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DOSSIER : Les outils informatiques d'aide à la traduction (Avril 1997)

 

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TAO et traduction automatique : les confusions dangereuses

Article d'Olivier André, Président de l'AAE-ESIT.

Il ne faut pas confondre logiciels de traduction automatique (TA) et logiciels de traduction assistée par ordinateur (TAO), une ambiguïté souvent exploitée par les sociétés qui commercialisent des logiciels de TA.

Les logiciels de TAO mémorisent les phrases traduites par le traducteur. A chaque fois qu’une phrase ressemble, ou est identique, à une phrase précédemment traduite, la traduction mémorisée est automatiquement extraite de la mémoire par le logiciel. Il suffit alors au traducteur d’appuyer sur une touche pour l’intégrer au document, sans avoir à la retraduire. Certains de ces logiciels peuvent en effet permettre des gains de productivité assez importants à condition d’être bien utilisés, et de l’être par un traducteur professionnel qui connaît son métier. Toutefois, il faut faire attention, car un seul terme identique dans la chaîne de mots suffit parfois à activer la mémoire. Il faut donc comparer la phrase à traduire et la phrase extraite de la mémoire avec la plus grande vigilance. On l’aura compris, ce travail de comparaison sur de longs fichiers peut s’avérer extrêmement pénible pour un traducteur qui travaille à l’aide d’une mémoire dotée de mécanismes d’extraction peu précis.

En revanche, les logiciels de traduction automatique ne permettent d’obtenir que des textes incompréhensibles car ils fonctionnent comme des dictionnaires automatiques, incapables de reconnaître une acception particulière du terme en fonction de son contexte et incapables d’analyser la syntaxe de la phrase. Ils effectuent un simple transcodage, se contentant d’aligner des mots les uns à la suite des autres. Les sociétés qui commercialisent ces logiciels reconnaissent que " leurs logiciels ne sont pas parfaits ", mais expliquent qu’il est néanmoins possible de gagner en productivité en faisant corriger la traduction machine par un " traducteur humain ". En réalité, corriger un texte traduit automatiquement est une opération impossible. Le texte produit étant incompréhensible, le traducteur doit reprendre le texte original et le retraduire de A à Z. Il n’y a donc pas gain, mais bien baisse de productivité.

© Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

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