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Planification PROJET NATIONALPour un vrai plurilinguisme en Colombiefebrero 19 de 2001 LE
PROJET ET LA PLANIFICATION "
Quand les parents ont un projet, les enfants ont un destin" (Jean-paul
Sartre) Les points communs à l’ensemble des projets : · L’origine du projet A l’origine d’un projet, il y a l’expérience d’un manque , d’une insatisfaction, d’un décalage, d’un besoin qu’il s’agit d’identifier, d’analyser et de traduire sous la forme d’un problème : lecture insuffisante de la part de certains élèves, mauvaise connaissance de la clientèle, forte augmentation de la demande, etc. La satisfaction du besoin repose sur une réalisation concrète ( catalogue, enquête d’opinion, mise en place d’un système d’enseignement, de production, qui doit répondre à des critères d’appréciation précis. Cette réalisation a une utilité sociale et obéit à des
considérations d’ordre économique : l’activité est attendue,
voire évaluée par quelqu’un d’extérieur : documentaliste, services météorologiques,
clientèle. · Les grandes phases du projet. Le projet, solution d’un problème ou
satisfaction d’un besoin, ne peut être construit indépendamment des
personnes qui l’ont suscité. Si le projet scolaire ne prend pas en compte les compétences, les motivations et les besoins des élèves, son intérêt pédagogique est loin d’être garanti. C’est en ce sens que la réussite d’un projet repose sur une réelle prise en compte de l’utilisateur, au moins dans deux phases essentielles :
· La
procédure Il n’ y a pas de coupure nette entre conception et
réalisation : prototypes et maquettes multiples permettent d’opérer
un va-et-vient incessant entre théorie et pratique. Il n’ y a pas une solution unique mais, à
différents moments, plusieurs scénarios possibles, sinon cela entraînerait la
reconduction automatique d’une solution déjà utilisée dans le cadre d’un
projet précédent. Il n’ y a pas de projet répétitif. L’évaluation de la démarche est constante et
marque la plupart des phases du projet : dispositif de recueil d’information,
utilisation fréquente du cahier des charges. LES GRANDES
IDÉES SOUS-JACENTES À UNE PÉDAGOGIE DE PROJET QUELQUES IDÉES
CLÉS
Pour entrer
dans un projet, il est nécessaire d’être volontaire. Une démarche
de projet est une aventure, un engagement, un défi lancé,
une ouverture vers l’avenir. Cela est parfois difficile. Un projet est
un moyen d’apprendre en motivant les élèves. D’ailleurs, on
ne peut pas véritablement apprendre si on n’a pas
un projet personnel (qui, le plus souvent,
est inclus dans un projet collectif). La pédagogie
de projet s’appui sur l’action. Pour les élèves.
Le but d’un projet est une production (au sens large). Pour
l’enseignant cette production n’est en fait qu’un moyen
d’atteindre des objectifs d’apprentissage (attitudes, méthodes,
techniques, connaissances). Les élèves doivent connaître ces objectifs. Dans
l’institution scolaire, la pédagogie de projet développe une dimension
sociale importante. Un projet d’équipe
implique la définition d’objectifs communs, une répartition des tâches,
une gestion bien organisé et des concertations réguliers. La réussite
d’un projet implique un engagement
personnel de chacun même s’il n’a pas la même ampleur pour tous. Un projet, ce
n’est pas le projet de l’enseignant, de l’équipe pédagogique ou éducative.
Il faut que les élèves soient partie prenante. Il est donc nécessaire
que ceux-ci participent à son élaboration, sa gestion, sa régulation
et son évaluation. On ne peut donc présenter aux élèves qu’un pré-projet.
Un projet
implique des devoirs mais aussi des droits pour tous. Il est donc étroitement
lié à une pédagogie de contrat. Un projet peut
être défini comme un cadre (apportant les points de repère
indispensables) à l’intérieur duquel les élèves auront la plus grande liberté
possible d’agir et de prendre des décisions. Une démarche
de projet passe obligatoirement par
des activités de résolution de problèmes et un tâtonnement. Un projet doit
être évolutif. Et si le but défini initialement ne peut pas être
atteint le résultat doit tout de même être valorisant. Il est
important qu’un projet s’ouvre sur l’environnement. Que doit contenir un projet et comment le présenter
Quelques remarques préalables : La présentation d’un projet doit être conçue comme étant un outil
stratégique. Il faut définir avec précision le destinataire
à qui sera présenté. S’il
y a plusieurs destinataires (ex. : inspecteur de l’Éducation
nationale ou académique, chef d’établissement,
parents, élèves…), élaborer chaque fois une présentation spécifique. Si
le destinataire est un décideur, présenter le projet comme un produit fini ;
si les destinataires sont utilisateurs (ex. élèves) présenter un
projet ouvert afin qu’ils
puissent s’y intégrer en y apportant leur contribution. Avant de présenter
un projet à des élèves, leur faire prendre conscience des besoins
auxquels il répondrait. La présentation d’un
projet doit être courte, synthétique, de lecture rapide (mais on peut y
ajouter des annexes). Le projet d’école est général. Il englobe les différents projets de cycles, de
classes…
*
Indicateurs de présentation :
il s’agit d’un
plan mais, suivant le type de projet : - On
peut regrouper plusieurs rubriques, - Certaines
rubriques sont intitulés. 1. Titre ( et, peut-être, résumé en quelques lignes si le titre
n’est pas suffisamment explicite) 2. Initiative du projet (qui l’a
élaboré) 3. Localisation (où, dans quels établissements, dans quelles classes va –t-il se dérouler ? 4. Justification (pourquoi un projet et, surtout, pourquoi ce projet
es pas un autre ?) À partir d’une
analyse des besoins : - constats
(recueil
des données qui définissent la
situation ou l’établissement). - Problématique
(certaines données tendent à faire apparaître un ou plusieurs problèmes). - Diagnostic :
Qu’est-ce qui freine, qui fait obstacle, qui bloque ? Sur
quels points positifs peut-on s’appuyer ?
Quel
type d’orientation peu-on prendre, quel défi peut-on lancer ?
5.
Bénéficiaires (à qui
sert-il ?) : - directs
- indirects
(dont,
souvent, le décideur ! Il est important de bien développer ce point) 6.
Objectifs (pour arriver à quoi ?) : - généraux
(finalités, buts) - mais
aussi spécifiques (résultat attendus précis, concrets…
et quand ?). 7.
Moyens : - humains
(avec qui ?). - matériels
(avec
quoi ?). - financiers
(combien
et quels types de financement ?). - …
et contraintes actuelles
(ne pas trop insister sur cet aspect si on veut que le projet soit bien
accueilli !). 8.
Organisation générale (comment ça va se passer pratiquement ?) :
- qui
gère le projet ? - présentation
générale de la structure et des activités matérialisant le projet, - planification
du temps : période, durée, horaires. - méthodes
utilisées. 9.
Modalités d’évaluation
prévues : - qui ?
- comment ?
- quand ?
- évaluation
du produit et/ou de la démarche. Conclusion :
Intérêt
général du
projet et effets attendus (directs, indirects et limités) Ferme
volonté de s’impliquer
pour les personnes qui proposent le projet. Situation
du projet dans un cadre plus large et prolongements possibles pour la
suite. D’après Jean-Bernard Payet, professeur à l’université de Paris-Nord,
document Adapté, in Collection Pédagogie pour demain, nouvelles approches, Aider
les élèves à apprendre, Gérard de Vecchi, Hachette. Exemple de
structure pour un projet relatif aux méthodes d’apprentissage. Il s’agit
d’une proposition que permet aux enseignants d’une classe (ou d’un niveau) de mener un projet annuel sans remettre
en cause les structures administratives traditionnelles (pour des élèves
de collèges ou de lycées). Une équipe
d’enseignants sur une classe (sans qu’il soit indispensable que tous les
professeurs y participent) : - analysent
les besoins des élèves et les hiérarchisent. - définissent
un certain nombre de compétences importantes à faire acquérir aux élèves. -
se répartissent ces
savoir-faire et savoir-être, pour les aborder, dans le cadre de leur
enseignement disciplinaire. Chaque
enseignant informe régulièrement (par
écrit) les autres membres de l’équipe pédagogique des compétences qu’il
a tenté de mettre en place en expliquant brièvement ce que les élèves
doivent être capables de réaliser à l’issue de son action. Chaque membre de l’équipe pédagogique
essaie d’utiliser les compétences construites par les autres enseignants TECHNIQUE
POUR ANALYSER CE QU’EST UN PROJET. Il s’agit
d’un outil de réflexion et de formation. DESCRIPTION DE LA TECHNIQUEVoici une série
d’affirmation ( numérotées de 1 à 20) s’appliquant à l’idée de
projet. Choisissez :
·
les deux auxquelles vous adhérez
le plus ( + +) ·
les deux que vous rejetez le
plus ( - -) Parmi celles
qui restent, choisissez : ·
les cinq avec lesquelles
vous êtes plutôt d’accord (+) ·
et les cinq avec lesquelles
vous êtes plutôt en désaccord (-). Il en reste six
que vous ne reprenez pas. D’abord un
travail individuel ( 20 minutes), ensuite une mise en commun, discussion et
finalement des conclusions. Vingt
affirmations. Un projet c’est... 1. L’envie
d’être ensemble et de réaliser un travail commun. 2. Une tâche
attribuée à un groupe et devant aboutir à une production. 3. Le résultat
d’une concertation et l’accord de tous les membres d’une équipe. 4. Un moyen
d’apprendre, parce qu’on en a besoin pour résoudre un problème qui se
pose. 5. Une
organisation qui fournit des moyens à un groupe d’individus désireux de
construire quelque chose ensemble. 6. Un rêve, un
pari à gagner., la victoire de la vie sur l’immobilité. 7. Un oignon
qu’on épluche car, chaque fois que l’on avance un peu, on rencontre une
nouvelle peau. 8. Un
engagement à agir tous ensemble et à produire. 9. Une
ouverture vers des activités interdisciplinaires et
l’adhésion des différents membres d’une équipe éducative. 10. La
possibilité d’être responsable en ayant des droits et des devoirs qu’on choisit et à la définition
desquels on a participé. 11. L’élaboration
d’un travail aboutissant à une
production d’utilité sociale. 12. Un but que
l’on doit atteindre et qui doit faire ressentir un sentiment de réussite. 13. L’amorce
d’un long cheminement vers l’autonomie, la prise de responsabilité,
l’insertion dans le monde d’aujourd’hui. 14.
L’obligation de définir un certain nombre d’objectifs qu’il faudra évaluer.
15. Une manière
d’avoir un renvoi par les autres de ses actions éducatives. 16. Une
entreprise que l’on entend conduire à son terme. 17. La mise en
place d’un cadre rigoureux à
l’intérieur duquel les personnes qui apprennent pourront avoir toute liberté
d’agir et de construire. 18.
Une tâche à plusieurs ayant un goût de fleur.
Une façon - qui sait ? – de conjurer la peur
Face aux multiples soins que le métier réclame.
Et d’un peu préserver, pour le métier, la flamme. 19. Un tâtonnement
incessant permettant de développer et de s’approprier une méthodologie. 20. Une
organisation préalable qui permet que tout se passe et que le produit élaboré
soit de qualité. Tableau individuel à remplir
D'après
Gérard de Vecchi. Aider les élèves à apprendre. Hachette, Éducation, 1992,
Paris, pp196-197 (modifié)
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