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Toute combinaison de ces divers mécanismes peut évidemment être également envisagée. Lintervention des pouvoirs publics repose, pour sa part, sur le principe quil convient de couvrir le différentiel entre les taux qui prévalent sur le marché (taux de financement de lorganisme) et les taux de rendement nets dégagés par la valorisation des investissements ; en effet, pour rendre les conditions doffre compatibles avec les contraintes financières et sociales des demandeurs, il convient que les pouvoirs publics " subventionnent " les opérations par un processus que lon pourrait qualifier dajusté (les taux de prêts ou les loyers étant fonction des revenus des bénéficiaires).
Dans ce premier schéma, lorganisme emprunte sur le marché des capitaux un montant correspondant au pouvoir dinvestissement de lexercice. Le mécanisme de subsides répond strictement au principe général de lintervention publique puisquil correspond à la prise en charge par la Région de lécart entre les taux de financement et de rendement, compte tenu dune marge dintermédiation pour frais de gestion et dentretien dans le secteur locatif. Le versement seffectue annuellement ce qui signifie quil y a débudgétisation ; autrement dit, la Région sengage pour une période égale à la durée des financements liés à un programme dinvestissements particulier. Les risques liés au financement sont quasi exclusivement supportés par la Région, ceux liés à lexécution des missions étant majoritairement à charge de lorganisme.
Le mécanisme de " dotation en capital intégrale " a été mis en application en Région bruxelloise pour certains organismes dans la première moitié des années 90 ; le principe retenu est le suivant : la Région couvre, par une dotation unique, la quasi-totalité du programme dinvestissements réalisé par linstitution au cours dun exercice donné. Cette mise de fonds lui permet de capitaliser, ultérieurement, les mensualités et recettes locatives perçues pour générer progressivement une capacité dautofinancement, donc pour assurer tout ou partie du financement des programmes futurs. Il sentend que ce processus répond aux objectifs de rebudgétisation intégrale de lintervention publique mais requiert, à court et moyen terme, un effort extrêmement considérable pour les finances publiques. Il implique également un transfert des responsabilités et des risques (à court, moyen et surtout long terme) dans le chef de lorganisme. Ce dernier est, en effet, totalement dépendant des recettes moyennes dégagées sur les différentes opérations, du taux de capitalisation (directement lié à lévolution des taux de placement) et de lévolution du coût de limmobilier et/ou de la construction (reconstitution du capital physique).
La dotation en capital partielle combine certains des principes généraux exposés aux points 2.2.1.1. et 2.2.1.2. De lintervention publique par " subsides en intérêts ", elle reprend le principe de couverture de lécart entre les taux de financement et de rendement, toujours compte tenu dune marge dintermédiation. De la dotation en capital intégrale, elle exploite le principe de rebudgétisation. La dotation en capital correspond à la somme actualisée des " subsides en intérêts " autrement dit, elle combine dans le chef de lorganisme, emprunt souscrit sur le marché des capitaux et mise de fonds propres régionale de manière telle que :
Ce mode de financement implique, comme le précédent, un transfert des responsabilités et des risques majeurs vers lorganisme. Ce dernier doit, en effet, faire face :
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