LA FORCE DU DESTIN
(Card Captor Sakura, l'origine)
 
 
 

NATHALIE

EPISODE 1
La rentrée



DDDDDRRRRRIIIIINNNNGGGG ! ! !
En entendant le bruit strident de son réveil, la jeune fille retint un gémissement et étendit la main vers sa table de chevet pour le faire taire. Ses doigts tâtonnèrent quelques instants sur le bois lisse du meuble mais ne trouvèrent pas leur "proie". A contrecœur, elle entrouvrit les yeux. Sa chambre était plongée dans la pénombre mais elle pouvait néanmoins distinguer les éléments qui la composaient : sur le côté droit se dressait la grande étagère où elle rangeait et classait ses livres de photographies et ses magazines de mode. Elle tourna lentement la tête pour apercevoir la silhouette massive de son armoire. Elle contenait tellement de vêtements que Grand-père lui avait même demandé la veille s’il y avait assez de jours dans l’année pour qu’elle puisse tous les porter. Cette pensée la fit sourire et le visage attendri de celui-ci passa devant ses yeux. Elle posa un bref regard sur son bureau et replongea dans les draps avec délice. Le réveil avait enfin cessé son vacarme et elle se sentait prête à retomber dans les bras de Morphée... Elle sursauta quand la porte fut violemment ouverte.
- Nathalie Amamiya, il est l’heure de se lever ! claironna une voix qu’elle connaissait trop bien.
La nouvelle arrivante fit le tour de la chambre d’un pas rapide, et ouvrit toutes les fenêtres pour laisser entrer l’air frais et le doux soleil de cette nouvelle journée. Nathalie plissa les yeux et enfouit la tête sous les couvertures.
- Mère, je t’ai dit des milliers de fois que je détestais être réveillée de cette façon ! gémit-elle.
- Je le sais bien ma chérie, protesta Claudia , secouant sa longue chevelure brune, mais comme d’habitude, tu es en retard. Tu ferais bien de te dépêcher : Suzanne est déjà prête et t’attend pour aller au lycée. N’oublie pas qu’aujourd’hui est un jour important. C’est ton premier jour dans ce nouvel établissement. Bien, je vais te laisser, je dois rejoindre ton père et ton grand-père au conseil d’administration de Amamiya Corporation.
Claudia déposa un baiser sur la joue de sa fille et s’en fut. Nathalie se décida enfin à se lever et tout en se préparant, elle repensa à ce qu’avait dit sa mère : « son premier jour au lycée ». La jeune fille avait l’impression qu’un nouveau monde s’ouvrait à elle, que les choses allaient changer...
- Nathalie ! Nathalie dépêche-toi où on ne sera jamais à l’heure à notre premier cours !
La voix tonique de Suzanne la sortit de sa rêverie et elle jeta un coup d’oeil à sa montre. Mon dieu, elle était affreusement en retard ! Elle s’empara de sa sacoche et descendit les escaliers de la maison à la vitesse de l’éclair. Elle happa sa cousine au passage, lui administrant une bise sur la joue en guise de salut. Peu après, les deux jeunes filles franchissaient les limites de l’immense propriété des Amamiya.

Nathalie et Suzanne couraient aussi vite qu’elles le pouvaient. Le lycée Seijo n’était plus très loin à présent. On pouvait déjà apercevoir le bâtiment au bout de la rue. Encore cinq cents mètres et elles pourraient souffler.
- Tu sais Nathalie, il faudrait que tu arrives à te lever plus tôt ! , lui fit remarquer Suzanne d’une voix haletante, chaque matin c’est la même chose...
- Je sais Suzanne mais je...
« Eh les filles, attendez-moi ! »
Surprises, les deux lycéennes stoppèrent leur course et se retournèrent. Quand elles reconnurent la jeune fille qui piquait un sprint dans leur direction, elle lui adressèrent de grands signes amicaux. Celle-ci les rejoignit et les trois adolescentes se saluèrent.
- Alors Sandra, toujours en retard à ce que je vois, la taquina gentiment Suzanne. Nathalie et toi, vous faites vraiment une belle paire !
- Que veux-tu ma chère, lui répondit Sandra avec bonne humeur, on ne change pas les bonnes habitudes !
Les trois amies éclatèrent de rire et se prirent par la main pour entamer la dernière ligne droite qui les menait au lycée.

Nathalie, sa cousine et Sandra fonçaient dans les couloirs de l’école. Leur premier cours était celui d’histoire et elles risquaient fort d’être en retard.
- On y est ! soupira Sandra à l’adresse de ses camarades.
Le professeur était sur le point de pénétrer dans la salle de classe. Elles le dépassèrent rapidement en chuchotant et entrèrent par le fond de la classe, avant de regagner leur place en silence. A peine le professeur était-il entré que l’alarme se déclencha. Avec rapidité, il ferma la porte. Nathalie et les autres élèves le dévisagèrent avec surprise. Que se passait-il donc ? Le jeune enseignant leva le bras pour demander le calme.
- Ne vous inquiétez pas, leur dit-il d’une voix posée, Vous allez vous déplacer en silence et vous ranger devant la classe, nous allons simplement regagner la cour.
A ce moment-là, un autre professeur fit irruption dans la salle de classe. Il était haletant et son visage reflétait l’anxiété. Les deux hommes échangèrent quelques mots à voix basse. De là où elle se trouvait, Nathalie ne pouvait rien entendre mais elle sentit son estomac se nouer. Elle attrapa vivement la main de Suzanne, qui était sa voisine de droite. L’homme au visage inquiet venait de s’éclipser, quand tout à coup Sandra se leva de son siège :
- Monsieur ? (l’intéressé se retourna). Que se passe-t-il ? demanda-t-elle de sa voix douce et assurée.
- Ne vous inquiétez pas, leur dit-il et Nathalie vit son regard apaisant passer de l’un à l’autre d’entre eux. Tu es la déléguée ?
La jeune fille hocha la tête :
- Oui, monsieur. Je m’appelle Sandra Beller.
- Bien, je te confie la classe, Sandra. Je vais me renseigner. Surtout restez calmes, ce n’est pas la peine de vous affoler pour rien, entendu ?
- Oui, monsieur, acquiesça Sandra, se levant pour venir prendre place au bureau du professeur.
- Monsieur Gauthier, précisa alors celui-ci. Je m’appelle Dominique Gauthier ; je suis votre nouveau professeur.
Et il sortit de la salle en refermant la porte derrière lui.
Les élèves se retrouvaient à présent livrés à eux-mêmes. Consciente de sa responsabilité, Sandra prit la direction des opérations :
- Le mieux est d’attendre et de rester calmes.
- Eh ! lança un de leurs camarades, Venez voir !
Les lycéens se précipitèrent aux fenêtres et virent les pompiers qui s’activaient dans la cour de l’établissement. Nathalie tenait toujours fermement la main de Suzanne. Elle avait vraiment très peur et elle ne souhaitait qu’une chose : sortir d’ici ! Elle lâcha brusquement la main de sa cousine et, avant que quiconque n’ait pu réagir, elle se précipita dans le couloir. Suzanne voulut s’élancer à sa suite mais ses camarades la retinrent, lui disant que ça pouvait être dangereux.
Nathalie se trouvait dans le couloir, au premier étage de lycée Seijo. Elle se mit à tousser et plaqua sa main devant sa bouche et son nez pour se protéger de l’odeur âcre de fumée qui régnait. Elle se dirigea prudemment vers les escaliers et vit que ceux-ci étaient en flammes. Instinctivement, elle recula. Tout à coup, un bruit qui semblait familier à la jeune fille emplit la cage d’escalier. Elle tendit l’oreille, essayant de l’identifier, puis vit de l’eau qui ruisselait sur les marches, provenant d’un étage supérieur. Elle se frotta les yeux pour vérifier qu’elle ne rêvait pas. C’était bien de l’eau ! La lycéenne se demandait par quel miracle elle avait été amenée là, quand elle perçut des bruits de pas. Quelques instants plus tard, un groupe de pompiers déboucha dans le corridor. L’un d’eux se précipita vers Nathalie et constata avec soulagement qu’elle était indemne.
Quelques minutes après, grâce au travail efficace des soldats du feu, le lycée Seijo était entièrement évacué. Les lycéens dévisageaient le bâtiment noirci en son milieu et dégageant encore d’épais nuages sombres, tandis que les pompiers rangeaient leur matériel. Nathalie se trouvait au milieu de cette cohue et contemplait elle aussi le désastre. Suzanne se tenait à ses côtés, refusant de la lâcher d’une semelle : Nathalie savait que sa fuite l’avait vraiment effrayée.
« Eh bien, mon premier jour au lycée restera gravé dans ma mémoire, pensa la jeune fille en souriant, l’année promet d’être pleine de surprises. »
Puis, suivant le mouvement de la foule


Lire l'EPISODE 1 vu par Dominique

Lire l'EPISODE 2 vu par Nathalie ou vu par Dominique.
 
 


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