L’UDB appelle à une forte mobilisation
pour voter Chirac le 5 mai
et à un 1er mai unitaire de la gauche
pour une nouvelle République

Au lendemain d’un scrutin qui est venu sanctionner la classe politique traditionnelle dans son ensemble, l’UDB tient à préciser les raisons qui motivent son appel sans restriction à voter pour le candidat de la droite.

La première raison tient au fait que toute autre attitude que le vote Chirac (abstention, vote blanc ou nul) aurait pour conséquence imparable d’augmenter le score de Le Pen. L’effet est mécanique. Or l’intérêt de la démocratie commande de minimiser autant que possible l’impact électoral du FN.

La deuxième raison réside dans notre volonté de voir rapidement l’avènement d’une nouvelle République fondée sur la participation des citoyens aux décisions politiques. Pour ce faire nous croyons nécessaire d’imposer à Jacques Chirac les conséquences d’une large victoire électorale qui ne sera en aucun cas celle de son « camp ».
En effet, après avoir recueilli sur son nom le soutien d’à peine 14% des électeurs inscrits (le score le plus faible jamais enregistré par un président de la République sortant), Jacques Chirac ne saurait s’attribuer le mérite d’un quasi-plébiscite le 5 mai.
Ce résultat sera analysé non pas comme un vote d’adhésion au président sortant Jacques Chirac mais comme l’expression d’un rejet massif de toute forme de xénophobie.

Elu par les démocrates de toutes sensibilités, Jacques Chirac ne pourra plus faire l’impasse sur le message du 1er tour. Avec une abstention à 28% pour ce qui constitue l’élection centrale de la Vè République, un vote blanc à 4% et des partis de gouvernement de droite ou de gauche réduits à 60% des suffrages exprimés, c’est une fin de régime que les citoyens ont voulu sanctionner.

Pour l’UDB, la Vè République est morte le 21 avril 2002 avec sa logique intrinsèque de représentation et de délégation de pouvoirs. La figure charismatique de Charles de Gaulle s’étant effacée des mémoires, de plus en plus de citoyens ne se satisfont plus du statut de simple électeur auquel les institutions en place les relèguent. Ils ne veulent plus qu’on leur éclaire le chemin; ils veulent tenir la lampe A tous les niveaux de décision politique ils souhaitent être partie prenante de cette décision quand elle risque de peser lourdement sur leur environnement économique, social, naturel ou culturel.

C’est à cette démocratie de participation, qui permettra au citoyen d’être un véritable acteur de la vie politique, que les forces de gauche doivent se consacrer.
Depuis 1890 le 1er mai est une date symbolique des combats de la gauche pour le progrès social et la démocratie. L’UDB appelle celles et ceux qui croient en la nécessité d’un profond renouveau démocratique à exprimer le 1er mai 2002 en Bretagne et en France leur volonté de changement.