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Lors d'un déplacement à Tours (Indre-et-Loire) où il venait pour parler de son livre, José Bové a appelé lundi 22 avril "à une forte mobilisation contre les idées fascistes de Jean-Marie Le Pen", après le premier tour de l'élection présidentielle
Le leader de la Confédération paysanne devait participer dès ce lundi soir à un défilé anti-Le Pen mais a souhaité d'ores et déjà qu'il y ait une forte mobilisation le 1er mai. Selon lui, cette date "doit être la réponse de millions de Français qui refusent l'extrême-droite", a-t-il déclaré à l'Associated Press. "Il faut que le 1er Mai soit l'occasion d'un rejet massif, qu'il y ait au moins un million de personnes dans les rues en France," a déclaré à Reuters le leader de la Confédération paysanne.
"Il faut que toutes les forces démocratiques, de droite comme de gauche, descendent dans la rue pour affirmer le rejet total et entier de Jean-Marie Le Pen et du parti qu'il représente", a-t-il dit.
"Ce qui s'est passé hier (dimanche) est significatif d'une crise en profondeur du politique, qui méprise depuis 1995 les mouvements sociaux. Je trouve inacceptable qu'on retrouve à cause de ça au second tour un candidat fasciste dans un pays qui ne l'est pas", a-t-il conclu
José Bové, qui admet ne pas voir voté dimanche parce qu'il était en Espagne, a également appelé ses compatriotes à "barrer la route à Jean-Marie Le Pen" le 5 mai prochain.
"Quelles que soient les appartenances politiques ou les rancoeurs sur le système en place, il faut aller voter dimanche", pour atteindre "un score de 80%-20% en faveur du président sortant".
"Pour moi, y aller ce n'est pas voter pour Chirac mais c'est voter contre Le Pen," a-t-il dit. "Ce sera avec une pince à linge sur le nez mais je ne suis pas manchot, alors j'irai".
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