Voici quelques chroniques équestres qui sauront intéressées les
érudits en la matière et ceux qui désirent s'y introduire...
Bonne lecture!

Les chroniques 1, 2 et 3 sont extraites du manuel "Moniteur de tourisme équestre", publié par "Québec à Cheval".

La chronique 4 est extraite du manuel "Cavalier Western", publié par la Fédération Équestre Canadienne.
Site web de la fédération québecoise: www.feq.qc.ca

   
Chronique 1: Connaissez-vous le cheval? (ci-dessous)
Chronique 2: Le langage du cheval...
Chronique 3: Quelques principes de secourisme équin
Chronique 4: Comment acheter une cheval?
   
 

Connaissez-vous le cheval?

Alexis Carel a écrit un jour: "L'homme, Cet inconnu". Qu'il me soit permis d'écrire en parodiant: "Le cheval, Cet inconnu". En effet, malgré sa popularité grandissante et le très grand éventail de ses utilisations, l'homme, à part quelques rares initiés, ne connaît pas les ressources immenses et l'affectivité de sa noble conquête.

Depuis les temps les plus reculés, l'homme a soumis peu à peu les forces de la nature à son pouvoir créateur. Ce n'est que tard dans son évolution que l'homo sapiens apprit à se servir de l'animal comme instrument de travail. Malgré son grand génie, l'homme utilisa d'abord le cheval brut, c'est-à-dire l'animal dont la force est centralisée plutôt sur le travail que sur l'adresse ou le simple plaisir. Bien plus tard, à force d'observer et de vivre auprès de sa conquête, l'homme découvrit avec stupéfaction qu'il pouvait utiliser l'intelligence de son cheval. Dès lors, le cheval devint pour son maître non seulement une machine à effectuer un travail, mais un compagnon fidèle et, dans bien des cas, un ami sincère prêt à lui donner sa vie.

Le plus bel exemple de connaissances du cheval acquises par les loisirs nous vient des Arabes et plus exactement des bédouins du désert. Pour eux, le cheval est roi et maître jusqu'à sa vie adulte. Il partage sa nourriture, son eau et même sa tente; on le flatte, on lui parle et on le cajole. Le résultat est évident : de ce cheval est née la plus intelligente des races chevalines : celle des chevaux arabes.

Le cheval arabe d'ailleurs est à l'origine de presque toutes nos races modernes et on sait combien certaines de ces races comptent d'individus particulièrement brillants.

Pour obtenir de tels résultats, il ne suffit pas de prendre un fouet et de frapper sans répit; on n'obtiendra qu'un résultat médiocre, voire même dangereux, le cheval étant doué d'une mémoire prodigieuse. Tout le monde connaît l'histoire de ce cheval maltraité par son propriétaire. A bout de patience et ne pouvant rien tirer de sa monture, il dut la vendre, presque la donner. A force de patience et de douceur, le nouveau propriétaire en fit un champion. Or, un jour de compétitions, le cheval aperçut son ancien propriétaire... N'écoutant que sa rancune, notre cheval enfonça la clôture et se dirigea à toute allure vers son bourreau qui ne dut qu'à l'intervention rapide du nouveau propriétaire de n'être point massacré.

Le cheval n'est pas une mécanique quelconque qu'on active au moyen de leviers ou de boutons. Le cheval, c'est beaucoup plus; il a une âme, une âme animale, certes, mais qui pense, voire raisonne à sa façon. Pour comprendre le langage du cheval, et du même coup son raisonnement, il faut d'abord se mettre au niveau de l'animal, c'est-à-dire oublier pour un moment qu'on est homme, et ne pas exiger de l'animal des opérations mentales qu'il serait incapable d'exécuter.

Ce n'est pas la logique qui gouverne les réactions du cheval mais une série de réflexes acquis. Ces réflexes vous pouvez les lire sur tout son corps, surtout dans ses yeux, véritable miroir de l'âme équine, et sur ses oreilles, porte d'entrée des signaux de danger ou d'amitié. C'est par l'observation de ces différents facteurs que l'homme apprendra à mieux connaître le cheval et à comprendre ses erreurs ou ses maladresses envers lui.

Tout comme l'individu qui possède tel ou tel talent naturel, chaque race de chevaux possède sa propre caractéristique, ses propriétés particulières. C'est par la connaissance approfondie de ses "spécialités" que l'on apprend à tirer un rendement maximum de son cheval.

Pour certaines races, la grosseur du cheval sera une bonne indication de son utilité : le CLYDESDALE possède le physique parfait du cheval de trait; le CANADIEN paraît à son meilleur attelée à une voiture de fantaisie ou dans une parade, son atout principal étant l'élégance et la fierté de son port; grâce à son sens du détail et à sa souplesse de hanche, le QUARTER HORSE demeure inégalable pour le travail de ranch; la forme aérodynamique du PUR-SANG en fait un coureur de premier ordre.

Il est donc très important, sinon essentiel, de choisir son cheval en fonction du travail qu'on voudra lui confier. Trop de soi-disant connaisseurs ne tiennent pas compte de cette fonction particulière de la race et contribuent ainsi à diminuer le rendement du cheval, et souvent ses capacités, de façon permanente.

   
Chronique 2: Le langage du cheval...