Guillermina Santana

Entre 1987 et 1996 : Comme un arbre qu’on a arraché de quelque part et que commence à affaiblir par manque de racines, j’ai été très heureuse de pouvoir, enfin, refaire les miennes dans le Midi de la France.
Cette époque a été très fructueuse. Les intérêts ont été multiples et d’un très grand enrichissement.
Je ne parlerai pas ici de mon incursion dans l’illustration, de mon retour à la gravure, de mes peintures ou de travaux faits pour des commandes sur un sujet précis ; sinon de l’ensemble de mon œuvre qui a été le plus représentatif de cette époque.

Les histoires de « Cant-Art », le canard roi de l’art, ont surgit d’une « blague philosophique ». C’est l’histoire d’un cygne qui va se transformer en signe de la différence : le vilain petit Cant-Art (le Pouvoir de l’Art) qui passera par les étapes inhérentes au processus de la création telles l’angoisse, l’exaltation, le doute et la joie.
Sur des supports à tonalités variés, j’ai utilisé des encres, gouache et poudres de différents métaux appliqués, tantôt à la plume et pointe tubulaire, tantôt au pinceaux. Dans cet ensemble très graphique la couleur et les valeurs sont mis au service d’une répétition ou d’une progression pour suggérer le passage d’une situation à l’autre, mais aussi l’éternel recommencement cyclique.

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