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DOSSIER : la traduction dans la fonction publique (Novembre 1999)

 

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Traduction et fonction publique : un couple bien assorti

Article de Franck Stefanoff, membre AAE-ESIT.

Dans une entreprise comme la RATP, au statut d’établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), la traduction est l’une des nombreuses activités parallèles au transport. Elle se justifie par les liens avec les réseaux étrangers ainsi que par les visites de nombreux touristes. Et se révèle chaque jour utile pour le développement de l’entreprise.

La RATP possède un bureau des traductions, que j’ai dirigé de 1989 à 1995. Ce bureau se compose aujourd’hui de deux personnes, qui organisent l’activité pour répondre à la demande dans des délais raisonnables et remettre au client la traduction qu’il est en droit d’attendre. Un réseau internes d’agents est sollicité pour traduire les textes dont le français est la langue cible. Ces personnes, qui ont une activité liée au transport, n’ont pas de formation type ESIT, mais ont de solides connaissances linguistiques et, surtout, leur expérience de l’entreprise est irremplaçable. Lorsque le texte est en français, ce sont des indépendants diplômés de l’ESIT qui sont chargés de les traduire. Dans les deux cas, la révision est faite par le bureau des traductions. En outre, le bureau a la chance de pouvoir accueillir, avec l’efficace collaboration de Maryvonne Simoneau, des étudiants en 2ème année à l’ESIT.

Une évolution progressive

Les textes à traduire sont en majorité à caractère technique. Il s’agit par exemple de rapports sur des expérimentations menées sur un réseau, d’articles de revues, de plaquettes, ou encore de courriers. Ces échanges suscitent des développements techniques, comme les autobus plus facilement accessibles ou le renouveau du tramway en Ile-de-France.

L’anglais colore largement la palette des langues, qui s’agrémente principalement de langues européennes (allemand, espagnol, italien), mais aussi, à l’occasion, du chinois, de l’arabe ou du grec.

Le métier évolue progressivement, profitant de l’arrivée de nouveaux outils. Si les traductions étaient manuscrites il y a dix ans, elles sortent toutes du traitement de texte. Le texte d’origine arrivait-il par courrier interne ? Désormais, c’est la messagerie qui l’achemine. Le fax disparaît au profit du courrier électronique. Avec l’Internet, le bureau dispose d’une fenêtre ouverte sur le monde pour se documenter. La gestion, elle, se fait sur logiciel et non plus sur un grand registre. Mais, pour arriver à ces résultats, il a fallu convaincre une hiérarchie dubitative.

Un avenir assuré

Si la traduction nourrit son homme, elle a sans doute le tort, dans une culture de techniciens, de n’être pas spectaculaire. En six ans, j’ai eu le temps de découvrir la RATP et d’apprécier sa richesse. Mais il vaut mieux parfois s’arrêter pour éviter de se heurter sans cesse aux réflexions sur l’aspect subalterne de ce travail. Pour certains, traduire une vingtaine de pages en une journée, ça tombe sous le sens ! Les mêmes, sans doute, ne voient pas pourquoi ils vous fourniraient le glossaire qu’ils ont rédigé. Aujourd’hui, après l’organisation des réceptions du PDG et des voyages professionnels de mes collègues, je m’occupe des réseaux Internet et intranet de la RATP. Et ce retour à la communication est fort enrichissant. C'est ma collègue Odile Hallaire (qui m’a aidé à rédiger cet article), nourrie des principes Esitiens, qui a pris la relève avec courage et réussite.

Quant à l’avenir — toujours incertain, comme chacun sait — il continuera de sourire au bureau des traductions de la RATP. Malgré des menaces régulières de réforme, il a su se développer (300 demandes en 1989, plus de 1 500 en 1998). Et alimente un bulletin international qui recueille dans la presse étrangère les échos du monde des transports. Cette veille technologique est très appréciée par nos collègues.

© Copyright 1999 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

Le Ministère des Affaires étrangères

Traducteur-fonctionnaire à Papeete

Le Centre de Sécurité sociale pour travailleurs migrants

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