La grippe première partie
La grippe deuxième partie
Les virus de la grippe appartiennent à la famille des
orthomyxovirus, il en existe
trois types, désignés influenza A, B et C
(deux autres membres de la famille,
les virus Dhori et Thorgoto, sont portés par les tiques
et sont rarement rencontrés). Les virus influenza A
(qui incluent les virus aviaires ou des oiseaux) est la
cause de graves maladies chez les humains, bien que
l’influenza B cause également des épidémies.
Il y a actuellement ( hiver 2005 dans l’hémisphère sud)
une épidémie sévère d’influenza B en Nouvelle- Zélande.
Les désignations A, B et C se rapportaient
à l’origine aux classes des anticorps répondant aux
virus, elles sont maintenant également reliées aux
différences génétiques existant sur les capsides ou
les nucléoprotéines respectives des trois types de virus
(voir La grippe – deuxième partie
pour plus d’information au sujet de la composition du virus). L’étude des séquences génétiques de ces virus indique qu’à une certaine époque, ils ont eu un ancêtre commun. Le virus aviaire H5N1 appartient au type A.
Le type (A, B ou C) est la première partie
importante du nom du virus. Ensuite vient le sous-type,
qui désigne la classe générale des protéines de surface,
l’hémoglobinurie (HA) et la neuraminidase (NA) qui
percent l’enveloppe virale. Il y a seize sous-types
d’hémaglutinine (nommés H1 à H16) et neuf de
neuraminidase ( nommés N1 à N9).
Toutes les combinaisons possibles de ces
sous-types d’influenza A infectent les oiseaux,
mais uniquement ceux contenant les protéines de
surface H1, H3, H5, H7 et H9 et les N1, N2 et N7
peuvent infecter les humains. Et parmi ceux ci,
jusqu’ici, seulement H1, H2, H3 et N1 et N2 le font
réellement. Le sous-type H5 est considéré comme un
candidat possible pour une nouvelle infection humaine
à large échelle. Comme ce sous-type est nouveau pour
le système immunitaire de la plupart des gens dans
le monde, cela se produira sans doute sous une forme
pandémique, c à d une vague d’infection qui se
propagera autour du globe. La dénomination complète
d’un virus de l’influenza A incluse donc à la fois
the type et le sous-type (p.ex.: influenza A/H5N1
ou influenza A/H3N2 ; qui peut également s’écrire
A(H3N2).
Cependant, une distinction plus fine est
également nécessaire, car le virus de l’influenza mute
facilement et parmi les sous-types, il peut y avoir des
variants génétiques appelés « souches ».
Lorsqu’un échantillon d ‘un virus est prélevé et mis
en culture, on l’appelle un isolat.
Le numéro de série de laboratoire, ou code de l’isolat
(qui est arbitraire et spécifique à chaque laboratoire),
l’animal duquel a été prélevé l’échantillon, l’endroit et
l’année vont faire partie de la désignation de la souche.
Donc pour nommer complètement un virus de l’influenza A,
nous avons : A/origine géographique/numéro
de l’isolat/année. Actuellement, le nom de l’espèce
animale spécifique est également ajouté.
L’article de « Nature » du 6 juillet 2005
qui compare les virus H5N1 des oiseaux migrateurs morts
dans le Qinghai en Chine à d’autres virus H5N1 venant
d’ailleurs les dénomment ainsi :
A/Bar-heade Gs/QH/12/05(H5N1).
En d’autres mots, c’était un virus influenza de type A,
pris sur une oie (goose) dans le Qinghai (QH),
isolat numéro 12 du laboratoire, prélevé en 2005.
Le séquençage de deux des dix protéines a indiqué que
le virus était fortement relié à un autre virus H5N1,
A/Chicken/Shantou/4231/2003.
Il y a donc certaines variations dans la dénomination,
comme dans ce cas, où l’année est donnée comme 2005
au lieu de 05, et H5N1 a été omis parce qu’il était
clair dans le contexte de l’article qu’il s’agissait
bien de ce sous-type.
Une désignation réduite est parfois utilisée
quand il est clair que ce qui est signifié ou que
certains des éléments n’ont pas d’importance
ou alors quand l’usage historique les omet.
Par exemple, les virus isolés par William Smith en
1933 qui était adapté à des tissus nerveux est
généralement abrégé en WSN/33 ou WSN/33/(H1N1),
pour William Smith (neurotropique) virus. Souvent,
la première fois qu’une souche est mentionnée dans
un article, on en donne la désignation complète,
puis par après on en mentionne la forme abrégée.
On peut en trouver un exemple dans un article de
Kobasa et al. ou A/Memphis/8/88(H3N2)
(c à d, influenza A, isolat numéro 8 de Memphis en 1988) est simplement référencé par après comme M88.
Finalement, le virus influenza A/H5N1,
a reçu à cause de son importance particulière ses
dernières années, un autre raffinement, son « génotype ».
Le génotype d’un virus fait référence à sa séquence
génétique spécifique ou, comme dans ce cas, à une large
classe de séquence basée sur les différentes
combinaisons de huit segments de gènes que contient
la souche. En utilisant comme base les gènes H et N
de l’isolat originel prélevé sur une oie en 1996 dans
la province de Guandong dans le sud de la Chine
(donc Goose/Guandong/1/96 ou lignage Gs/GD),
différentes classes de génotypes basées sur les
six autres gènes (internes) ont été nommées selon
les combinaisons produites par réassortiment avec
d’autres sous-types (voir
La grippe – deuxième partie
?). En 2001, six types dus à des réassortiments étaient connus (les génotypes A, B, C, D, E et X0), tous venant de la volaille. Au début de 2002,
huit nouveaux génotypes furent découverts, appelés V, W, X1, X2, X3, Y, Z et Z+, remplaçant les anciens génotypes (A-E) de Gs/Gd. A l’exception des génotypes X0 - X3, tous les nouveaux portaient une mutation sur une des protéines internes (NS) qui consistait en la perte de cinq acides aminés aux positions 80–84. En plus, tous les génotypes, à l ‘exception des B, W et Z+ avaient perdu vingt acides aminés sur la protéine NA (positions 49–68), comme chez le virus du Qinghai. Le Génotype Z avait perdu les vingt acides aminés, mais pas le Z+, donc le virus du Qinghai est nommé un virus à génotype Z. Le génotype Z est maintenant le génotype dominant en Indonésie, en Thaïlande, au Vietnam et dans le sud de la Chine.
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