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A 41 ans, Hervé Gaymard, nommé ministre de l'Agriculture, de la Pêche et des Affaires Rurales, est l'une des figures emblématiques de la génération montante de la droite.
Proche de Jacques Chirac, mais également de son épouse Bernadette, qu'il a accueillie en Savoie le 26 avril denier, H. Gaymard a été secrétaire général de l'Union en mouvement (UEM), devenue l'Union pour la majorité présidentielle (UMP). A Paris, il offre le profil d'un chiraquien pur sucre, mais, en Savoie, il cultive l'image consensuelle d'un élu pragmatique proche du terrain. Le 7 mai, le premier budget supplémentaire de 27 millions d'euros qu'il proposait au conseil général a d'ailleurs été voté à l'unanimité.
Hervé Gaymard n'est pas un novice au gouvernement. Il a été secrétaire d'Etat aux Finances puis à la Santé et à la Sécurité sociale dans le gouvernement d'Alain Juppé (1995-1997), dont il est un proche.
Formé à l'Ecole nationale d'administration, administrateur civil au ministère des Finances jusqu'en 1993, ce fils de commerçants entre la même année en politique lorsque Michel Barnier, dont il était le suppléant, rejoint le gouvernement Balladur comme ministre de l'Environnement.
Elu conseiller général de Moutiers en 1994, Hervé Gaymard a également succédé en septembre 1999 à Michel Barnier comme président du conseil général de Savoie.
En 1994, il avait remis à Edouard Balladur un rapport articulé en dix sept propositions pour le droit à la pluriactivité.
Hormis les spécificités de l'agriculture de montagne, cet énarque n'est pas à proprement dit un spécialiste des questions agricoles comme l'étaient d'autres ministrables pressentis (Christian Jacob, François Sauvadet). Il incarne plutôt une vision politique du poste.
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