Coordinatrice Générale du CEFEPROD, par ailleurs Représentante de la société civile africaine au Bureau mondial du S.M.S.I. Il s’agit d’une initiative aussi courageuse qu’opportune, en cette année 2005, au cours de laquelle doit se tenir à Tunis, la seconde phase du Sommet Mondial sur la Société de l’Information et de la Communication.

 L’initiative de ce Colloque national vient donc à point nommé. Il est heureux qu’elle émane de la Société civile car, la Société de l’information sera l’affaire de nous tous, ou ne sera pas. C’est pourquoi le Ministre d’État en Charge des Postes et Télécommunications a accepté d’assurer le patronage du Colloque qui va s’ouvrir.  

 Mesdames et Messieurs,

     Je le disais tantôt, la Société de l’Information, encore appelée la Société du savoir, ou de la Connaissance, est l’affaire de tous, et de nous tous. C’est un projet contemporain qui, se situant au-delà du village planétaire de Mac Luhan, l’auteur de la Galaxie Gutenberg, vise à donner à chaque individu, la possibilité de créer, d’obtenir, d’utiliser, de partager l’information et le savoir, ceci grâce au déploiement des technologies de l’information et de la communication, qui est devenu sans conteste, le nouveau nom de baptême du concept « Développement ».

     Le Chef de l’État Camerounais, Son Excellence Paul BIYA a très tôt appréhendé l’importance stratégique des Nouvelles technologies de l’information et de la Communication en ce début de Millénaire, et la problématique générale de leur insertion dans la société camerounaise d’aujourd’hui et de demain. Voici ce qu’il disait à la jeunesse camerounaise, ce millénaire avait un an, à l’occasion de la trente cinquième Fête nationale de la jeunesse :

    « Un autre moyen d’accéder à la « société mondiale » en gestion passe par la maîtrise des nouvelles technologies de l’information. Je sais l’engouement qu’elles suscitent chez vous les jeunes et je connais aussi les difficultés que vous rencontrez pour vous y former. Ces difficultés sont de plusieurs ordres.

    « Elles tiennent à l’insuffisance des infrastructures des télécommunications, au coût des matériels et à la faiblesse de la formation. Il s’est ainsi crée un retard qui pourrait être un handicap sérieux à notre entrée dans l’univers numérique »

    « L’Etat en est conscient et, pour ce qui lui revient, va s’efforcer de combler ce retard ».

    « Un effort particulier sera fait pour développer les infrastructures concernées. S’agissant des matériels, une défiscalisation sera inscrite au prochain budget qui permettra d’en réduire le coûts. Enfin, il est envisagé, si possible à partir de la prochaine  rentrée, d’introduire et de généraliser l’apprentissage de l’informatique dans le système scolaire. A terme, au moins un lycée par province devra être doté d’une salle d’informatique donnant accès à l’Internet. »

    Fin de citation.

     Mesdames et Messieurs,

     Dans la perspective de permettre à tous les Camerounais de monter à bord du train des TIC, le Gouvernement a engagé une grande Réforme du secteur des Télécommunications et des TIC. Cette Réforme s’est traduite, au plan institutionnel, par l’adoption de la loi régissant les Télécommunications, qui a induit une libéralisation du secteur, et une claire séparation entre d’une part, les activités d’orientation stratégique, de réglementation, et de régulation, qui demeurent l’apanage des pouvoirs publics en l’occurrence, le Ministère des Postes et Télécommunications et, le cas échéant, ses substituts instrumentaux, à l’instar de l’Agence de Régulation des Télécommunications ; et d’autre part, les activités d’exploitation, dévolues aux opérateurs privés, ou aux sociétés para-publiques créées à cet effet.

    Il faut dire que grâce à cette réforme qui se poursuit, le Cameroun, lentement mais sûrement, rentre dans la société de l’information.

     Mais le Cameroun a le souci de ne voir personne oublié dans cette Révolution tranquille qui s’opère devant nos yeux. Nous sommes en effet conscient qu’une fracture numérique, celle entre les pays développés et les autres, peut en cacher d’autres ; par exemple, la fracture numérique entre le monde rural et la ville, la fracture numérique entre les genres et que sais-je encore. Soucieux de prévenir ces fractures, un projet d’implantation de télé centres communautaires polyvalents est en cours de réalisation dans les zones rurales, qui va permettre d’y installer de véritables centres d’affaires, où les populations pourront avoir accès à Internet, au téléphone, au téléfax, aux mandats électroniques… Où les populations pourront créer leurs sites Web, et y afficher leurs activités agricoles, pastorales, vendre et acheter sur le Web.

  Mesdames et Messieurs,  

    Le Cameroun est déterminé à bâtir une société qui privilégie le développement durable et dans laquelle chacun pourra tirer parti des possibilités qu’offrent les technologies de l’information et de la communication pour améliorer la qualité de sa vie. Nous sommes convaincus que la réalisation d’une telle société dans laquelle le fossé numérique ne sera plus qu’un souvenir contribuera efficacement à la lutte acharnée que le Gouvernement mène contre la pauvreté.

     En effet, l’éducation, le savoir, l’information et la communication sont à la base du progrès et du bien-être de l’homme. Et la réalisation de ces buts est largement tributaire des technologies de l’information et de la communication.

     C’est dire que le Colloque qui s’ouvre devrait contribuer aussi à la réflexion qui sous-tend l’action que le Gouvernement mène en vue de l’avènement de la société de l’information au Cameroun.

     Sur les très hautes directives du Chef de l’État, Son Excellence Paul BIYA, le Gouvernement de la République a mis en place dans le secteur des télécommunications un cadre incitatif des politiques qui favorise l’initiative privée. La concurrence qui s’est installée  dans les services du téléphone et de l’Internet et le développement des services TIC est une réaction positive du marché face à ces mesures incitatives.

     Le Ministre des Postes et Télécommunications, responsable de l’élaboration et de la mise en œuvre de la politique gouvernementale en matière de Technologies de l’Information et de la Communication, point focal national pour la préparation de la participation du Cameroun au sommet Mondial sur la Société de l’Information (S.M.S.I), se félicite, encore une fois, de l’initiative présente du CEFEPROD et l’encourage à persévérer. 

    Le contexte économique actuel, marqué par la mondialisation, appelle un partenariat étroit entre les secteurs publics et privés. Ce Colloque, initié par la Société civile, et patronné par le Ministre d’Etat, Ministre des Postes et Télécommunications, a valeur emblématique de ce partenariat public/privé, grâce auquel, le Cameroun pourra, à brève échéance, accéder pleinement, pour le bonheur de ses fils et des filles, à la Société de l’Information.

    Il me reste alors à encourager les participants à contribuer pleinement aux travaux de ce Colloque, afin que les effets multiplicateurs qui en découleront puissent être valablement exploités par toutes les parties prenantes. 

Qu’il me soit permis enfin, de remercier tous ceux qui ont rendu possible ce Colloque, les Partenaires au développement, les organisations de coopération bilatérale et multilatérale, les agences du système des Nations Unies.

Sur ce, je déclare ouverts les travaux du Colloque national sur les Technologies de l’Information et de la Communication pour le Développement. 

Vive la coopération internationale,

Vive la coopération internationale,

 et Vive le Cameroun.

Je vous remercie

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