J'avais
été rechercher un dessinateur qui avait charmé mon
adolescence dans l'INTREPIDE, et surtout MIREILLE, hebdomadaire pour les
jeunes filles, où apparaissaient dans des froufroutements très
suggestifs bas et porte-jarretelles, comme les portaient alors (dans les
années 50) les jeunes filles et leurs mères.
A cette époque
un garçon passait de l'état d'enfance à celui d'adulte
en ayant des "pantalons longs". Mon premier pantalon long me fut offert,
par mes grands parents, à l'âge de 16 ans.
Pour les filles,
devenir une vraie femme, c'était pouvoir porter des bas-coutures
et des porte-jarretelles. C'était en général vers
14-15 ans que leurs parents leur accordaient la permission de les mettre.
Evidemment,
une fille de 14 ans en bas ne pouvait sortir qu'avec des garçons
en pantalons longs. Leur nouveau statut de femmes leur interdisait de sortir
avec des bambins.
Donc, adolescent
frustré, j'avais pour les dessins de Mireille une passion qui enflammait
mes nuits solitaires.
Lorsqu'après
l'expérience de JULIETTE
DE SADE avec Philippe
Cavell en 1982, je décidais de continuer à écrire
des bandes dessinées "légères", je devais trouver
des dessinateurs talentueux qui accepteraient mes scénarios. Je
me souvins de MIREILLE, et me demandais, avec mon complice J.C.
Bab, ce qu'était devenu le dessinateur des aventures innocentes
et néanmoins très sensuelles de l'héroïne favorite
de ma jeune soeur.
Finalement,
nous découvrîmes Jean Sidobre, à Etretat, dans une
galerie de peintures pour touristes. Depuis quelques mois, il avait repris
le collier de la BD abandonné dix ans auparavant pour Carton qui
éditait, dans sa revue, vendue en sex-shop, BD Adult, les Aventures
de Liz et
Beth, signées G. Lévis.
Nous n'avions
pas encore d'idées très prècises sur ce que nous pourrions
lui demander de dessiner. Au fil des conversations avec Bab, se formèrent,
dans nos petites têtes d'érotomanes, une ou plusieurs histoires
qui tourneraient autour de la fessée. Jean, Bab et moi-même
partagions les mêmes penchants pour les rondeurs fessières
des jeunes filles pas sage.
Un auteur
célèbre avait raconté, il y avait presque deux siècles
de là, des histoires édifiantes pour les jeunes filles, fortement
teintées d'éducation sévère à la russe
: la Comtesse Sophie de Rostopchine, plus connue sous le pseudonyme de
la Comtesse de Ségur.
Il nous suffit
de relire et de reconditionner à une époque plus récente
(les années d'avant-guerre) les histoires édifiantes de la
Bibliothèque Rose pour enrichir les fantasmes roses de nos contemporains.
Jean dessinait
merveilleusement les troubles et les plaisirs des fesseurs et des fessées.
Pour vous donner
un avant-gout de son exceptionnel talent :
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une image :
Ainsi naquit ce qui allait être
le début d'une longue et fructueuse complicité avec Jean.
Comme, je tournais à cette
époque "Le
démon dans l'île ", J.C. B. termina l'écriture
des histoires dont nous discutions des détails entre deux parties
à 3 ou 4 et même plus.
Pour aller directement aux extraits
de
" LES PETITES FILLES MODELES"
cliquez sur la couverture
Ce fut le début d'une
longue et fructueuse collaboration.
B.D.
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