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"Mais si je ne suis rien, si je ne dois
rien être, pourquoi ces rêves de gloire
depuis que je pense?

Marie Bashkirtseff, Journal, 25 juin 1884

Elle était Russe, enivrée de vivre et hantée par la mort.
Douée pour tout, elle ambitionnait de passer à la postérité.
Elle tenta de se faire reconnaître par le chant et les arts plastiques.
Mais elle mourut à 25 ans, sans avoir connu la gloire.
Ses oeuvres sont aujourd'hui exposées dans les plus grands musées du monde.
Mais c'est son Journal intime qui lui apporte la gloire.
Les éditions qui se succédèrent de 1887 à 1980 étaient expurgées, falsifiées.
Aujourd'hui, le texte authentique des 105 cahiers conservés à la Bibliothèque nationale de France est enfin livré au public.
Plusieurs éditions voient le jour actuellement.
Le Cercle des Amis de Marie Bashkirtseff a déjà publié 10 tomes.
Le volume 11 est sorti en mars 2003.
La parution du tome 12 est prévue pour l'automne de 2003, car notre époque se passionne pour cette oeuvre pleine de fougue, de tumulte et d'audace.
Celle d'une femme haute en couleurs, un éblouissant météore.

L'ancienne adresse du site est devenue invalide, pour une raison indépendante de notre volonté.

Nous présentons nos excuses aux correspondants qui ont envoyé des messages, auxquels nous ne pouvons répondre.

Nouvel E.Mail :

jean-paul.mesnage@wanadoo.fr

Et aussi:

j.mesnage@tiscali.fr

MARS 2003

Parution du Tome XI

Journal de Marie Bashkirtseff

(26 septembre 1877 - 22 juin 1878)

Texte intégral

transcrit par Ginette Apostolescu

édité par

Le Cercle des Amis de Marie Bashkirtseff

"C'est bien ennuyeux que le petit prince sois si pauvre (...) Etre princesse de Bourbon me plairait assez, mais l'argent (...) Le petit a trente-deux ans, une mâchoire qui paraît disloquée et des moustaches qui semblent balayer on ne sait quoi. Mais cela importe peu. Ecoutez, ce qu'il y a de plus horrible au monde c'est le mariage sans amour... Ce doit être épouvantable... dégradant, affreux. Quant à avoir un amant, il ne faut même pas y songer avec un caractère comme le mien. Je serais si humiliée, si tourmentée, je souffrirais tant (...) Et puis, je détesterais au lieu d'aimer l'homme qui consentirait comme cela à manger dans la même assiette avec un autre."

Extraits du Journal de Marie Bashkirtseff

2 février 1878

"Marie bashkirtseff, une femme libre enfin révélée"

par Jean-Paul Mesnage

Revue LUNES - Réalités, Parcours, Représentations de Femmes

N° 19, avril 2002

LUNES
1, rue Copernic
BP 2025
13646 Arles Cedex