Il n'empêche que son ego est le premier motif d'action chez l'être vivant et que, même s'il existe des gens qui seraient prêt à donner leur vie pour d'autres, c'est parce qu'ils pensent être récompensés dans l'au-delà ou qu'ils n'ont ou n'auraient plus de raison de vivre sans cette personne à qui ils dévouent leur vie. Tout cela pour en venir à l'inutilité de l'enterrement ou de la forme d'inhumation, pourvu que ça ne nuise pas aux vivants. Il vaut mieux, même, que ça leur profite si possible. Enterré, on profite aux vers, brûlé, à personne (et ça pollue !). Certaines personnes, des marins souvent, choisissent d'être jeté à la mer. Si c'est entier, les poissons et autres bêtes s'en régaleront, si c'est en cendre, pas de chance. D'autres livrent leur corps à la science. C'est à mon avis une des solutions les plus acceptables. Une autre consisterait à être recyclé et utilisé en tant que matière première (organique) pour ce à quoi on peut encore servir (les applications ne manquent pas, même comme nourriture pour fermes d'alligators). C'est le point de vue économique de la mort : on ne coûte pas aux autres (aux proches souvent) et on rapporte à la société. Je sais que ça peut paraître assez cynique au premier abord, mais je suis sûr que c'est avant tout une question d'habitude et de désenracinement des vieilles traditions héritées d'une pensée primitive, religieuse et franchement barbare (l'histoire nous l'a montré à de nombreuses reprises). Certains diront que l’homme ne se résume pas à un tas de viande, compte tenu de la dimension symbolique, tant du langage que des rituels. Je nuancerait en disant que l’homme mort est un tas de viande (entre autre). On ne peut plus en tout cas lui attribuer des caractéristiques (morales, par exemple) propres à un homme vivant. N’oublions pas que l’âme ou la religion sont des concepts dépassés et qu’il doivent cesser de nous revenir à l’esprit une fois pour toutes. C’est pour cette raison que je suis fondamentalement opposé au culte lié à l’inhumation ou à tout symbolisme, tout rituel lié au souvenir du défunt – ou autre, notons bien. Ce n’est qu’appliqué à nos mœurs le progrès de notre pensée (philosophique, ici) que de faire cela. Etre matérialiste athée et continuer à croire au mysticisme, au symbolisme, à la religion ou à ses rituels, c’est ne pas l’être de bonne foi (càd pas du tout). Second exemple d'influence de la religion dans nos mentalités : toutes les questions sexuelles. Que ce soit le Judaïsme, le Christianisme ou l'Islam, les trois sont astreignants et intransigeants en matière de relations sexuelles et de mariage (bien que cela ait encore évolué - empiré - avec le temps). Des pratiques sont interdites et condamnées, justement à l'époque, à cause de la grande ignorance en matière de médecine, d'hygiène et de mesures préventives - autant contre les maladies que la surpopulation. En voici quelques-unes qui, au passage, sont à la base de l'inégalité séculaire entre hommes et femmes, entre blancs et hommes de couleurs (Noirs, Indiens, Amérindiens, Asiatiques). Les mariages étaient (et sont toujours plus ou moins) interdits entre Chrétiens et non Chrétiens ou entre Musulmans et non Musulmans. Les relations sexuelles pures et simples sont interdites, entre Musulmans et non Musulmans, en ce qui concerne l'Islam et des pays comme l'Iran ont encore la peine de mort pour punir ce genre d'infraction. A la base, dans les religions du Proche Orient, c'est l'homme qui pouvait choisir sa femme plus que le contraire et chez les Islamistes, l'homme a encore tout à dire et peut même divorcer en le répétant trois fois à sa femme. Le christianisme est devenu plus souple pour beaucoup de ces choses, mais s'est endurci au contraire sur d'autres : Vers l'an mil, les prêtres ont perdu le droit de se marier ; les mariages consanguins dans un premier temps acceptés, comme les dynasties européennes nous le montrent si bien, sont devenus incestueux, encore que l'inceste existait déjà entre parents et enfants ou même frères et sœurs (mais, par contre, les souverains égyptiens se mariaient entre frères et sœurs !). Il y a évidemment là un risque de malformation génétique pour les enfants qui naîtraient de telles unions, mais à se limiter à des rapports sexuels, il n'y a là qu'une interdiction morale et non pas scientifique. D'autres relations sont toujours interdites, tant par l'Eglise que par la loi, et sont d'ailleurs toujours fort encrées dans nos mentalités comme des tabous. Il s'agit des relations homosexuelles ou simplement de la sodomie (même hétérosexuelle) ; les relations entre parents proches sont toujours mal considérées et la tendance va en augmentant du fait que la science nous rappelle à tout moment le "danger" génétique éventuel en cas de procréation. Il n'empêche qu'il y a toujours des mariages entre cousins et que, jusqu'au début du 20ème siècle, cela était même fréquent et normalement accepté. A l'heure actuelle, on a tendance a condamner moralement ce genre d'union, mais on oublie au passage que les simples relations sexuelles, sans progéniture ou mariage, n'ont absolument rien de contraire à la nature humaine. Les moyens de contraceptions existent et sont efficaces et donc je ne vois pas en quoi cela poserait problème, outre le facteur religieux ou moral qui, somme toute, est récent. Il en va de même pour les homosexuels (surtout féminins) qui ne risquent absolument rien s'ils prennent leurs précautions. On n'oubliera pas que l'inceste et la sodomie étaient pratique courante chez les Indiens d'Amériques (e.g. Arawaks et Caribes) et que les Européens (surtout Espagnols) s'en sont servi de prétexte pour les massacrer ou les exploiter au plus qu'ils pouvaient (encore une fois sous l'égide de la religion). |