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« Je ferai en sorte que la politique agricole commune soit renégociée en 2003 »
Entendu au Salon de l'Agriculture
"Le moment est venu de passer un nouveau pacte de confiance. Nous ne pouvons pas accepter de descendre à moins de 200.000 exploitations (agricoles françaises) dans 30 ans. Je ferai en sorte que la politique agricole commune soit renégociée en 2003", promet-il.
Il insiste sur la nécessité de "revisiter la Pac", dénonçant notamment l'alignement des prix européens sur ceux du marché mondial. Il réclame une réorientation des aides directes en faveur des exploitations défavorisées et se prononce pour une agriculture de qualité, plus respectueuse de l'environnement.
Lu dans la presse
Si vous êtes élu, quelle réforme de la politique agricole française ferez-vous immédiatement? Je proposerai une réforme de la politique d'installation des jeunes agriculteurs pour freiner la diminution du nombre d'exploitants et assurer le renouvellement des générations. Puis la politique agricole commune (PAC) sera révisée à mi-parcours des accords de Berlin. Ce sera un dossier prioritaire. J'aurai une attention particulière pour la filière viande et la viticulture.
Etes-vous favorable à la fin des subventions aux agriculteurs ? La PAC et les accords de Berlin visent à aligner les prix des produits agricoles sur les cours mondiaux artificiellement bas et à compenser en partie les pertes de revenu par des primes. Les conséquences sont catastrophiques. Il faut sortir de ce libéralisme à tous crins. A une politique de primes qui ne donne aucune visibilité sur l'avenir aux agriculteurs, il faut préférer une politique de prix basée sur la qualité des productions et accompagnée de mécanismes de régulation. Des aides doivent cependant subsister, notamment pour les agriculteurs qui subissent des handicaps naturels (régions de montagne ou défavorisées) ou de structure (petites exploitations). La réorientation des exploitations vers plus de qualité du produit, plus de sécurité alimentaire et plus de respect de l'environnement doit également être encouragée.
Etes-vous pour l'application du principe pollueur-payeur ? Dans un certain nombre de cas flagrants, il faut appliquer ce principe. Mais je préfère arrêter la pollution plutôt que de faire payer le pollueur. Le droit de polluer ne doit pas s'acheter. Une partie de l'agriculture a cédé au productivisme. Il faut un plan de bataille concerté avec la profession, sur tout le territoire, comme cela a été initié en Bretagne, pour faire reculer la pollution. Une prise de conscience a eu lieu chez les agriculteurs: il faut l'encourager.
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