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Ostectomie de la tête fémorale
Encyclopédie de médecine vétérinaire
Traduction autorisé par: Dr. Micheal Richards, DMV (www.vetinfo.com)
Traduit par Lucille Montmigny

Le poids du chien influence les résultats de la chirurgie. Lors de la chirurgie, la portion sphérique de l’articulation de la hanche (la tête fémorale) est enlevée et l’os est lissé, si nécessaire, afin qu’aucun contact os à os ne survienne au niveau du bassin qui contient maintenant une cavité vide et la portion restante du fémur. L’articulation n’est pas stabilisée, elle est détruite. Ceci peut paraître mauvais mais dans la plupart des chiens dont le poids est inférieur de 40 à 50 livres, cette chirurgie leur procurera un confort raisonnable. Une fausse articulation se forme constituée de « tissus fibreux cicatrisés » au pourtour du bout de l’os. Ceci se forme au niveau des muscles de la hanche qui, heureusement, sont assez forts pour acquérir une stabilité. C’est moins douloureux que de laisser la tête fémorale disloquée faire une friction sur l’os du bassin.

L’articulation de l’épaule est naturellement construite de la même façon; par contre, la chirurgie offre plus de stabilité. Chez les chiens de plus de 50 livres, il y a plus d’inquiétude que l’articulation ne soit pas fonctionnelle à cause du besoin de plus de capacité pour supporter. La plupart du temps, il existe un confort raisonnable même chez les chiens plus lourds mais les résultats sont plus discutables chez ces chiens.

Il existe des alternatives :

1. Une stabilisation de l’articulation peut être tentée. Plusieurs vétérinaires sont réticents à faire ces chirurgies car certaines sont techniquement difficiles et elles ont toutes un taux modéré d’échecs. Il est déconcertant de faire une chirurgie, à honoraires élevés, d’avoir à expliquer l’échec au client et par la suite, avoir recours à une ostectomie de la tête fémorale quand même. Il existe plusieurs procédures de stabilisation, incluant fixer la tête fémorale à la cavité de la hanche, bouger la portion de l’os où l’attachement musculaire se fait à un autre site sur le fémur afin de déployer une plus grande stabilité, immobilise la tête fémorale et plusieurs autres techniques de stabilisation. Il peut être nécessaire de demander une consultation à un chirurgien spécialisé pour ces procédures étant donné que plusieurs vétérinaires ne sont pas à l’aise avec ces procédures.

2. Replacement total de la hanche. Ceci est une option dans certains cas où les hanches ne peuvent être stabilisées. Cette option doit donc être considérée sur une base de cas à cas. Encore, cette chirurgie requiert une consultation à un chirurgien spécialisé dans la plupart des cas. Très peu de vétérinaires ont les connaissances nécessaires pour faire une chirurgie de remplacement de hanche.

Si une technique alternative de stabilisation ne fonctionne pas, l’ostectomie de la tête fémorale demeure une option. Le client finit par payer deux chirurgies quand une des méthodes de stabilisation échoue mais si elle fonctionne, les résultats sont meilleurs pour votre chien. Le taux de réussite des différentes chirurgies peut dépendre beaucoup sur les compétences et expérience individuelles du chirurgien.

*Les opinions exprimées sont celles du Dr. Richards.
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Dysplasie de la Hanche
Encyclopédie de médecine vétérinaire
Traduction autorisé par: Dr. Micheal Richards, DMV (www.vetinfo.com)
Traductrice; Lucille Montmigny

La dysplasie de la hanche signifie un développement anormal de l’articulation de la hanche. Elle est caractérisée par une acétabule profonde, concave (la tête de l’articulation de la hanche) et des changements dans la forme de la tête fémorale (articulation coxo-fémorale). Ces changements peuvent survenir à cause d’une laxité excessive à l’articulation de la hanche.

La dysplasie de la hanche peut exister avec ou sans signes cliniques. Quand les chiens démontrent des symptômes de ce problème, ils boitent habituellement d’une ou des deux pattes arrières. Une arthrite sévère peut se développer comme résultat de la malformation de l’articulation de la hanche qui génère de la douleur quand la maladie progresse. Plusieurs jeunes chiens ressentent de la douleur pendant ou peu de temps après la période de croissance, souvent avant que les signes arthritiques n’apparaissent. Il n’est pas rare pour cette douleur d’apparaître et de disparaître pendant plusieurs années lorsque les changements arthritiques deviennent évidents.

Les chiens avec une dysplasie de la hanche semble naître avec des hanches normales et développent la maladie plus tard. Ceci a amené beaucoup de spéculations en ce qui concerne les facteurs qui contribuent à cette maladie. Il s’agit d’une condition héréditaire, par contre, ce ne sont pas tous les chiens avec une tendance génétique qui vont développer des symptômes et le degré de dysplasie de la hanche qui se développe ne semble pas toujours correspondre aux attentes basées sur la condition des parents. De multiples facteurs génétiques sont impliqués et les facteurs environnementaux jouent également un rôle pour déterminer le degré de dysplasie de la hanche. Les chiens sans prédisposition génétique ne développent pas la dysplasie de la hanche.

Actuellement, le lien le plus fort aux facteurs contribuants, autre que la prédisposition génétique, semble être la croissance rapide et le gain de poids. Dans une étude récente sur des Labrador « retrievers », une diminution significative dans le développement de la dysplasie clinique de la hanche est signalée dans un groupe de chiots nourris 25% de moins que le groupe contrôlé chez qui il était permis de manger librement. Il semble que la laxité de l’articulation de la hanche soit aggravée par le gain rapide de poids.

Si les habitudes alimentaires sont altérées pour réduire la dysplasie de la hanche chez une portée de chiots, il est probablement préférable d’utiliser de la nourriture pour chiots et de donner de petites quantités plutôt que de changer pour de la nourriture pour chiens adultes. Le taux de calorie de calcium/phosphore dans la nourriture pour chiens adultes est tel que le chiot aboutira généralement avec total de calcium ou le contenu de phosphore ingurgité plus haut que désiré avec de la nourriture pour chiens adultes. Ceci se produit étant donné que beaucoup de cette nourriture est nécessaire afin de rencontrer les besoins caloriques des chiots, même en nourrissant dans le but de garder le chiot mince.

Si des signes cliniques de dysplasie de la hanche apparaissent chez de jeunes chiens, comme la boiterie, difficulté à se lever, activités diminuées ou le «saut de lapin » à la course, il est souvent possible de les aider de façon médicale ou chirurgicale. La confirmation radiologique de la présente de dysplasie de la hanche avant le traitement est nécessaire. Voici deux techniques employées régulièrement pour dépister la dysplasie de la hanche : le modèle standard de radiographie utilisée à la Fondation Orthopédique des Animaux (O.F.A.) et les évaluations et radiographies en se servant d’un dispositif pour exagérer la laxité de l’articulation développée par le Programme d’Amélioration de la Hanche de l’Université de Pennsylvanie (University of Pennsylvania Hip Improvement Program) connu sous Penn Hip. Les radiographies Penn Hip semblent être une meilleure méthode pour dépister plus tôt la dysplasie de la hanche chez les chiots. Une étude démontre une bonne prédiction de dysplasie de la hanche chez les chiots exhibant une laxité de l’articulation à l’âge de 4 mois, basée sur les radiographies Penn Hip.

Une fois la conclusion faite que la dysplasie de la hanche est présente, un plan de traitement est nécessaire. Pour les chiens de moins d’un an qui démontrent des signes cliniques, un traitement agressif peut prévenir les souffrances ultérieures. Par le passé, une chirurgie connue comme myotomie pectinéale était préconisée mais de plus récents résultats suggèrent qu’il s’agit d’une procédure chirurgicale inefficace. Cependant, l’administration de glycosaminoglycans (Adequan) peut aider à diminuer la sévérité de l’arthrite qui se développe ultérieurement. La reconstruction chirurgicale de l’articulation de la hanche (triple ostéotomie pelvienne) peut aider si elle est pratiquée pendant les stages de croissance. Pour les chiots avec des symptômes, cette chirurgie devrait être fortement considérée. Cette dernière a un très bon taux de succès quand elle est pratiquée au bon moment.

Les chiens qui démontre des signes cliniques après la phase de croissance requièrent une approche différente de traitement. Il est nécessaire de déterminer si la condition peut être maniée avec un traitement médical approprié pour garder le chien confortable. Si oui, de l’aspirine est probablement le meilleur choix pour un traitement médical initial. Une combinaison aspirine/codéine, de phenylbutazone, glycosaminoglycosans et corticostéroïdes serait probablement bénéfique ou nécessaire chez certains chiens. Il est important d’utiliser la dose appropriée et de surveiller le progrès de tout chien quand il y a prise de médication anti-inflammatoire non-stéroïde ou stéroïde à cause du risque augmenté d’effets secondaires de ces médications chez les chiens. Si le traitement médical est insuffisant, un traitement chirurgicale est possible.

Le meilleur traitement chirurgical pour la dysplasie de la hanche est le remplacement total de la hanche. En enlevant l’acétabule endommagé et la tête fémorale et en les remplaçant par des composantes artificielles, la douleur est quasi éliminée. Cette procédure est dispendieuse mais très efficace et devrait être le premier choix pour traiter une dysplasie sévère de la hanche quand c’est possible. Dans certains cas, cette chirurgie peut dépasser les moyens financiers du propriétaire du chien. Une chirurgie alternative est l’ostectomie de la tête fémorale. Avec cette procédure, la tête fémorale est tout simplement enlevée. Ceci élimine presque tout contact d’os à os et peut réduire considérablement la douleur. Cette chirurgie ne réussit pas toujours bien chez tous les chiens et devrait être considérée comme «deuxième choix».

La dysplasie de la hanche ne sera peut-être jamais éliminée par des programmes conçus pour la dépister à moins que des efforts soient faits dans le but de publier les résultats des tests diagnostiques comme l’évaluation de l’OFA (Orthopedic Foundation for Animals) ou les évaluations du Penn Hip. Ceci est la seule façon pour que les éleveurs soient capables de dire avec certitude ce qu’ont été les problèmes chez les ancêtres d’un chien avec la dysplasie de la hanche.

Quand un chien plus âgé démontre des signes de douleur associés à cette condition, il est souvent possible de les aider de façon dramatique avec une médication et de simples mesures comme un lit chaud ou un endroit chaud pour se reposer durant la journée. Il n’y a aucun avantage à la douleur et des mesures devraient être prises afin de s’assurer qu’un chien plus âgé ne souffre pas. Des exercices réguliers peuvent vraiment aider et une perte de poids peut avoir des effets notables en ce qui concerne l’inconfort que le chien peut subir.

Travailler de pair avec votre vétérinaire pour en arriver à la meilleure solution pour votre chien selon votre situation permettra à vous et à votre chien de jouir pleinement de la vie malgré la présence de dysplasie de la hanche.

*Les opinions exprimées sont celles du Dr. Richards.

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