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6 avril 2002
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Présidentielles
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« une révision d’ensemble de la Constitution 
pouvant concerner toutes les collectivités territoriales » ? 
 
 l’UDB note avec intérêt les déclarations de Lionel Jospin
 en Corse mais souhaite que le candidat du PS
 précise ses intentions
En visite en Corse, Lionel Jospin a déclaré ce matin :
 « Je propose un contrat pour la Corse (qui) comportera
 notamment de nouvelles avancées institutionnelles… Une révision de
 la Constitution rendra possible ces avancées en même temps qu’elle
 permettra la consultation des Corses sur ce projet… (Cela) ne sera pas
 propre à la Corse mais se situera dans une révision d’ensemble
 de la Constitution pouvant concerner toutes les collectivités
 territoriales».
Quatre jours après lui avoir écrit, l’Union démocratique bretonne
 (UDB) note avec intérêt que Lionel Jospin vient de changer
 sa position. En effet, jusqu’à présent le Premier ministre
 sortant avait toujours répondu par la négative aux demandes
 d’extension du « processus de Matignon » aux autres régions,
 du moins aux régions désireuses d’acquérir un pouvoir réglementaire
 ainsi que la capacité d’adapter les lois à leurs besoins spécifiques
 et aux attentes de leur population. Aujourd’hui le candidat
 Jospin entrouvre une porte et l’UDB s’en félicite.
Pour autant l’UDB juge le discours de Lionel Jospin trop vague.
 L’UDB souhaite que le candidat Jospin précise ses intentions. Est-il
 disposé à inscrire dans la Constitution le référendum d’initiative
 populaire, de l’échelon communal à l’échelon national ?
 Est-il prêt à s’engager publiquement en faveur de cette réforme
 fondamentale des institutions qui permettrait au citoyen de n’être
 plus seulement un électeur mais un acteur direct et permanent
 de la vie politique ?
Sur les revendications qui intéressent plus particulièrement
 la Bretagne, l’UDB pose deux questions précises au candidat Lionel Jospin :
1) S’engage-t-il à permettre aux citoyens du département
 de la Loire-Atlantique de décider eux-mêmes, et ce dès avant
 les élections régionales de 2004, si la division administrative
 imposée par le régime de Vichy le 30 juin 1941 doit être abolie ?
2) S’engage-t-il à permettre aux citoyens bretons de se prononcer
 sur un « contrat d’autonomie » entre la République et la Bretagne,
 contrat dont le contenu aura été négocié entre le prochain
 gouvernement et les élus que les Bretons se seront choisis en 2004?
  Christian GUYONVARC’H
 Porte-parole de l’UDB  
 maire-adjoint de Lorient