les révolutionnaires ont-ils
une contre-révolution de retard ?
(notes sur une classe impossible)
5. quel monde refusons-nous ? |
Le capitalisme est indissociablement, un monde de production matérielle pour la valorisation. On se débarrassera de la valorisation en transformant la production matérielle. Les grandes entreprises, les chaînes, les énormes concentrations d'énergie, etc., s'expliquent principalement par le besoin d'économiser du temps. En créant d'autres relations nous pourrons les rendre inutiles. |
Et réciproquement, les démanteler, saper les bases techniques d'un colosse industriel qui écrase sous lui les relations humaines, contribuera et forcera à l'extension d'autres rapports sociaux. |
Il n'y a pas de déterminisme technique. Aucune production en série n'est, en soi, synonyme d'exploitation. Pas plus qu'aucun type de nourriture ne garantit un style de vie convivial ou en harmonie avec la nature. Le communisme n'accorde pas la primauté à la survie ou même à 1'« équilibre » (défini par quel critère ? par qui ?) de l'espèce. Comment savoir si d'un point de vue technique, l'humanité de zombies dont rêve le capital ne serait pas la plus « équilibrée » et la plus apte à survivre ? Le communisme ne se confond pas avec un eugénisme. Il n'y a ni « bonne alimentation », ni « bonne » habitation, ni « bonne » technique en soi. Notre point de vue n'est ni celui de la technique, ni celui de l'éthique, mais celui d'une passion rationnelle. |
Ce chapitre est fort succinct. C'est qu'il y a là matière à développements essentiels qui prendront place dans les textes à venir... |