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Le petit Le Pen agricole interview

Lu dans la France Agricole

I. Au cours du dernier septennat, beaucoup d'exploitations ont disparu. Quelles perspectives ce métier offre-t-il aujourd'hui ?
La politique de mort programmée de l'agriculture menée par nos gouvernants et les eurocrates de Bruxelles ne permet pas de compenser les départs à la retraite. Il faut donc prioritairement favoriser l'installation des jeunes agriculteurs.

II. Comment comptez-vous enrayer la chute du nombre d'exploitations ? Prévoyez-vous d'adopter des mesures favorisant la pluriactivité ?
Les contraintes financières seront levées. Les taux des prêts bonifiés seront abaissés et les charges sociales supprimées les cinq premières années d'exploitation. La dotation d'installation sera revalorisée. Beaucoup d'exploitations modestes peuvent rester viables si l'agriculteur exerce une autre activité ; la création d'un statut pluriactif réglera de façon avantageuse pour le paysan les problèmes d'assurance maladie et de retraite.

III. Plusieurs syndicats demandent des politiques agricoles basées sur des prix rémunérateurs. Qu'en pensez-vous ?
Il faut donner au revenu agricole son juste niveau par une politique de prix vrais. Les paysans français doivent voir récompenser leurs efforts et leur travail. Les produits doivent être payés à leur juste valeur en tenant compte des coûts de production.

IV. Lors de l'examen à mi-parcours de la politique agricole commune, certains proposent de transférer des aides vers le deuxième pilier de la Pac. Soutiendrez-vous cette option ?
Le transfert des aides directes à la surface, vers le développement rural est une nouvelle mesure contraignante, technocratique et socialiste défavorable à l'agriculture française.

V. Comment financer l'élargissement de l'Union européenne sans amputer le budget agricole européen ?
Nous avons toujours été hostiles à l'élargissement de l'Union européenne aux pays de l'Europe de l'est et à la Turquie. La réduction drastique des crédits partagés à 25 serait fatale à nos exploitations agricoles déjà fragilisées et elle entraînerait une nouvelle diminution de leur revenu.

VI. Que doit-on défendre impérativement lors des négociations de l'OMC ?
Les causes fondamentales de la crise agricole européenne sont l'abandon de la préférence communautaire et l'abandon des protection douanières. L'Europe devra résister aux Etats-Unis, sinon elle se passera du soutien de la France.

VII. Souhaitez-vous conserver la modulation des aides compensatoires, abandonner le système ou le remplacer par un autre mode de répartition ? Souhaitez-vous revoir le plan de régionalisation des aides céréalières ?
Dans un premier temps, il n'est pas possible de supprimer les aides compensatoires nécessitées par l'alignement de nos prix sur les cours mondiaux qui ne correspondent pas à la réalité des coûts de production français. Nous insistons sur la nécessité de payer les produits à leur juste prix.

VIII. Que comptez-vous faire pour baisser les charges et la fiscalité qui pèsent sur les exploitations agricoles ?
Tout d'abord, mettre en place un moratoire des dettes agricoles. L'impôt sur le foncier non bâti sera supprimé et remplacé pour les communes rurales par une dotation globale versée par l'Etat. Nous procéderons enfin à la réforme des nombreuses taxes parafiscales qui frappent l'agriculture, afin d'alléger le poids qu'elles imposent aux agriculteurs.

IX. Que pensez-vous du CTE ? Faut-il le conserver ?
Les CTE sont une forme socialiste d'encadrement de l'agriculture, enfermant dans un cadre très strict le chef d'exploitation agricole qui devient en quelque sorte un fonctionnaire au service d'une politique.

X. Y aura-t-il une nouvelle loi sur l'eau ? Reprendrez-vous les principes d'une taxation de l'azote qui figurent dans l'actuel projet ? Comment voyez-vous d'une manière générale l'avenir de la fiscalité écologique ?
Il est nécessaire de faire évoluer la fiscalité pour mieux protéger l'environnement. Les impôts qui doivent être allégés dans leur globalité seront mieux ciblés afin de favoriser emploi, santé, qualité de vie et protection de la nature. Par ailleurs, des barrières seront installées contre les produits venus des pays peu exigeants en matière d'environnement.

XI. La France doit-elle cultiver des OGM ?
La recherche française doit poursuivre ses études afin d'éviter une distorsion de concurrence avec les pays qui développent et utilisent les OGM, en particulier les Etats-Unis. Mais bien sûr il faut être vigilant et les conséquences éventuelles sur la santé humaine doivent être particulièrement étudiées.