Lettre ouverte à Jean-Paul Fillion,
p. 3
"Prenez donc l’éditorial
de décembre de Sylvie Poirier,
dans Elle Québec, ‘Les triplette de babil’."
Ainsi décrivez-vous une de vos soirées: «Yo a préparé une salade, j'ai mis à cuire un filet de veau, puis débouché une bouteille de rouge. Fourbus, mais contents d'une journée bien remplie, nous avons mangé en silence, après quoi, selon notre habitude, ce fut le moment du repos au salon.»
Je me demande toujours comment que des gens comme vous sont capables de concilier cette sauvagerie qu'est le massacre gratuit des animaux, évolués en outre, comme le veau ou la vache -pour en rester à votre exemple- qui nous donne du lait, du beurre, du yaourt et du fromage -une véritable grâce pour l'humanité-, avec cette bonne conscience dont vous vous délectez ensuite au «moment du repos au salon.»? «L'inconscience des hommes, les massacres, le sang qui coule, toutes ces images se heurtent et me font souffrir.» Votre vision est surréaliste! Comment? vous ne voyez pas que l'horreur dont vous dénoncez les méfaits fait partie de la trame même sous-jacente votre plaisir à contempler les oies dans le ciel? Mais quand donc les gens intelligents parmi le peuple vont-ils se réveiller de leur sommeil préhistorique et se rebiffer contre toute cette hypocrisie qui couvre les ondes, les journaux et la littérature qu'on leur donne en pâture? Prenez donc l’éditorial de décembre de Sylvie Poirier, dans Elle Québec, ‘Les triplette de babil’. Elle nous raconte comment la télévision est devenue une farce néo-libérale et que «le nerf de la culture, c'est l'argent (des annonceurs) et les côtes d'écoutes.» Et c'est elle qui nous parle «de la bêtise humaine» dont se nourrit ce média! (Voir en bas de page, l’article que je lui consacrait, il y a quelques années*.) Puis elle nous interpelle avec son babillage de «jeune mémé» snobinarde au sujet de son téléviseur: «Dieu sait pourquoi je l'ai épargné. Ma télé l’a vraiment échappé belle. Diablerie, dites-vous!» Mais madame Poirier, cela fait 20 ans que vous auriez dû écrire des choses pareilles et là on vous aurait trouvée d’avant-garde. Car aujourd'hui n'importe quel quidam en mal d’originalité vous sort de telles réflexions! Au moins chez eux, cette attitude peut se justifier, mais venant de vous, une éditrice dont le magazine n'est que la représentation on ne peut plus parfaite de ce que vous dénoncez, ces fanfaronnades correspondent à de l'hypocrisie en barre!
Vous vouliez connaître «la cause de cette saloperie » et «pourquoi tant de pouvoir est-il donné à la folie en cavale?», j’ai donc tenté d’y répondre, mais je vais encore une fois, soit dit, sans vous offenser outre mesure, lâcher la bonde à mes impressions et vous le résumer en deux mots. L’empire du Milieu québécois scintille de ses gloires surfaites et alimentées par la génératrice des intellectuels en mal de digestifs. Partout le toc remplace le vrai en décrépitude et les miasmes nauséeux de la viande provenant des souffleries de restaurants à la chaîne remplissent l’air d’une pollution infecte. Votre société est en fait une espèce d’abattoir à ciel ouvert dont le sexe et l’alcool sont indispensables pour faire passer la pilule de ce cauchemar dont les responsables ne sont autres que l’élite pensante qui tire les ficelles de la culture. FIN *A Sylvie Poirier de Elle Québec,
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Brigitte Bardot et les phoques Ce matin, j'ai entendu, brièvement, s'exprimer
Brigitte Bardot sur Radio-Canada. Un ouragan cette femme! Un tantinet
désagréable à écouter. Trop de passion.
Je n'ai suivi son échange avec l'animateur que sur la fin de
l'entrevue. Par contre, j'ai trouvé
De cela, il en n'était pas question lorsqu'il a interrogé
le représentant des chasseurs. . . ++++++++++++++ |