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La bande dessinée

Au vingtième siècle, le cinéma et la bande dessinée permettent de décrire des mondes nouveaux. Sans m'attarder sur les adaptations, notons que c'est souvent de la BD vers le grand écran que se fait la transition. Pour exemple, les très récents SPIDERMAN, et MEN IN BLACK. Mais rien de bien surprenant... cela fait longtemps que SUPERMAN, BATMAN sont sur nos écrans !

J'ai souhaité citer Marvel et les super héros, puisque de Marvel sont sortis Batman, Superman, Spiderman, Hulk et les X-men. Autant dire que l'inspiration est facile à trouver quand on lit Marvel !

Cependant, l'école belge et française est vraiment représentative du "fantastique". Ceux que j'aime par dessus tout sont "La Quête de l'Oiseau du Temps" de Loisel et Letendre, et Les aventures de Guiseppe Bergman de Milo Manara. 

La Quête de l'Oiseau du Temps est à classer dans l'Heroic Fantasy / Merveilleux (avec une pointe de philosophie), alors que Guiseppe Bergman fait plus partie d'un réalisme magique proche par exemple de Julio Cortázar ou de Borges.

La Quête de l'Oiseau du Temps raconte en quatre volumes comment un vieux brigand suit la fille d'une ancienne amante pour empêcher que les forces des ténèbres ne reviennent envahir le monde. A lire absolument.

Les aventures de Guiseppe Bergman sont véritablement fantastiques. Elles se déroulent dans un univers apparemment très normal jusqu'à des changements radicaux et rigoureusement impossibles: le héros passe par exemple le seuil d'une porte et de l'autre côté se trouve un désert, ou bien il marche et se rend compte qu'il marche sur le corps nu d'une immense femme, mais la vignette suivante le montre grandissant jusqu'à sa taille normale. 

Gulliveriana est un remake des "Voyages de Gulliver" avec une héroïne comme il sait les dessiner.

Mieux : Manara dessine parfois sa propre main dessinant, ou bien ses personnages (ou lui-même) interpellent le lecteur, voire s'introduisent dans le monde du lecteur.

A noter la plume très coquine de Manara pour qui une héroïne se doit d'être belle et parfois très peu habillée... pour notre grand bonheur à tous !

Bref, Manara utilise à fond le pouvoir illimité du dessin pour nous transporter dans le fantastique. Il expérimente d'ailleurs avec l'anticipation dans "Le Déclic", où un homme commande à distance le désir d'une femme grâce à un implant dans son crâne.