Boudedieu, d'un commun accord avec Lanchard, décidèrent de faire venir un spécialistes des espionnages des personnes dont on avait un doute valable. Celui-ci, Bozo, était de Montréal. Lanchard le connaissait bien car ils avaient exercé le métier de pisteurs, dans leur début professionnel. Lanchard avait vécu des histoires, avec ce gars-là qu'il n'avait jamais oublié.
- Une fois, à Québec, derrière le musée...
- Bon, bon! Laissons-là tes aventures de jeunesse. Tu me raconteras ça plus tard, quand on prendra une bière, chez Pistoulache...
- O.K., patron. Je fais venir Bozo et le met sur les traces de Martine.
- Que je vais rencontrer tout-à-l'heure.
- En attendant, moi, je vérifie tout ce qui peut se rapporter au passé des Antoniche...
On lui annonça l'arrivée de sa visiteuse.
Martine Biguel portait un tailleur noir de bonne coupe. Elle fumait une cigarette qu'elle éteignit avant de tendre la main au policier. La jeune femme- elle devait être dans le tout début de la trentaine- avait les yeux brillants, noirs, comme des perles. Les sourcils bien découpés délimitaient un front sans rides. Les cheveux blonds retombaient de chaque côt du visage ovale. Les lèvres luisaient sous le nez parfaitement découpé. " C'est une très jolie femme!" pensa Boudedieu sans que la visiteuse ne se rende compte qu'elle exerçait une certaine fascination chez-lui.