Décembre 2001
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Legislatives 2002
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Candidatures
Union démocratique bretonne (UDB)
Régions & peuples solidaires (R&PS)
" Oser la Bretagne
pour changer la République "
Pour la première fois le mouvement progressiste breton sera présent aux élections
législatives, le 9 juin 2002, dans la totalité des 36 circonscriptions de Bretagne,
Loire-Atlantique incluse.
Dans près d’une trentaine de ces circonscriptions, le candidat sera présenté par
l’Union démocratique bretonne (UDB). Dans les circonscriptions de Brest rural et
Landerneau, il sera présenté par Frankiz Breizh. Ailleurs, il
s’agira d’un candidat d’ouverture. Dans la circonscription de Carhaix-Châteaulin,
l’UDB estime que le maire divers gauche de Carhaix, Christian Troadec,
serait le mieux placé pour défendre les idées neuves auxquelles nous
croyons.
Sur 36 candidats en tout, 16 au moins seront des femmes. Sur son propre quota,
l’UDB appliquera la parité.
Ces 36 candidats se présenteront aux élections législatives dans le cadre et avec
le soutien de la fédération Régions & Peuples Solidaires qui regroupe des
organisations politiques d’Occitanie, de Savoie, de Catalogne, du Pays
basque, de Corse, d’Alsace et bien sûr de Bretagne. Cette fédération présentera
en tout plus de 75 candidats, ce qui lui permettra d’accéder à la campagne
officielle radiotélévisée.
Reconnaître la diversité des situations est le seul moyen de combattre vraiment
les inégalités
Si la Bretagne d’aujourd’hui n’est, fort heureusement, plus celle des années 50 en
terme d’équipements, l’UDB n’en constate pas moins que depuis le milieu des années
80 la Bretagne a pris du retard dans son développement
économique et social par rapport à la moyenne française et européenne. Ce qui est
en cause c’est la concentration,
toujours d’actualité, autour de Paris des richesses et des investissements tant de
l’Etat que des grands groupes
privés. Quelques chiffres suffisent à résumer la situation : l’Ile-de-France
concentre sur 2,2% du territoire : 18,5%
de la population, 40% des services aux entreprises, 41% des cadres et professions
intellectuelles supérieures, 65%
de l’impôt sur la fortune, 75% des journalistes, 84% des sièges sociaux des
70 premiers groupes français, 89% des
anciens élèves de l’ENA, 96% de l’activité boursière. Et Paris intra muros
(3,5% de la population française) reçoit
56% du budget du ministère de la Culture !
Si tant d’étudiants et d’ouvriers qualifiés bretons ne trouvent pas en Bretagne
l’emploi correspondant à leurs
qualifications et correctement rémunéré, c’est tout sauf la faute au hasard…
L’ émigration subie et les petits
salaires sont la conséquence directe du jacobinisme, pur produit français.
Nous ne sommes plus les seuls à dénoncer la poursuite de cette hyperconcentration.
Fanch Elegoët dans
" Bretagne, vingtième siècle " aux éditions Tud ha Bro, Joseph Martray et
Jean Ollivro dans " La Bretagne au cœur
du monde nouveau " aux éditions Les Portes du Large ou encore le Groupe d’Etude
et de Réflexion Interrégional
(GERI) de Jacques Voisard, ancien conseiller de Michel Rocard et de Charles
Pasqua pour les questions
d'aménagement, font la même analyse que nous : la centralisation des moyens
économiques et financiers autour de Paris se renforce.
Non seulement le jacobinisme n’a pas permis l’égalité de développement, mais il
sert chaque jour davantage les
intérêts de la région-capitale comme vient encore de le prouver la décision
gouvernementale de construire un 3è
aéroport parisien… dans la Somme ( !), chez des Picards dépossédés et humiliés
qui n’en voulaient pas. Coût prévisionnel pour la collectivité : 40 à 60 milliards
de francs, soit l’équivalent de 10 à 15 ans du budget de la Région
Bretagne ! ! !
Or, ce que la Bretagne subit en terme d’inégalités de développement avec la grande
région parisienne, d’autres
régions en France le vivent aussi. Et l’aspiration au renforcement du pouvoir de
décision de la Région, que
partagent de plus en plus de Bretons (*), existe aussi ailleurs.
C’est en donnant à chaque Région des moyens politiques et budgétaires comparables
à ceux dont disposent les
Régions des Etats voisins (Allemagne, Espagne, Grande-Bretagne, Italie) que l’on
parviendra à réduire les inégalités
de développement. L’égalité par le centralisme et l’uniformité est une idée fausse
à laquelle il faut définitivement
tordre le cou.
A situations différentes, solutions différentes. C’est pour porter ensemble ce
message auprès des citoyens français
que les partenaires de Régions & Peuples Solidaires ont décidé de se présenter
aux élections législatives.
Un programme complet pour mars 2002
L’UDB et Régions & Peuples Solidaires auront l’occasion dans les prochains mois de
développer cette idée d’une
nouvelle République largement régionalisée, voire fédérale, sous ses aspects
économiques, sociaux,
environnementaux et culturels. Un programme complet est en cours d’élaboration
dans le cadre d’ateliers de travail,
comme ceux qui ont réuni 120 responsables locaux de l’UDB le 8 décembre. Il sera
rendu public début mars, soit 100 jours avant le scrutin.
(*) Selon une récente étude conduite par l’universitaire gallois Alistair Cole,
46% des citoyens bretons souhaitent
une Bretagne " autonome " ou dotée de " pouvoirs législatifs et fiscaux ",
ce qui sur le fond revient au même.