6. De Pavie à Rocroi: Les Tercios à la Guerre

Ce chapitre se propose de décrire une partie des activités militaires auxquelles ont participé les Tercios, pendant les guerres* du XVI et XVII siècles. La figure suivante montre l'Europe du XVI et XVII siècles avec les principales provinces contrôlées par le Royaume d'Espagne.

Europe du XVI et XVII siècles avec les possessions espagnoles: Espagne, Franche-Conté (FC), Milanais (M), Naples, Sicile, Pays Bas. Sous Charles Quint on a aussi le Saint Empire et les Terres des Habsbourg. De 1580 à 1668 le Portugal appartient également à l'Espagne. De 1640 à 1652 la Catalogne se trouve dans l'orbite du royaume de France. En outre l'Espagne maintient des garnisons dans certaines villes d'Afrique du Nord (Melilla, Ceuta, Oran etc...).








*Note: Il est important de remarquer que la bataille rangée était l’exception plutôt que la règle. L’activité guerrière  se concentrait plus sur les escarmouches, embuscades ou coup de main (engageant de petits effectifs) et particulièrement sur les sièges. Ceci est particulièrement vrais pour la guerre des Pays-Bas qui a duré 80 ans (1567 – 1648) en comptant les 12 années de trêve.


6.1  le règne de Charles V (Charles I en Espagne) (1515 - 1556)

Le règne de Charles-Quint est celui de l'apogée de la monarchie espagnole. Il repousse les frontières de son empire tant en Europe (par exemple avec la conquête du  Duché de Milan) que dans le reste du Monde (avec notamment la conquête des Amériques). Ses principaux adversaires sont le royaume de France, l'Empire Ottoman en plein expansion sous Sulaiman le Magnifique et les princes protestants.

Pendant son règne le nombre de Tercios est relativement réduit, on a principalement les 3 Tercios "viejos" de Lombardie, Naples et de Sicile et des compagnies indépendantes, c'est à dire un effectif de 10 000 à 15 000 fantassins environ (si nous tenons compte des Tercios levés pour une campagne) sur un total de 80 000 - 100  000 hommes pour tout l'empire, ceux sont les troupes de choc de l'Empire.

Les guerres d'Italies (1495 - 1557):

Les guerres d'Italie ont vue l'affrontement entre la monarchie française et la monarchie hispanique pendant plus de 62 ans. Ces guerres avaient pour objet la domination du duché de Milan et du Royaume de Naples. Les principaux affrontements ont eu lieu en Italie mais également en Flandres et sur la frontière des Pyrénées.

  • La bataille de la Bicoque (1522): victoire Impériale sur une armée Suisse payée par la France
  • 1º Campagne de Provence et Siège de Marseille (1524): Victoire Française sur une armée Impériales.
  • La bataille de Pavie  (1525): victoire Impériale sur la France
  • Le sac de Rome (1527) : victoire Impériale sur la Papauté
  • 2º Campagne de Provence (1536): Echec Impériale contre les armées françaises.
  • La bataille de Cerisolles (1544): Victoire Française sur les Impériaux.
  • Campagne de Sienne, La bataille de Marciano (1554): victoire Impériale et Toscane sur la France et Sienne
Les  campagnes contre les Ottomans (1509 - 1575):

La première moitié du XVI siècles correspond au Sultanat de Sulaiman, c'est à dire à l'accroissement de l'Empire Ottoman en Europe et en méditerranée occidental. Les Campagnes de Charles V avaient pour but de réduire l'influence Ottomane en Afrique du nord et de contenir la poussée Turc en Europe de l'Est (cf. siège de Vienne). En méditerranée de nombreuse expédition ont été mené contre les villes du Maghreb avec plus ou moins de bonheur.

  • Le siège de Vienne (1529) : victoire Impériale sur les Ottomans
  • La prise de Tunis (1535) : victoire Impériale sur les Ottomans
  • L'expédition d'Alger (1541): victoire Ottomane sur les Impériaux.
  • L'expédition de Tlemcen en Algerie en 1542: victoire Impériale sur un roi Maure et ses alliés Ottomans
La campagne d'Allemagne (1546 - 1548)

La campagne d'Allemagne trouve sa raison d'être dans la propagation de la religion protestante dans l'empire germanique et dans la volonté de certains prince de l'empire de réduire le pouvoir de l'empereur. Les princes protestant vont créer la ligue de Smalkalde qui s'opposera à l'Empereur.


6.2 Le règne de Philippe II d'Espagne (1556 - 1598)
Avec Philippe II, l'Espagne et la Castille en particulier, devient le centre d'un Empire couvrant le monde entier avec les Amérique et l'archipelle des Philippines. Mais afin de maintenir son héritage Européen (Espagne, Flandres, Franche-conté, Lombardie, et Royaume de Naples et Sicile) intacte et combattre l'hérésie, le roi Philippe II mènera de nombreuses campagnes qui épuiseront peu à peu ces ressources financières.

Le nombre de Tercios augmentera pour faire face à la révolte des Flandres à partir de 1568 ou les opérations de Portugal en 1580, on aura en moyenne 9 Tercios Viejos opérationnelles. Nous avons ainsi, entre 3 et 5 Tercios se battront dans l'armée des Flandres, 4 - 5 Tercios resterons en Italie pour lutter contre l'Empire Ottoman et entraîner les nouvelles recrues (les bisoños). Pendant les opérations militaires dans la péninsule ibérique (campagne du Portugal, campagne contre les morisques), Philippe II utilisera 1 à 2 Tercios provenant d'Italie ainsi que 4 à 5 nouveaux Tercios.

En 1588, les espagnols renforcent massivement leurs forces terrestres et naval et on peut estimer qu'au printemps de cette année la monarchie disposait de 67 000 soldats en Flandres (4 Tercios espagnols et 24 autres unités), 7 000 soldats en Italie (3 Tercios espagnols), 18 000 soldats dans la armada (5 Tercio espagnols et 32 compagnies indépendantes), 29 000 soldats en garnisons en Espagne, Portugal et Afrique du nord, enfin on a 13 000 soldats aux Amériques et en Asie ou sur les bateaux de la armada Atlantique. En tout nous avons quelques 134 000 soldats, dont quelques 20 000 sont des cavaliers et le reste de l'infanterie, ces chiffres ne seront plus atteint du temps de Philippe II.

Suite des Guerres d'Italie (1556 - 1559)

Ses campagnes de France sont le dernier épisode de la luttes entre les monarchie Française (Les Valois) et Hispanique (Les Habsbourg).  La paix de Cateau-Cambrésis en 1559 reconnaître les droits des Habsbourg sur l'Italie et les droit des Valois sur le duché de Bourgogne.

Les Guerres de Religions en France (1562 - 1598):

Les guerres de religions française (on peu dénombrer 7 guerres) entre les catholiques, les huguenots et les royalistes va ensanglanter la France pendant plus de 30 ans. La Monarchie Hispanique soutiendra le partie catholique avec de l'argent et des armes, mais aussi en envoyant des troupes de l'Armée des Flandres. L'objectif des Espagnols est d'éviter la création d'un royaume protestant en France.

Les Campagnes contre les Ottomans (1509 - 1575)

Depuis que la couronne de l'empire Germanique est passé au frère de Charles V, la monarchie Espagnole peu concentrer ses forces en méditerranée. Le combat contre les Ottomans ou les pirates barbaresques sera un combat de raids, d'escarmouches, ou naval entre les deux puissances. A partir de 1576, la pression Ottomane diminuera en méditerranée occidentale.

La Révolte des Pays-Bas ou la Guerre d'Indépendance Hollandaise (1567 - 1648)

La guerre des Flandres fut le cauchemar de la monarchie espagnol pendant près de 80 ans qui y engloutit des sommes immense. Les raisons de cette révolte sont complexes, bien que l'aspect religieux fut important. Sur le plan militaire la guerre de sièges et la guerre sur mer  fut beaucoup plus importante que les victoires ou défaites sur un champ de bataille.

Autres

Dans cette catégorie j'ai placé la campagne contre l'Angleterre, la répression contre les morisques en Espagne mais surtout la campagne du Portugal de 1580. Cet campagne est un modèle sur le plan militaire.

6.3 Le règne de Philippe III d'Espagne (1598 - 1621)
A la mort de Philippe II, l'Empire espagnol est confronté à une crise économique aiguë et il ne peut soutenir le combat contre les Hollandais, les Anglais et les Français. Philippe III s'efforcera de contenir ces adversaires en refusant le combat et en négociant la paix, avec les Français en 1598, avec les anglais en 1604 et enfin on lui doit notamment une trêve de 12 ans dans la guerre contre les Hollandais à partir de 1609. L'efficacité des Tercios de Flandres sera réduite par le manque d'argent et les mutineries. On comptera en moyenne 7 000 hommes dans les 4 Tercios des Flandres. En moyenne, Philippe III pourra compter sur une armée de 50 000 fantassins dont 30% d'espagnols.

En 1618 éclate le plus grand conflit du XVII siècle, La Guerre de Trente ans par l'épisode de la défenestration de Prague. L'Espagne de Philippe III s'engagera dans cette guerre en envoyant des Tercios Italiens et wallons (ou figurent de nombreux espagnols) combattrent pour ses cousins Habsbourg. La bataille de la montagne Blanche mettrant fin à la première étape de la guerre.

La Révolte des Pays-Bas ou la Guerre d'Indépendance Hollandaise

C'est la suite de la guerre des Flandres qui sera marqué par la trêve de 12 ans (1609 - 1621) qui reconnaît de facto l'Indépendance des 7 provinces révoltées (union de Utrecht). En fait les Espagnols reconnaissent qu'ils ne peuvent reconquérir toutes les Flandres et les hollandais reconnaissent que le sud des Flandres ne les soutient pas.

La Guerre de Trente ans (1618 - 1648):

La guerre de Trente ans est le conflit le plus dévastateur du XVII siècle. Cette guerre a pour objet les tensions entre les princes protestants et l'Empereur  qui soutient le mouvement de la  reforme catholique, mais aussi sur la répartition du pouvoir entre ces derniers et les princes de l'empire. Cette guerre débutera par la révolte de États de Bohèmes contre l'Empereur, ce sera la phase Bohémienne (1618 - 1625). L'Espagne s'engagera résolument dans le camp catholique en apportant de l'argent mais aussi des troupes, en particulier des unitées wallonne.


6.4 Le règne de Philippe IV d'Espagne (1621 - 1665)

A partir de 1621, la monarchie espagnole adopte une politique interventionniste pour remédier aux attaques contre l'empire. Le règne de Philippe IV sera ainsi caractérisé par le renouvellement de la guerre en Flandre (1621 - 1648) contre les Provinces-Unies, le soutient à l'Empire Germanique pendant La guerre de Trente ans et enfin une guerre contre la France du Cardinal Richelieu à partir de 1635. Pour satisfaire les besoins militaires le gouvernement espagnol (Conte-duc de Olivares) multipliera les exigences fiscales quitte à heurter les libertés locales. Ces éléments et d'autres déboucheront sur la révolte du Portugal (1640 -1668) et de la Catalogne (1640 -   1660),  ainsi que la révolte dans la province de Naples.

Après deux décades de victoires (1622-1642) la puissance espagnole trouve sa limite. De nouveau l'argent manque (banqueroute de 1647 et 1662) et aucune des victoires n'est décisive. Bien au contraire, à partir de 1640, l'Espagne doit lutter sur 7 fronts: en Flandres contre les Hollandais, les Français et les Allemands (protestant); en  Franche - Conté et en Italie contre la France, enfin dans la péninsule Ibérique contre les Français, les Portugais et les Catalans. Pour finir les Anglais appuieront les Portugais et attaquerons les possessions espagnoles des Amériques. Les défaites arriveront rapidement, obligeant Philippe IV à sauver ce qui peut l'être.

L'indépendance des Provinces-Unies sera reconnue en 1648, mais les Flandres catholiques resteront dans le domaine espagnol. En 1659, la paix des Pyrénées mettra fin à la guerre contre la France.

En 1665, à la mort de Philippe IV, la monarchie espagnole se retrouve épuisé, financièrement et militairement, elle est amputée de plusieurs provinces (comme le Roussillon, le Portugal et quelques places d'armes en Artois).

Les effectifs  de l'infanterie de Philippe IV, ont probablement évolués entre 75 000 et 160 000 fantassins dont 15 000 à 60 000 hommes sont des espagnols. En 1635 on avait environ 60 000 fantassins en Flandres, 22 000 fantassins en Allemagne (en Alsace et dans le Palatinat), 25 000 fantassins en Italie et 20 000 fantassins dans la péninsule Ibérique, soit 127 000 hommes en tout. Avec le début de la révolte en Catalogne et au Portugal, les effectifs purement espagnols augmenteront sensiblement. Le principal front ibérique de 1640, sera en Catalogne ou les Espagnols concentreront une armée de plus de 25 000 - 30 000 hommes, en Extremadura, l'armée royale ne comptera pas plus de 10 000 hommes de 1640 à 1659. Sur les autres théâtres d'opérations, vers 1640 -1641 on aurait environ 90 000 hommes en Flandres et dans le Palatinat, probablement 30 000 en Italie et autour de 20 000 en Castille. Ce qui nous donne en tout  plus ou moins 180 000 hommes.

La Révolte des Pays-Bas ou la Guerre d'Indépendance Hollandaise (1621 - 1648)

La rupture de la trêve en 1621, marque le retour de la guerre en Flandres, mais cette fois-ci, les Espagnols cherchent à obtenir une paix plus avantageuse et non à reconquérir les Provinces-unis. Il faut aussi replacer ce conflit dans le contexte politico-militaire de la Guerre de Trente ans. La Force terrestre Hollandaise tourne autour de 75 000 hommes (ce qui nous donne une armée de Campagne de 20 000 - 30 000 hommes), mais les Hollandais ont surtout le contrôle de la mer du Nord, qui sera renforcé par la victoire des Dunes en 1639.

La Guerre de Trente Ans et Autres Campagnes

L'Espagne participera de manière plus ou moins active à la guerre de Trente ans. Au moment des victoires suédoises de 1631, l'Espagne réagira plus en fonction de sa propre guerre contre les Hollandais ou contre la France. L'envoie de l'armée du Cardinal Infante répondra au vœu de Madrid de renforcer l'Armée des Flandres, en prévision de la reprise des hostilités entre la France et l'Espagne.

La Guerre d'Indépendance du Portugal (1640 - 1668)

La multiplication des exigences fiscales pour financer la guerre de Flandres, les attaques hollandaises contre les colonies portugaises, le non-respect des institutions et des libertés locales, amèneront une partie de la noblesse du pays à se séparer de la monarchie hispanique. La Junte de Lisbonne donnera ainsi la couronne du Portugal à Jao de Braganza (Joao IV). Sur le plan militaire, le front du Portugal est un front secondaire pour les armées espagnoles, la partie se jouera plus sur mer que sur terre. A partir des années 1660, les espagnols tenteront de reconquérir le Portugal dans de désastreuses expéditions, qui ruineront, les finances, la crédibilité et le moral de la monarchie.

La Révolte de la Catalogne (1640- 1653)

La révolte de la catalogne tient en particulier à la pression fiscale et militaire subie par toutes les provinces de la péninsule ibérique, mais surtout par la défense d'institutions originales parmis les qu'elle la  diputacio de Catalunya (cette institution catalane représente les villes, le clergé et les militaires) contre les projets centralistes de Madrid. Le 7/06/1640, a lieu la révolte populaire contre le vice-roi et en septembre les états de catalogne décide de résister à toute intervention militaire. Pour les espagnols ce front sera prioritaire vue que les Catalans auront l'appui de l'armée française (note: Les français ne seront pas meilleurs au moment de respecter les libertés catalanes).

La Guerre contre la France (1635 - 1659)

A partir de 1635, l'ennemi principal de la monarchie Espagnol, c'est la France de Richelieu. Une fois de plus le front hollandais devient secondaire et la guerre contre la France absorbe touts les efforts. On se battra en Flandres, en Allemagne, en Italie en Catalogne et au Pays Basque. Cette guerre se poursuivra jusqu'en 1659 et épuisera les deux monarchies, en particulier le royaume d'Espagne. Les Français  aligneront des effectifs considérables (les effectifs réels français oscilleront entre 50 000 et 150 000 fantassins), et la monarchie espagnole devra recruter  massivement pour y faire face.

6.5 Le règne de Charles II d'Espagne (1665 - 1700)
L'Espagne n'est plus que l'ombre de son passé glorieux, les Flandres protestantes sont indépendantes depuis1648, les finances de l'état ne permettent plus depuis longtemps (on aura une autre banqueroute en 1666) de lutter contre les puissances montantes, comme la France de Louis XIV. Seule l'alliance avec l'Empire d'Autriche, l'Angleterre ou la Hollande permettra à la monarchie espagnole de résister aux Français.

La monarchie espagnole participera, à la Guerre de Dévolution (1667 - 1668) ou elle perdra définitivement l'Artois, à la guerre Hollandaise (1672 -1678) ou elle perdra définitivement la Franche-conté ainsi qu'à la guerre de la Ligue de Augsbourg (1688 - 1697) ou elle perdra quelques place forte en Flandres.

Les croisements endogéniques entre Habsbourg vont finir par "produire" un roi faible et malade qui posera des problèmes dynastiques, ce sera la fin de la monarchie des Habsbourg en Espagne.

Les Tercios sont toujours le bouclier et l'épée de l'Espagne, mais une épée un peu courte qui ne peu plus défendre les ambitions de ses maîtres. Au début de son règne Charles II, en 1665,  compte environ 80 000 soldats (13 000 en Flandres, 16 000 en Italie, 4000 en Catalogne, 26000 au Portugal et 21000 en Castille).Vers 1689, les 70 Tercios regroupent environ 60 000 fantassins dont prés de 50% sont des espagnols.
En 1700, à la mort de Charles II, on a 28 Tercios espagnols et 30 Tercios des nations alliées, ce qui nous donne un effectif de 30 000 - 35 000 fantassins sans compter les garnisons d'Afrique du Nord, quelques 4 000 - 5 000 hommes. On peut ajouter une cavalerie de quelques 10 000  hommes reparties en 1 régiments des gardes, les compagnies des gardes des vices-roi, 17 Tercios de cavalerie et 9 Tercios de Dragons.  

En comparaison, les Hollandais disposaient en 1701 de: 57 régiments d'infanterie (43 100 hommes), 2 régiments des gardes (4 100 hommes) et 7 régiments Suisses (11 200 hommes), au total 58 400 hommes théoriquement. De même ils disposaient de 11 800 cavaliers et dragons subdivisés en 27 régiments de cavalerie et 4 de de Dragons.

La Guerre de Dévolution (1667 - 1668)
Louis XIV profite d'un prétexte pour mener une guerre éclair contres les espagnols en Flandres et en france-Conté. L'armée espagnole ne dispose que de 14 000 hommes en Flandres contre plus de 70 000 pour les français. Sans alliés et sans armée les espagnols cèdent aux français.
La guerre Hollandaise (1672 - 1678)
En 1672 Louis XIV décide d'envahir les Pays Bas avec l'aide de l'Angleterre cette invasion est stopper, lorsque les hollandais percent les digues inondant le pays et par une victoire navale de Ruyter contre la flotte anglaise.  L'Espagne appuie les Pays Bas mais ne peut fournir qu'une maigre armée de 8 000 - 10 000 hommes. Par la suite la hollande obtient l'alliance des princes allemands et du Saint Empire ainsi que la neutralité des anglais. Après 6 ans de guerre et de dure les deux belligérants concluent la paix à Nijmegen. En Flandres les Espagnols ne peuvent maintenir une armée importante et passent sous la coupe des Hollandais.
La guerre de la Ligue de Augsbourg (1688 - 1697)
En 1680, les français occupent le duché du Luxembourg défendue par 2000 soldats de l'armée espagnole. Pour contrer les ambitions de Louis XIV, Guillaume d'Orange et ses alliées forme la ligue de Augsbourg. La guerre va s'étendre à toute l'Europe et elle sera marquer dans un premier temps par des offensives françaises de 1688 à 1694 en Flandres et en Italie, par une révolution en Angleterre (1688 - 1690) contre Jacques II. Par la suite les français vont mener une guerre défensive en Flandres, faire la paix en Italie en 1696 et attaquer en Catalogne. En 1697 les belligérants sont épuisés et signent la paix à Ryswick en ayant la succession de Charles II d’Espagne en tête.
En novembre 1700 meurt Charles II d'Espagne, le petit-fils de Louis XIV, Philippe d'Anjou lui succède sous le non de Philippe V d'Espagne. En 1702, la Guerre de Succession d'Espagne (1702 - 1713) commence.

Les Tercios disparaissent officiellement en 1704 et ils sont remplacés par des régiments à deux bataillons, copiés sur le modèle français.



 
6.6 Vision plus détaillée de quelques opérations militaires et batailles.

Dans la partie suivante je donne une liste de 27 batailles ou siéges* ou ont été engagés les Tercios espagnol en donnant les effectifs, les pertes et la situation stratégique avant et après la bataille.
A) 16 opérations militaires ont été décrites
complètement en y incluant des schémas qui permettent de visualiser le déroulement de ces batailles.

B) 13 opérations militaires ont été décrites sommairement en donnant un bref descriptif.

*   note on utilise h = hommes.



A)
    Plan et description des 16 batailles  

Pavia
1525

Cerisolles 1544
Mülberg
1547

Jemmingen 1568
Mook 1574
Alcantâra 1580
Dunes 1600
Fleurus 1622
Nordlingen 1634
Tornavento 1636
Honnecourt 1642
Rocroi
1643

Montijo 1644
Dunes
1658

Seneffe 1674
Rivière Ter 1694



B)    Descriptions Sommaires


L'Expedition d'Alger 20/10/1541  -  Victoire Ottomane (Stratégique)
Armée Ottomane
Comandant:  Bacha Hassan
Infanterie: 5 000 - 6 000 h
           (Janissaire : 1000 h)
Cavalerie: 8 000 - 15 000*  h
Artillerie: 50 pièces

Pertes: 1500-2000 h

Armée Impériale
Comandant: Charles V
Infanterie: 18 000 h
                           (Tercio ~ 7000 h)
Cavalerie:  1 500 h
Artilleries: 56 pièces

Pertes: 7 000 - 8 000 h

 
Après la prise de Tunis en 1535, Charles V trouve enfin le temps et l'argent d'attaquer la principale base Ottomane en Méditerannée occidentale, la ville d'Alger. Le 20 octobre 1541, les troupes chrétiennes débarquent sur une plage près d'Alger et commence par encerclé la ville. Mais la nuit du 23 octobre le désastre arrive sous la forme d'une tempête de sable, qui dure trois jours et qui détruira 130 navires de transport et 14 galères. Les épaves seront attaquées et pillées par une myriade de cavaliers maures qui seront repousser à grand peine. Pour comble de malchance, la garnison d'Alger effectue deux sorties qui tailleront en pièces les arquebusiers italiens. Devant, le manque de munitions et de provisions et la menace de nouvelles tempêtes, Charles V décide de rembarquer ses troupes  le 31 octobre. L'expédition est un fiasco et incitera le roi de France a reprendre les hostilités.

* la garnison d'Alger ne compte que 1 000 de cavaliers, mais à l'annonce du débarquement des Chrétiens de nombreux cavaliers berbères et Arabes sont arrivée en renfort

Retour



La bataille de Saint Quentin   10/08/1557    Victoire Espagnole (Stratégique)
Armée Française
Comandant:  Duc de Montmorency
Infanterie ~ 18000 h

Cavalerie ~ 6000 h

Pertes: 15 000 h

Armée Espagnole
Comandant: Duc de Savoie
Infanterie ~ 6000* h
      (Tercio  Espagnols ~ 4000 h)
Cavalerie ~ 5000 h

Pertes: 300 h 

Suite à l'occupation de trois Archevêchés (Toul, Metz et Verdun) par les forces françaises, Philippe II, roi d'Espagne,  envoie une armée de 50 000 h envahir la France et assiéger la ville de Saint Quentin, défendue par une garnison d'environ 1000  hommes.  Une armée française de 24 000 hommes est envoyée pour soutenir la place. Ne pouvant faire passer tout son armé à temps, le Duc de Savoie décide d'intercepter les Français dans un défilé étroit, au sud de la ville, par un détachement de l'armée espagnole. L'armée française, surprise par la cavalerie Impériale et l'infanterie espagnols, est battue et perd près des 2/3 de ses effectifs. Le 27 août la ville de Saint Quentin est prise d'assaut.  Les batailles de saint Quentin et de Gravelines, l'année  suivante, mettront fin au conflit franco-espagnol (paix de Cateau-Cambrésis).

* note: ce chiffre ne couvrent que l'infanterie qui a était engagée et non  le total de l'infanterie impériale qui encerclait la ville de St Quentin.

Retour

 

Le siège de Malte   Mai à Septembre 1565   Victoire Catholique (Stratégique)
Armée Ottomane
Comandant:  Baja Mustapha & Piali
Troupes: 45000 h
Artillerie : 70 pièces
Marine: 179 navires
 

Pertes: 30 000 h

Armée Catholique
Comandant: Duc D'Alba & Chevalier de Malte
Infanterie: 14000 h 
                 (Garnison de Malte : 5000 h + 700 Espagnols)
                          (Tercio espagnols:  6000 h)
Cavalerie :  200 h
Marine: 60 navires
Pertes: 3000 militaires + 7500 civiles
Vers 1560 l'Empire Ottoman est au sommet de sa gloire et le sultan décide de monter une expédition pour prendre l'île stratégique de Malte. L'île de Malte appartient aux à l'Ordre de Saint Jean de par la grâce de Charles-Quint, ainsi son fils  Philippe II prendra un soin particulier pour la défense de l'île. Au début du siège la garnison compte 500 espagnols du Tercio de Sicile qui seront renforcé par 3 compagnies de fantassins et 100 cavaliers italiens au début du siège. La garnison résiste héroïquement et les assaillants turcs sont rapidement démoralisés par les lourdes pertes (la prise du  fort de San Telmo prendra 30 jours et coûtera  6000 hommes à l'armée Turque). En septembre 1565, Philippe II organise une armée de secours de 9000 fantassins et de 60 navires rapides.  Les Tercios sont rapidement débarqués sur l'île et attaquent  les troupes épuisées de Mustapha, qui après une brève résistance s'enfuiront sur leurs navires. Cette victoire signe le premier coup d'arrêt des Ottomans en méditerranée, le suivant sera à Lépante en 1571.
Retour



la Bataille de Lépante 7/10/1571                 Victoire Catholique      (Tactique)
Flotte Turque
Comandant:  Amiral Ali Pacha
Navires : 221 galères + 56 Autres navires
Fantassins : 34000 h

Artillerie : 750 pièces
Pertes: 35000 h 

Flotte de la ligue (Catholique) 
Comandant: Don Juan d’Autriche
Navires : 207 galères + 66 autres navires
Fantassins : 33 000 h 
                 (Tercios espagnols: 8000 h)
Artillerie :  1200 pièces
Pertes: 7600 h (dont 2000 espagnols
Bien que les Tercios soient une unité d’infanterie, ils combattirent également en mer dans des batailles ou la tactique de l’abordage était importante.  La bataille de Lépante fut la bataille navale la plus importante du XVI siècle. Suite à la chute de chypre et sous l'impulsion du Pape Pie V, la sainte ligue se met place pour réduire le pouvoir de l'empire ottoman en mer méditerranée. Les états italiens, l’empire espagnol de Philippe II et la papauté signe un accord pour réunir une grande flotte. Celle-ci rencontrera la flotte Turque dans le golfe de Lépante. Grâce à une puissance de feux (artillerie et arquebuses) plus importante la flotte de la ligue est victorieuse. L’amiral Turc sera tué dans le combat de sa galère la " Sultane " contre la galère " la Real " de Don Juan.  Lépante est une victoire tactique, car Chypre ne sera pas reconquise, par contre les souverains turcs renonceront peu à peu à la suprématie navale en mer méditerranée.
Retour


La conquête des Azores 2/08/1583      Victoire Espagnole (Stratégique)
Armée Portugaise
Comandant:  Commodore de Chaste
Infanterie: 9000 h 
Cavalerie: 200 h

Artillerie : 203 pièces
marine : environ 30 navires

Pertes: 9000 h 

Armée Espagnole
Comandant: Marquis de Santa Cruz
Infanterie: 11500 h 
                (Tercios espagnols: 9900 h)
Cavalerie : 200 h
artillerie : 6 pièces
marine: 100 navires

Pertes: 400  h

A la mort du Roi du Portugal en 1578, Philippe II revendique la couronne de Portugal face à Don Antonio. Afin de faire respecter ses prétentions Philipe II envoie une force d'invasion qui occupe Lisbonne en 1580. Don Antonio se réfugie dans l'archipel des Açores et obtient l'appui de la France et de l'Angleterre. Le 26 juillet 1582 le Marquis de Santa Cruz bat une flotte française près de l`île de Terceira. L'année suivante le Marquis de Santa Cruz revient pour occuper militairement tout l'archipel. La force d'invasion débarque le 26 juillet 1583 sur l’île principale de la Terceira défendue par une garnison de 9000 hommes répartit dans 44 forts (203 cannons) sous les ordres du Commodore de Chaste.  Après de dure combat, au lieu dit de "la cala de las Muellas", les Tercios établissent une tête de pont et marchent sur la capitale Angra en repoussant les troupes franco-portugaise. Le 2 août 1583 les espagnols entrent dans Angra et obtiennent la capitulation des forces de de Chaste. Philippe II devient roi du Portugal et de ses possessions coloniales.
Retour



L'Armada "Invincible"   21/07/1588 - 2/09/1588    Victoire Anglaise (Stratégique)
Marine Anglaise
Comandant: De Effingham
Marine:  50 vaisseaux 
(16 Gallions)
Fantassins: 1500 h
 

Artillerie : 1500 pièces

Pertes: 200 h 

Armée des Flandres
Comandant:  Duc de Parme
Marine :  275 vaisseaux  dont 250 transports)
Infanterie: 26000 h
          (Tercio espagnol :  6000 h)
Cavalerie:  1000 h
Artillerie : 12 pièces

Pertes:     - 

Armada
Comandant: Medina Sidonia
Marine:  126 vaisseaux 
(dont  20 Gallions)
Fantassins Espagnols: 18000 h

Cavalerie : 1000 h
Artillerie : 2431 pièces

Pertes: 63 navires

Pour des raisons économiques, politique et religieuse, Philippe II, roi d'Espagne, cherche à envahir l'Angleterre. A cette fin il décide de réunir une flotte en Galice pour neutraliser la marine anglaise et il demande au gouverneur des   Flandres, le duc de Parme de réunir une armée pour débarquer au sud de l'angleterre. Le problème majeur des espagnols était la question des ports en mer du nord, en effet, suite à la révoltes des pays bas, les espagnols ne contrôlaient que le port de Dunkerque. La flotte espagnole met le cap sur la cote flamande le 12 juillet 1588. La marine anglaise attaquera la flotte espagnole une première fois le 21 juillet au sud de Plymouth. D'autres engagements auront lieu au large de l'Isle de Wight. Dans la nuit du 7 au 8 août les anglais enverront des brûlots sur la flotte espagnole ancrée à Calais. Enfin le 8 août la marine anglaise attaquera en force la flotte espagnole dispersée en face de Gravelines. Le 9 août, Medina Sidonia a  déjà perdu 11 navires, sa flotte est à bout de munitions, enfin des vents forts lui interdits l'entrée dans Dunkerque. Il décide ainsi de revenir en Espagne en   passant par le Nord de l'Écosse. En entrant dans l'Atlantique, une sévère tempête anéantira le reste de sa flotte, les survivants arriveront en septembre en Espagne. La reine Elizabeth I sauve son royaume de l'invasion.
Retour

La Bataille de Turnhout     24/01/1597   Victoire des Hollandais

Armée Hollandaise
Comandant:  Maurice de Nassau
Infanterie: 6000 h 
Cavalerie ~ 800 h

Artillerie : 4 pièces

Pertes: 100 h 

Armée des Flandres Espagnole
Comandant: Conte de Varas
Infanterie: 4 500 - 5 000 h  
Cavalerie : 500 - 600 h

artillerie : ??? pièces

Pertes: 3 000  h


En janvier 1597, le gros de l’armée des Flandres est lourdement engagé en France, néanmoins, Le gouverneur espagnol garde toujours une petite armée  de 5000 – 6000 hommes pour couvrir Anvers face aux Hollandais. A cette période de l’année, cette armée dispose d’un régiment allemand (Conte de Sulz), de deux régiments Wallons (Baron d’Archicourt et Claude de la Bourlotte), d’un tercio italien (Marquis de Trevico) et de 7 cornettes de cavalerie et elle ce trouve à Turnhout sous les ordres Conte de Varas. Du cote hollandais, Maurice de Nassau, considère que cette force est isolé et il décide de former un armée de campagne pour la repousser. Le 22 janviers, les hollandais réunissent à Gertuidenberg 16 cornettes de cavalerie, 60 compagnies d’infanterie et 4 cannons, soit 6 800 hommes. Le 23 janvier Varas apprend l’arrivée des hollandais et il décide d’abandonner Turnhout et de ce replier sur Herenthals. Le 24 au matin les hollandais s’aperçoivent que les espagnols sont partie et qu’ils forment une longue colonne au sud de Turnhout. Rapidement Maurice de Nassau forme une avant-garde avec la cavalerie et 200-300 arquebusiers. La cavalerie met en fuite son homologue espagnole et attaque  la tête et la queue de la colonne ennemi. Abandonner par leur cavalerie, les espagnols présentent une faible résistance et ils sont rapidement débordés et anéantis.  En quelques heures, l’armée d’Espagne perd près de 3 000 hommes. Cette bataille n’aura pas de conséquence stratégique, mais elle le renforcera le moral des Hollandais et leur permetra de mener de victorieuses cqmpagnes en 1598 et 1599.



La bataille de la Montagne Blanche   8/11/1620   Victoire Catholique (Stratégique)

Armée Bohémienne 
Comandant:  Christian de Anhalt
Infanterie:~ 10000 h
Cavalerie ~  11 000 h
Artillerie : 10 pièces
Pertes: 5 000 - 6 000 h 
Armée Catholique
Comandant:  Tilly &  Bucquoy
Infanterie: 18 500 h
Cavalerie :  6500 h
Artillerie : 18 pièces
Pertes: 600 - 700 h
Vers 1618 la noblesse protestante de Bohème récuse la nomination de L’empereur Ferdinand II comme roi de Bohème et se révolte, c'est le début de la guerre de trente ans (1618 - 1648). L’empereur du Saint EEmpire forme   une coalition avec la ligue catholique qui mènera plusieurs campagnes contre les protestants. La rencontre décisive aura lieu à l’ouest de Prague dans le massif de la montagne blanche, entre les troupes catholiques (soldats de la ligue, soldats impériaux, ainsi que des Tercios napolitain et wallon) et l'armée des états de Bohème. Les catholiques attaqueront de front les positions bohémiennes et remporteront la bataille, après deux heures de dure combat. Cette victoire mettra fin à l’indépendance du royaume de Bohème.

Retour



La bataille de Lérida 28/03/1642      Victoire Franco - Catalane (Strategique)

Armée Franco-catalane
Comandant: Conte de la Motte
Infanterie: 9 000 h

Cavalerie: 4 000 h
Artillerie : ?

Pertes : 500 -1 000 h

Armée de Catalogne
Comandant: Duc de Leganés
Infanterie: 15 000 h

Cavalerie:  5 000  h
Artillerie : 20 pièces

Pertes ~  7 000  h 

En 1642, la plupart des villes et places de Catalogne sont aux mains des Français ou des Catalans. Le roi Philippe IV décide de réparer la défaite de Montjuich (1641) et de lancer une offensive sur la ville de Lérida. Des troupes venant de Zaragoza et de Tarragona, sous les ordres du Duc de Leganés, marchent sur la place ennemie. Les Français réunissent une armée de 13 000 hommes pour défendre la ville. La bataille aura lieu dans une plaine près de Lérida et voit la victoire des Franco - Catalans malgré les efforts de l'infanterie espagnole. Les Espagnols auront plus de 3 000 mort. Suite à cette défaite, les espagnols devront attendre plus de deux ans avant de lancer une nouvelle offensive sur la ville.
Retour




La Bataille de Lens en 20/08/1648      Victoire Française (tactique)
 
 
Armée Française
Commandant: Prince de Condé
Infanterie: 9 000 hommes

Cavalerie: 6000 hommes
Artillerie : 18 pièces

Pertes: ?

Armée Espagnole des Flandres
Commandant: Archiduc Leopoldo
Infanterie:  12 000 hommes
          (Tercios : 3 000 hommes ?)
Cavalerie:  8 000 hommes
Artillerie  38 pièces

Pertes: 10 000 hommes (6 000 prisonniers)

En 1648, la situation à Paris est très difficile pour le Cardinal Mazarin, qui atteint des sommets d'impopularités, c'est l'épisode de la fronde parlementaire. Philippe IV d'Espagne presse le nouveau gouverneur de Flandre de reprendre l'initiative contre les français. Le jeune Archiduc Leopoldo Guillermo lance son armée en Artois qui rencontre celle du prince de Condé près de Lens. Les espagnols disposent de 20 000 hommes (16 bataillons d'infanterie, dont 4 espagnols et 58 escadrons de cavaleries) et face au 16 000 français (12 bataillons d'infanterie et 45 escadrons de cavalerie). Feignant de battre en retraite Condé provoque la charge de la cavalerie espagnole qui ne  résiste pas à la contre-attaque française et s'enfuit. De nouveau l'infanterie espagnole est abandonnée sur le champ de bataille et elle aura toute les peines à battre en retraite. Cette défaite espagnole ne changera pas grand chose à la situation  stratégique car bientôt les princes français vont se retourner contre le gourvenement de la reine.

Retour



La Bataille de Estremoz  08/06/1663  Victoire Portugaise (Stratégique)
 
Armée Portugaise
Comandant: Schomberg
Infanterie: 14 000 h
Cavalerie: 6 000 h
Artillerie : ?

Pertes: ?

Armée Espagnol d'Extermadure
Comandant: Don Juan José de Austria
Infanterie < 11000 h
Cavalerie <  6000 h
Artillerie : 20 pièces

Pertes: 10 000 h (dont 3500 prisonniers) 

En 1663, la monarchie espagnole lance une expédition de 22 000 hommes  pour reconquérir Lisbonne. Le premier objectif est la forteresse d'Evora qui tombe le 22/05/1663 aux mains des espagnols, ensuite les problèmes de ravitaillement vont paralyser l'armée royale.  Apprenant qu'une armée portugaise de 20 000 hommes arrive sur lui, Don Juan José décide de replier le gros de son armée sur une zone stratégique au nord ouest d'Evora  en laissant une garnison suffisante dans la forteresse.  L'attaque impétueuse des Portugais sur une armée fatiguée se soldera   par la déroute des espagnols qui perdront 4 000 tuées, 2500 blessés et 3500 prisonniers. Par la suite la garnison espagnole d'Evora capitulera le 24/06/1663.

retour


Bataille de Neerdwinden 26/07/1693        Victoire Française   (Tactique)
Armée Française 
Comandant:  Duc de Luxembourg
Infanterie ~ 45 000 h
Cavalerie ~  25 000 h
Artillerie : 74 pièces 
Pertes: 10 000 h 
Armée de la Ligue de Augsbourg
Comandant: Guillaume III Roi d'Angleterre
Infanterie ~ 32000 h
Cavalerie ~  18 000 h
Artillerie : 104 pièces 
Pertes: 18 000 h
Pendant la guerre de la ligue de Augsbourg (1689 - 1697), une armée française de 75 000 hommes (quelques 190 escadrons de cavalerie, 90 bataillons d'infanterie et 2 régiments d'artillerie), commandée par le Duc de Luxembourg, envahie les Flandres espagnoles. Guillaume III, roi d'Angleterre, commande une armée alliée de 50 000 hommes (142 escadrons de cavalerie et 64 bataillons d'infanterie ou il y avait au moins 2 bataillons espagnols provenant des Tercios de Zúñiga et  Mancheño) et décide de bloquer l'avance française, au sud de Liège. Guillaume III dispose d'une bonne position défensive et décide d'attendre l'attaque française. Le Duc de  Luxembourg lance dans un premier temps un assaut sur le centre allié, obligeant  ceux-ci à dégarnir leurs flancs. Dans un deuxième temps les Français attaquent les flancs et mettant en déroute les troupes alliées. Les Français ont gagné la bataille, mais les lourdes pertes françaises réduisent la portée de cette victoire.
Retour
 


La bataille de La Marsaille 04/10/1693       Victoire Française (Tactique)
Armée Française 
Comandant:  Maréchal de Catinat
Infanterie >23 000 h

Cavalerie > 12 000 h
Artillerie :  30 pièces 

Pertes: 2 000 - 5 000 h

Armée Savoyard - Impériale et Espagnol
Comandant: Duc de Savoie
Infanterie ~ 19 000 - 20 000 h
        Tercios espagnol  ( 2 100 h)
Cavalerie ~  10 000 h
Artillerie: 31 pieces

Pertes: 8 000 - 10 000 hommes

En 1693, l'armée du  Duc de Savoie (Victor Amédée de Savoie) attaque les Français qui tiennent la ville de Pignerol dans la région du Piedmont. Les Alliées (il semble que les 5 bataillons espagnols provenaient des Tercios suivant: Lisboa, Saboya, Napoles, Lombardia et San Pedro) prennent le Fort de Santa Brigida  mais ne peuvent poursuivre leurs opérations car l'armée française (83 escadrons de cavalerie, 54 bataillons d'infanterie et 2 bataillons de dragons) aux ordres du Maréchal de Catinat avance sur eux. Victor Amédée se retire lentement et fait face. Le 4 octobre 1693 les deux armées (les alliés ont 81 escadrons de cavalerie et 44 bataillons d'infanterie) livrent batailles près du village de Orbassano à coté de l'Abbaye de Marsaglia. Grâce à une charge frontale et un mouvement enveloppant de la cavalerie française, Catinat romps la ligne ennemie qui se replie. L'hiver venant, Louis XIV rappelle son armée sur d'autre Front.
Retour

Haut de page


[Page de Garde]  [Chapitre 1] [Chapitre 2] [Chapitre 3] [Chapitre 4] [Chapitre 5] [Chapitre 7] [Chapitre 8]