<H1>Une bonne journée.</H1>

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Surprise .

Un bruit soudain et inattendue vint distraire Boudedieu et son hôtesse. Cela ressemblait à un ronronnement de moteur, puis à un grondement dont l'intensité obligea les deux personnes à boucher leurs oreilles. Puis un vent terrible vint balayer la résidence. Apparut soudain, tout près du toit, un hélicoptère de l'armée.

Boudedieu retint Célia qui s'évanouissait. L'hélicoptère passa lentement et Boudedieu vit quelqu'un lancer un objet. Il se rangea le long des murs entraînant avec lui Célia. L'objet vint se placer tout près d'eux en même temps que disparaissait vers le fleuve l'oiseau terrible de l'armée.

Boudedieu aida Martine à s'asseoir puis prit le paquet qui était en fait une missive enveloppée dans un cylindre métallique. Il ouvrit et lut le message. C'était de la part de Lanchard.

Le message se lisait comme ceci: " L'armée est de la partie. Ils enquêtent sur la disparition de Biel. Le bureau m'a ordonné de me rendre à l'armée pour y faire le point. On veut savoir où tu en es."

"Que de bruit", pensa Boudedieu, qui constata tout de même que rien n'apparaissait du passage du bolide. Le parasol, à la sortie arrière de la maison n'avait même pas été dérangé. Il aida Célia à se remettre de ses émotions. Il refusa une consommation qu'elle lui offrit avant d'aller se servir elle-même. Appuyée au poteau de la balustrade, elle avala quelques gorgées puis revint vers Boudedieu.

- Nous pouvons maintenant reprendre notre conversation... fit-elle hésitante.

Boudedieu entendait une voix émue, troublée, n'ayant plus la même assurance.

- Oui, Monsieur, il la battait, étais-je en train de dire.

- Que voulez-vous dire?

- J'ai été témoin d'une scène affreuse, le soir de ma réception au Château... Je n'étais pas du tout au courant de ce qui pouvait se passer entre ma soeur et son mari... Dites... Martine ne vous en aurait-elle pas parlé?

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