- Et c'est là qu'apparaît la règle de l'unité des personnages, celle du lieu, celle du temps...
Boudedieu parlait avec nervosité. Les mains crispées sur le volant de l'automobile, il semblait se concentrer davantage sur ses pensées un peu au détriment de la conduite de sa voiture.
- Ouais! ça en donne des connaissances, les grandes écoles... soupira Lanchard, comme s'il regrettait quelque chose...
Le ciel s'était obscurci... Les rues dans lesquelles défilait l'automobile
bleue sombre rayonnaient des néons, aux vitrines... Des passants avançaient, tête basse, préoccupés par les problèmes de survie...
- Il n'y a pas que les grandes écoles qui comptent... J'ai déjà donné des conférences sur le sujet, conférences qui ont été fort bien accueillies dans les milieux policiers, en général...
- Eh! Eh! n'en mets pas trop boss! Mais je regrette presque de ne pas avoir assisté à tes conférences, comme tu dis si bien...
- Bah! tu vas me voir à l'ouvrage... Ces idées sont assez simples à comprendre, tu verras...
Lanchard ne savait vraiment pas si Boudedieu se prenait pour un autre. Il avait souvent douté de la compétence de son copain.
- Il faudrait que tu me parles encore un peu de tes théories avant de commencer cette enquête...
Boudedieu expliqua alors à son assistant que d'après les théories du comportement les mieux connues, tout homme agissait à partir de pressions intérieures ou extérieures à lui-même...Ces pressions originaient de pulsions dont l'émetteur était plus ou moins connu. Naissaient ensuite des besoins qui déclenchaient des mécanismes psychologiques de motivation. L'action suivait la motivation.
- Alors, je n'y comprends pas grand chose ! se plaignit Lanchard.