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Démarche En lien avec une esthétique de l'écrit bref et du texte livré tel quel.
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Esthétique de l'inachèvement C'est à travers le dessin que j'ai vu ma tendance à l'inachevé (ou à l'inachèvement) . Je dessine, je signe, je date, ce qui me rappelle Renoir qui signait parfois aussi ses esquisses en tant qu'uvres achevées. Voilà par exemple un croquis terminé auquel je ne reviendrai sans doute jamais, bien qu'il serve d'exercice à quelque chose d'autre. Écrivant cela, je me remémore aussi ma visite d'une exposition de Gustav Klimt. Il y avait là des dizaines de tableaux achevés, ainsi qu'une salle consacrée aux croquis. En un sens, j'ai préféré ces croquis aux toiles, en ce qu'ils offraient à voir, à deviner. On y voyait les gestes initiaux, les élans. Ces dessins imparfaits et inachevés portaient en eux la promesse d'une toile qui ne serait jamais peinte. J'ai ainsi compris ce qu'il y a de paradoxal dans ma propre démarche d'écriture : cette volonté de peaufiner à outrance pour en arriver à une esthétique textuelle (dans l'épuration, le léchage), cependant que l'ébauche, l'esquisse, le croquis tout cela constitue en soi une esthétique formelle. Dans cette mesure, le défi consiste à accepter, à consentir à l'imperfection, à ce que l'ébauche ou le croquis constitue quelque chose d'achevé en dépit de ses quatre i : l'inexactitude, l'imprécision, l'imprévision, l'imperfection. (2003) |
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cohérent du perfectionisme |
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