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Ray Bradbury

Né en 1920 en Illinois, il publia son premier magazine de SF en 1939 et se maria en 1947 avec une demoiselle rencontrée dans une librairie. Enfant, son imagination fertile le rendait propice aux cauchemars, comme Lovecraft

Fahrenheit 451 (1953)

Ce livre s'inscrit dans la lignée des dystopies, comme 1984 et Brave New World, avec une attention particulière contre la censure, puisque c'est un livre où un pompier (Guy Montag) est chargé de détruire des livres, jusqu'au jour où il se rebelle contre les ordres qui lui ont été donnés. Il sort ensuite de la ville barbare pour partir dans la forêt rencontrer un groupe de rebelles qui tente une nouvelle révolution des idées.
Bradbury avoua ensuite "Pas besoin de brûler les livres pour détruire une culture, il suffit de faire en sorte que les gens ne les lise plus".

Les Chroniques Martiennes (1950)

Recueil le plus connu de Ray Bradbury, on peut dire que les Chroniques Martiennes font un certain contrepoids à la Guerre des Mondes de H.G. Wells, puisque ce sont les terriens qui envahissent Mars. Ces histoires courtes portent des incohérences ; elles sont donc mieux lues avec un esprit ouvert, voire séparément, sans chercher à les rendre linéaires. Ce sont des histoires qui ne sont pas sensées former un ensemble à 100% cohérent, ce sont avant tout des histoires construites autour d'un thème principal, un "fix-up". Cette idée d'écrire un livre à partir d'histoires courtes est propre à la SF même si elle peut dérouter les personnes plus habituées à des livres faits d'un seul bloc. 
Ecrit avec un style très frais, très imagé, la description des couleurs, des odeurs et des sons est très poétique et littéraire, ce qui n'est que trop rare en SF.
 

Les Chroniques Martiennes portent en plus des valeurs politiques fortes. Ecrites en plein milieu de la Guerre Froide, en pleine hystérie anti-Communiste, leur thème de la colonisation critique durement l'impérialisme, le racisme, la pollution, la censure et la course à l'armement. Bradbury n'était pas seul à critiquer l'Amérique à ce moment là; il cristallise aussi les peurs de l'Amérique de cette époque et le souhait d'une vie plus simple. Ray Bradbury écrit encore beaucoup sur la tendance des hommes à utiliser la technologie aux dépens de l'éthique.

Ray Bradbury