Chez Baudelaire dans Les Fleurs du Mal

Baudelaire fut partagé, sa vie durant, entre une fascination pour les ténèbres et le mal qui les hante, et l'espoir d'un temps et d'un lieu rédempteurs, porteurs d'une vie véritablement salvatrice. Ce temps hors du temps et ce lieu hors du monde, où se concentrerait la vie, constituent l'un des motifs récurrents des Fleurs du Mal. La Grèce est le grand modèle de vitalité originelle ; ce sont ses divinités et ses chants qui raniment la Muse malade : " Ma pauvre muse, hélas ! Qu'as-tu donc ce matin ? " (vers 1)
" Je voudrais qu'exhalant l'odeur de la santé
Ton sein de pensers forts fût toujours fréquenté
Et que ton sang chrétien coulât à flots rythmiques
Comme les sons nombreux des syllabes antiques,
Où règnent tour à tour le père des chansons,
Phoebus, et le grand Pan, le seigneur des moissons. " (vers 9 à 14)

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Littérature [7/10]