La Médecine

Pour les peuples antiques, les maladies avaient des sources divines. Pour guérir un malade, il fallait communiquer avec les dieux et le médecin était aussi magicien.
L'usage des drogues minérales et végétales était très répandue chez les Grecs comme chez les Romains. La croyance en la magie, imposait alors que la préparation ou l'administration du remède soit accompagnée d'incantations.
Mais là encore ce sont les découvertes des Grecs qui vont être subversives. Dès lors on ne se soumettra plus à la fatalité et grâce à la médecine on va commencer à guérir scientifiquement, certains maux.
C'est certainement à HIPPOCRATE (-460 ; -377 ) que les Grecs doivent les plus grandes découvertes en médecine. Et ce n'est pas sans raisons qu'il est actuellement considéré comme le " père de la médecine ".
HIPPOCRATE apprit la médecine sacerdotale (relative aux prêtres, au sacerdoce) et l'anatomie auprès de son père HERACLIDE. Face à une médecine où régnaient mysticisme et superstition, il prône l'observation systématique des faits avant d'énoncer les hypothèses. Il est aussi le premier à envisager l'influence de facteurs tels que l'âge, le régime alimentaire ou encore le climat sur la santé. Il reconnaît l'existence de quatre humeurs : le sang, le phlegme, la bile jaune, la bile noire ; un déséquilibre entre elles engendrent la maladie ou la mort. Théoricien, HIPPOCRATE est aussi praticien. En chirurgie, il met au point un appareil à trépaner. En orthopédie, il imagine un banc de bois afin de réduire les luxations et les fractures.
HIPPOCRATE serait également l'auteur du serment que prononcent les médecins avant de pratiquer leur art et qui s'appelle le serment d'HIPPOCRATE. Cependant cette assertion reste contestée.
ARISTOTE (-335 ; -322) philosophe, rédigea l'ouvrage des parties des animaux qui peut-être considéré comme le premier traité d'anatomie et de physiologie comparées.
HEROPHILE (-335 ; -280) médecin et anatomiste pratiqua le premier les autopsies. Il décrivit le confluent postérieur des sinus crâniens, qui porte le nom de pressoir d'HEROPHILE, ainsi que les différentes parties de l'œil, du foie et des trompes ;il découvrit les chylifères et donna leurs noms aux duodénum (qui se situent, au début du tube digestif, juste après l'estomac). Il découvrit aussi les ganglions digestifs et les vaisseaux, ainsi que la synchronisation du pouls et des mouvements du cœur.
THEOPHRASTE (-371 ; -286) philosophe, découvrit en médecine que la psychologie d'un individu, son esprit ou " pneuma ", a une action sur les phénomènes physiologiques.
ERASISTRATE (-304 ; -250) fut le premier à étudier le système nerveux, distinguant bien les nerfs et les tendons, et à détailler les mécanismes anatomiques de la digestion, de la respiration et de la circulation. Il distingue bien, les nerfs sensitifs et les nerfs moteurs. Il fait de la physiologie, une science à part entière.
ASCLEPIADE DE PRUSE et HERACLIDE DE TARENTE (+124 ; +40) découvrent : l'un que le corps est composé de particules, les " oncoi ", l'autre, que certaines substances peuvent mener le corps à la guérison. Il étudie le premier la pharmacologie et la toxicologie.

Même si les Grecs ont de loin surpassé les Romains dans les découvertes en médecine, nous nous devons de revenir à CELSE (né vers -50) et GALIEN (+131 ; +200) deux illustres latins dans le domaine de la médecine. Le premier donne d'excellentes descriptions d'opérations chirurgicales. Le second est l'auteur d'une véritable encyclopédie médicale et pratiqua la chirurgie jusque dans le Colisée de Rome.

Nous pouvons citer un dernier grand médecin, à nouveau un médecin grec : ORIBASE (+325 ; +403), il rédigea une encyclopédie des connaissances de l'époque, traduite en latin : Collectianea Artis Medicae ; ORIBASE aurait également découvert les glandes salivaires.

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