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Contes de fées et livres pour enfants

Certains livres "pour enfants" ont de longue date reçu une interprétation métaphorique. Ils offrent notamment une double lecture, comme les contes de fées (analysés en profondeur par Bruno Bettlehiem). 

Je pense notamment à   L'Histoire sans Fin, ou Momo de Michael Ende et bien sûr Alice's adventures in Wonderland et Through the looking glass de Lewis Carroll, ou bien au film "Wizard of Oz". 

En ce qui concerne Alice, les deux livres les plus connus (je n'ai pas lu The Hunt of the Snark et Sylvie and Bruno) de Lewis Carroll offrent un univers parallèle, lui aussi atteint en songe, d'une part dans un terrier ou en traversant un miroir (élément présent par exemple chez Borges), et dont les éléments symboliques sont trop nombreux pour poser le moindre doute.

  On notera au passage que L'Histoire sans Fin recours à un voyage onirique et symbolique, à des symboles connus, à une double narrative simultanée réalité/fiction (où les deux mondes influent l'un sur l'autre), et au livre comme pont entre deux univers. L'Histoire sans Fin utilise donc des ficelles finalement très banales, même si l'imagination de l'auteur, la cohésion du récit, la beauté de Fantasia (l'univers des contes) et des créatures qui y habitent donnent à l'ensemble un excellent niveau.

Je classe donc ces deux monuments de la littérature pour enfants du 20ème siècle tout près de la littérature métaphorique. A noter que certains contes (comme La petite chèvre de Monsieur Seguin, d'Alphonse Daudet) sont également à ranger dans les contes de fées, en raison de leur symbolique, de leur idée de morale.

Quelquefois il arrive que le but de la réflexion soit même politique ou idéologique, et que les éléments fantastiques soient minoritaires ou inexistants. On a alors affaire à une utopie.