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HEBERT
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Louis Hébert
(1575 - 1627)
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Louis Hébert est né à Paris 1 vers 1575, fils de Nicolas, apothicaire à la cour de la Reine Catherine de Médicis , épicier, et de Jacqueline Pajot à épousé, à Paris, Marie Rollet.
En tant qu'apothicaire et premier colon en terre canadienne. Louis Hébert a fait oeuvre de pionnier sous plus d'un aspect.
De nos jours, la plupart des gens diraient que l'agriculture et la pharmacologie sont deux disciplines sans aucun rapport ou presque. Cependant, au XVII siècle au Canada, Louis Hébert passait de l'une à l'autre pour assurer la survie de ses compatriotes. L'agriculture, pour lui, consistait à défricher la terre pour ensuite la cultiver à l'aide non pas de charrue, mais de simples outils à main. Par ailleurs, dans son métier d'apothicaire, Louis Hébert comptait sur des plantes médicinales et quelques produits alimentaires de base pour soulager les malades et les affamés. Lescarbot 2 , qui se trouvait à Port-Royal en 1606, parle avec respect de son talent de guérisseur et du plaisir qu'il trouvait à cultiver la terre, et il indique, sur sa carte de la région, une île et une rivière qui porte le nom d'Hébert.
Hébert quitta sa ville d'origine, Paris, en 1606 pour explorer la première colonie acadienne. Il accompagna Champlain et Poutricour t3 le long de la côte, vers le Sud- Ouest, à la recherche d'autres emplacements propices à la colonisation. Poutricourt et Hébert furent à ce point enchantés par ce qui par ce qui est maintenant Glouscester, dans le Massachusetts, qu'ils y firent une petite plantation afin d'éprouver la fertilité du sol. L'un et l'autre voulaient venir s'établir avec leurs familles au Nouveau Monde. Hébert montra au cours de ce voyage que, bien que désireux de se livres à des occupations pacifiques, il pouvait agir promptement et avec courage en cas d'urgence. Avec Champlain, Portrincourt et plusieurs autres, il sauta presque nu dans une petite embarcation, au milieu de la nuit, en réponse aux cris frénétiques de quelques téméraires qui, testé sur le rivage malgré des ordres sévères, étaient attaqués par les Indiens.
Le Jonas, venu de France en juin 1607, était porteur de mauvaises nouvelles: les concessions accordées à de Monts ayant été annulées, la compagnie devait rentrer en France.
En 1611, Hébert se retrouve à Port-Royal avec le groupe que Poutricourt espère y établir. En tant qu'apothicaire, il soigne les Blancs et les Indiens. Il s'occupe, semble-t-il, des aliments et des médicaments ; il prépare et administre les uns et les autres au chef Membertou pendant la dernière maladie de ce dernier. Hébert dirige l'établissement en 1613, lorsque René Le Coq de la Saussaye arrive avec les colons de la marquise de Guercheville, retire les deux Jésuites de Port-Royal et s'en va fonder un nouvel établissement ailleurs. Mais lui et ses compagnons sont faits prisonniers par les Anglais à l'île des Monts-Déserts, cet été- là, et peu après Port-Royal est détruit (novembre 1613). Une fois de plus Hébert est contraint de retourner en France.
Epicier et apothicaire en acadie (Port-Royal) de 1606 à 1607 et de 1611 à 1613, il cherchait un endroit propice où élever ses enfants et cultiver la terre.
A l'hiver de 1616-1617, il renoue connaissance avec Champlain qui est à Paris et quête d'appuis pour sa colonie de Québec. Comme ce poste subsiste depuis neuf ans, Hébert y voit sans doute un lieu de colonisation sûr, étant donné surtout que Champlain lui a obtenu un contrat favorable de la compagnie 4 de traite des fourrures qui a la haute main sur la région du Saint-Laurent. Confiant en ces promesses, - 200 couronnes par ans pour ses services comme apothicaire, ainsi que le gîte et la nourriture pour lui et sa famille pendant la période de défrichage, - Hébert vend sa maison et son jardin à Paris et emmène sa femme, Marie Rollet, et ses trois enfants, Anne, Guillemette et Guillaume, à Honfleur où ils se préparent à s'embarquer. Une fois là, il constate que la compagnie n'a nullement l'intention de faire honneur à ses engagements. Il doit se contenter d'un nouveau contrat qui réduit de moitié son salaire et ses concessions et stipule que les membres de sa famille et son serviteur seront au service de la compagnie sans rémunération. N'ayant pas de choix, il accepte et le 6 mars 1617, Louis Hébert s'engageait au service de la "Compagnie du Canada" et signait le contrat ci-dessous:
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Engagement de Louis Hébert et sa famille
à la Compagnie de Canada.
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"J'ay, Louis Hébert de Paris recognois et confesse m'estre loué par acte à la Compagnie de Canada pour habiter avec ma famille deux filles et un fils, avec un homme que je mène avec moy nommé Claude Rolet5 audit pays de Canada et pendan les deux première années travailler à tout ce que me commanderont ceux qui auront charge de ladite Compagnie à Québec, pour le service d'icelle et, lors qu'il ne s'offrira affaire meritant s'y occuper, lesdits commis de Quebec me donneront licence de deffricher, labourer et ameliorer les terres dudit pays, et le provenu de mesdits labeurs et de mes gens, les mettre ès mains de la dite compagnie pendant les deux années, laquelle en pourront disposer comme de chose à elle propre, moyennant qu'elle s'est promise me payer pour tous mes gens et moy, par chacune desdites, la somme de trois cens livres tournois.
Et lesdites deux années passès, ne sera ladite compagnie tenue nourrir ny defraier d'aucune chose moy ny à mes gens et ny donner aucuns loyers, moyennant aussi qu'elle me permet faire tels labeurs qu'aviseray bien estre, soit estre, soit petum, blé d'Inde, jardinage et autre agriculture, dont les provenus seront à ma disposition pour les vendre à la dite compagnie par delà, au mesme prix que telle marchandise pourroit valoir deçà en France, et accorde que je pourray, à peine de confiscation et perte de mes loyers susdits, de traicter ny faire traiter par moy ny par mes gens aucune chose avec les Sauvages ny autres.
Et pour subnenir a mes necessitez, la dite compagnie m'a baillé et advancé la somme de six-vingts escus vallant trois livres tournois 5 dont ladite compagnie court le risque sur le navire de Saint Estienne allant et venant, scavoir trois cents livres que luy avons 6 fourny d'advance, et soixante livres tournois pour le riaque, dont je les quite. En outre Promets assister de tout mon pouvoir des malades qui seront de par delà, gratis, sans salaire.
Faict à Honfleur, le 6 mars 1617.
Signé: Thomas Porée, Louys Hébert, Vermule, Boyer 7
Le 11 avril 1617, Louis Hébert, sa femme Marie Rollet, ses trois enfants et son beau- frère Claude Rollet, s'embarquent à Honfleur, sur le Saint-Etienne, au capitaine Normand Morin. Dès son arrivée à Québec, le 15 juillet, Hébert, très courageux se fit défricheur, cultivateur et installa une petite maison à La Haute Ville. Il avait baptisé son établissement "Sainte Geneviève". Dès l'automne, il mariait sa fille aînée et le Père Sagard écrivit:
"Le Père Joseph fit le premier mariage au Canada entre Etienne Jonquet, de Normandie et Anne Hébert, fille de Louis Hébert qui depuis un ans était arrivé à Kébec... en intention de s'y habituer et y persévérer, nonobstant les grandes traverses des anciens marchands qui les ont traités avec toutes les rigueurs possible, pensant peut-être leur faire perdre l'envie d'y demeurer et à l'autre mesnages de s'y aller establir. O Dieu, partout les gros poissons mangent les petit!".
Son talent d'apothicaire et sa petite provision de grain furent une bénédiction pour les colons malades et affamés. Bien que lui et ses serviteurs dussent consacrer une grande partie de leur temps à la compagnie, il réussit à défricher et à planter une certaine étendue de terre. Pendant le court séjour que Champlain fit à la colonie en 1618, il y trouva des terres "semées de beau grain" et des jardins où poussaient toutes sortes de légumes.
Pendant plusieurs années Louis Hébert fût le seul homme, à part Champlain, intéressé à cultiver le sol. Et, pour ajouter à ses problèmes, la compagnie imposa des restrictions à ses activités. Pour le détourner de l'agriculture. Champlain et Sagard 8 disent tous deux que les restrictions imposées illégalement par la compagnie à l'activité d'Hébert et à l'écoulement de ses produits l'empêchèrent de jouir du fruit de son labeur.
Finalement avec l'aide de Champlain, Hébert fût nommé en 1621, procureur du Roi et réussit à faire valoir ses droits sur la terre qu'il occupait ; concession du fief du Sault-au- Mouton (à Québec) le 4 février 1623 (érection en fief noble le 28 février 1626) ; concession du fief de St-Joseph ou Lespinay (sur la rivière St-Charles près de Québec) le 28 février 1626. Il avait gagné la confiance et l'estime des Indiens à qui il avait prodigué ses soins, en même temps qu'à ses compatriotes. Mais plus encore, il avait réalisé un de ses rêves les plus chères : arriver à vivre avec sa famille des produits de la terre transformant un coin de pays sauvage en champs de blé, en jardins potager, en pommeraies et en pâturages.
Hébert avait exécuté tous ces travaux malgré l'opposition de la compagnie. De plus, il les avait exécutés au moyen d'outils manuels, puisqu'il n'avait même pas de charrue. Ce n'est qu'un ans après la mort d'Hébert qu'on put commencer à travailler la terre, à une plus grande échelle, au moyen d'une charrue tirée par des boeufs.
A l'hiver de 1626, Hébert fit sur la glace une chute mortelle. Il mourut le 25 janvier 1627 et fut inhumé au cimetière des Récollets. En 1678, ses restes, toujours dans son cercueil de cèdre, furent transportés dans le caveau de la chapelle des Récollets, nouvellement construite ; avec ceux du frère Pacifique Duplessis, ils furent les premiers à y reposer.
En 1629, Champlain disait: "Hébert a été le premier chef de famille résidant au pays qui vivait de ce qu'il cultivait". Sagard écrivait: "...Je vis en son champ un jeune pommier qui avait été apporté de Normandie, chargé de fort belles pommes" ("Le grand voyage au pays des Hurons").
Le Père Le Clercq, contemporain de Louis Hébert, a écrit à son sujet:
"... on peut l'appeler l'Abraham de la colonie puisque sa postérité a été si nombreuse qu'elle a produit quantité d'officier de robe et d'épée, de marchands habiles, de très dignes ecclésiastiques, enfin un grand nombre de bons chrétiens dont plusieurs ont beaucoup souffert et d'autres ont été tués par les Sauvages pour les intérêts du pays" ("Premier établissement de la foi" T.I.).
Louis Hébert laissait une descendance qui se transmit par les femmes et fut considérable: les Couillard, les Fournier, les Nicolet, les Bissot, les Couture, etc..
| PARTAGE ENTRE LES HERITIERS
DE FEU LOUIS HEBERT
(Audouart, N.R., le 15 septembre 1634)
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Ce jourd'hui quinziesme jour de septembre 1634, st comparu au greffe de La Jurisdiction establys a Quebec pa Le Sr de Champlain ensuite du Commandement et Volonté de Sa Majesté que Monseigneur le Cardinal duc de Richelieu, Guillaume Hubou & Marie Rollet sa femme cy devant veufve de feu Louis Hébert Me. apoticaire et bourgeois de Paris et Guillaume Couillard Guillemette Hébert sa femme Guillaume Hébert fils & fille du dit Louis Hébert et Maryse Rollet Lesquels de leur bon grez et franche volontez et aussy pour eviter a tous procès & differends qui pourraient naistre a lavenir soit durant leur vie ou apres leur mort entre leurs enfants ou heritiers & disant qu'ils auraient acquis et defricher quelque part de terre part de terre depuis celle que se pouvoit estre du vivant du dit feu Louis Hébert et Marie Rollet sa femme lesquels suivant le Contract de Mariage qu'ils ont donne au dit Guillaume Couillard et Guillemette Hébert leur fille La Moytie de tous leurs biens et outre les dites partyes cep???tent quil aye lautre moytie aux terre maisons et bestiaux depuis defrichees bastie et augmentation du dit bestail sil y en a et chacun deux desirant se separer et faire partage des dites terres Maisons et bestiaux pour chacun en jouir a sa volonté de ce qui luy pourra eschoir en partage pour venir a leffet et execution de ce que dessus auroient les susmommes convenu de deux personnes a ce connaissans pour faire les dits partages en leurs consciences avec le plus dégalité que faire |--(Vérifiez si vous ne confondez pas `ce` et `se`.)--| ce pourra et les desnommez sont Henry Pinquet marchand a Tournay au perche et Nicolas pivert fermier Lesquels ce sont ce jourd'huy transportez sur les dites terres Maisons et Heritages ont visiter mesurer et arpente et toisé les dites Maisons et terres Moytie par moytié du total pour le dit Guillaume Couillard et sa femme et lautre moytié pour les dits Hubou et sa femme et Guillaume Hébert apres avoir exactement evallme le tout partage ont oppoze leurs bornes comme il sensuit scavoir Six arpents un quart de terre qui traversse le dit heritage allant du jardin du dit Hubou vers le sault du Matlot ainsy quil se voit par les dites bornes et lautre bout lheritage est vers le septentrion ou descente a aller a la pointe aux Lievres et en la dite piece est une fontaine qui sera commune entr'eux avec dix huits pieds de terres au tour est le petit centier ou chemin qui va a la descente trois pieds de large pour aller a la pointe aux lièvres Celuy qui yra a la fontaine six pieds sera commun aux dits susnommes et lautre moytie d'heritage suivant les dites bornes cy dessus tirant au Midy du coste du fort St Louis contient conq arpens trois quarts appartenant au dit Hubou sa femme et Guillaume Hebert a scavoir la Moytié d'ycelle Moytié au dit Guillaume Hubou sa femme et Guillaume Hebert que le centier qui a toujours esté sur la coste du Sault au Mathelot a aller a lhabitation sera commun pour tous comme de touttes autres choses susnommez et accord fait entre les partyes de plus pour ce qui est des Logements sont communs entre'eux que le logis ou se trient le dit Couillard avec ses appartenances et celuy du Moulin avec huict perches de long deux de large la perche contenant trois toizes mesure de Paris et cent perches pour arpent appartenant le tout au dit Couillard de plus le dit Couillard cedde dix pieds de large pour faire un chemin et donner passage le long de son jardin pour aller dans les bois du dit Hubou et Guillaume Hébert et leurs hoirs le tout joignant le logement du dit Couillard et autre logis ou est une cours devant la brasserie et sept pieds au bout diceluy logis et sur la longueur dicelle ai derniere un morceau suivant les bornes pour y bastir si bon luy semble le tout cy dessus luy appartiendra pour la moytié de la Maison ou se trouvent les dits Hubou sa femme et Guillaume Hébert avec ses appartenances Cour et jardin outre trois corps de logis en luy y a une cheminée les deux autres concistant en une estable et une grange un bout attenant a la maison du dit Moulin laquelle muraille ou cloison sera commune entre les dits susnommes et outre ce est un Morceau de terre derriere les dits trois corps de logis lequel peut tenir quelques six troises en tout Lors qui sont quatre toizes selon les bornes apposes et lautre bout confronte La brasserie Laquelle brasserie avec une perche et demie de large sur larriere qui abboutit sur le centier qui va a la fontaine avec le devant dycelle brasserie demeura en commun avec la chaudiere a faire de la biere et ce qui sera de ses appartenances Ycelle sera en commun pour sen accommoder chacun suivant la necessité qu'ils en auront a faire et la cour des logements devant sera aussy en commun et pour les bestiaux ils promettent les uns envers les autres les partager a la premiere requeste ou semonce de l'un deux saccommoder et partager a lamyable et ce tout ce que dessus Ils ont promis et jurer de garder Inviolablement par obligation reciproque de tous et Uns chacuns leurs biens se soubmettant a cet effet a touttes jurisdictions royalles publyées au dit lieu de Quebec en presance des tesmoins cy nommez les Srs de Champlain Commandant Fort et habitation de Quebec en toute lestendie du fleuve St Laurent Les Srs Chasteaufort Mallapert Giffard Olivier le Tardif premier commis Pinguet et pivert tesmoins qui ont signé en la Minutte originalle des presentes et les dits Couillard et Hubou ont fait leurs marques accoutumées et plus bas est escrit Collationne sur Loriginal par Moy secretaire et greffier en la Juridiction de Québec signes Duchaine avec paraphe.
A vous Messire François de Laval Evesque de petree vicaire general apostolique du St- Siege et premier Evesque nommé par Sa Majesté au pays de Canada pays de la Nouvelle france a La requeste de Guillaume Fournier mary de Françoise Hébert La dite Hébert héritiere d'une moitié a la sucession de feu Guillaume Hébert son pere Jay huissier royal soubs signé vous signifie et notifie et faicts deument as avoir le contenu au Contract de partage cy dessus et qu'en outre vous declare que le dit Fournier au dit nom soppose a ce que vous faite clore et renformier les huict arpents de terre et Maison que vous avez acheptez de la veuve de feu Couillard dautant que le dit renclos Il y a un arpent et demie qui appartient au dit Fournier au dit nom protestant que vous desiriez aller au préjudisce de la dite Closture ne pourra nuyre ny prejudicier au dit Fournier ny a ces pretentions fait par copie tant du present Contract que de la ditte Signification de laisser au dit Seigneur Evesque de petrée Ce jourd'huy second jour de Juillet 1667 en parlant a Mre dudouy prestre et procureur du seminaire des Missions Estrangeres estably a Quebec qui a declare tant au nom de mon dit Seigneur Evesque que du dit Seminaire qu'il ne doit point cesser de former Lenclos en tout son entier ainsy quil est porte par le Contract de vente fait par la dite Dame Couillard a mon dit Seigneur Evesque amoins que le dit Fournier ne specifie le lieu ou est scitué le dit arpent et demy qu'il pretend luy estre adjuge et appartenir et que sers le dit Fournier sujet a tous despens dommages et interests qui pourroient sansuivre faute de ce faire en outre demande le dit Sieur du Douy au dit fournier qu'il aye a declarer sil a quelques autres pretentions telle quelles puissent estre sur les enclos de jourd'huy au Conseil faute de quoy Il pretend que le dit Fournier ne doit estre receu a autres demandes lequel a signé en mon original Le jour et an que dessus ; Monsieur du douy demande que la declaration de Guillaume Fournier soit communique a Madame Couillard pour y satisfaire et entrer en cause comme obligée de garantir le contract de vente par Elle faite a Monseigneur de petrée ce 2 juil 1667 signé du douy avec paraphe et plus bas est escrit, soit fait comme Il est requis Fait a Quebec le 2 juillet 1667 signé Tracy ; Veu lopposition cy dessus Mr du douy declare tant au nom de Monseigneur de petrée qu'au nom du dit Seminaire a Guillemette Hebert veufve de feu le Sr Guillaume Couillard quelle aye a produire le fait et cause suivant la garantie a laquelle Elle est obligée en vertu du Contract par Elle fait a mon dit Seigneur de petrée et quelle aye a satisfaire et faire vuider dans huict jours lopposition et toutes les pretentions du dit Fournier a faute de quoy elle sera responsable de topus depens dommages et Interests qui s'en pourroient ensuivre soit a cause des Clostures qui seron continuez ou pour quelque autre raison que ce puisse estre signé de douy. A la requeste de Monseigneur du douy au nom quil procede Jay huissier au Conseil Souverain signifie notifie ce que dit a Guillemette Hébert veufve de feu Sr Guillaume Couillard en parlant a sa personne a ce quelle n'en ignore ce cinquiesme jour de Juillet 1667 signé Le vasseur avec paraphe.
Elle en demande a ce que Justice en ordonnera Fait ec Cinquiesme jour de Juillet 1667 signé
G.M. Hébert
Le vasseur
Collationné aux coppies, Et Originaux en suitte l'un de l'autre le tout rendu a linstant par Le Notaire Royal en la NOuvelle France soubsné a Quebecq de douziesme jour de janvier gbic quatre-vingt unze.
Rageot N.R.
Les copies ci-dessus ont été ce jour, le vingt quatrième de Février mil huit cent quatre vingt trois, déposées au greffe de la Cour Supérieure â Québec pour y servir et y être considérées comme minutes dont les copies seront réputées authentiques, et ce conformément à l'ordonnance de l'Honorable R. Alleyn, l'un des Juges de la Cour Supérieure de la Province de Québec, la dite Ordonnance écrite au bas de la requête pour compulsoire filée ce jour, en la susdite Cour Supérieure sous le Numéro 475, dans laquelle FRs. Lafrance est Requérant, et le Séminaire de Québec Intimé, le tout en vertu des articles 1252 et 1253 du Code de Procédure Civile de la Province de Québec.
En foi de quoi nous soussignés Protonotaire conjoint de la dite Cour Supérieure pour le District de Québec, avons signé les présentes à Québec et avons apposé le sceau de la dite Cour. ce 24e. Fev. 1883.
Fiset, Burroughs & Campbell.
P.C.S.
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(Mariage, peu ou avant 1602, Paris)
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Louis Hébert, fils de Nicolas 9 et de Jacqueline Pajot de Saint-Gernain-des- Prés , Paris, France.
Marie Rollet 10
Les enfants: |
Anne | mariée en 1618 à Etienne Jonquest. Un enfant anonyme en 1619 ou au début de 1620 ; il meurt aussitôt, semble-t-il et elle même.
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Marie-Guillemette (1606) | née vers 1606, 50 ans au recensement de 1666, 59 ans au recensement de 1667 et 78 ans au recensement de 1684, a épousée à Notre-Dame de Québec, le 26 août 1621, Guillaume Couillard. Les enfants: Louise, Marguerite, Louis, Elizabeth, Marie, Guillaume, Madeleine, Nicolas, Charles et Gertrude. Héritière de la moitié des fiefs paternels. Décédée le 19 octobre 1684, inhumée dans la Chapelle de l'Hôtel-Dieu ;
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Guillaume | marié le 1er octobre 1634, à Notre-Dame de Québec, à Hélène Desportes 11 . Trois enfants: Joseph 12 (Marie-Charlotte Poitiers, Notre-Dame de Québec le 12 octobre 1660), Françoise (Guillaume Fournier, Notre-Dame de Québec le 20 novembre 1651) et Angélique ; héritier de la moitié des fiefs paternels. Décédé le 23 septembre 1639 ;
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Notes:
- 1- Louis est né au Mortier d'Or, maison située près du Louvre
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2- Lescarbot, Histoire (Grant), II: 209, 234, 328, 331; III:246.
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3-La nièce de la femme de Nicolas Hébert épousa Jean de Biencourt de Poutrincourt, en 1590. Cette parenté expliquerait l'intérêt que Louis Hébert avait à l'égard des premiers établissements en Acadie et sa présence dans l'expédition de Du Gua de Monts.
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4- Des documents relatifs aux accords conclus avec la compagnie, aux concessions, etc., sont cités dans Biggard, Early trading compagnies, et dans Azarie Couillard-Dupuis, La Première Famille française au Canada et Louis Hébert: premier colon canadien et sa famille (Lille, Paris, 1913; Montréal, 1918).
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5-- Le sens est évidemment "valant chacun trois livres...," c'est-à-dire 360 livres en tout, comme la suite de monte.
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6- Ces mots montrent bien que l'acte a été préparé par les marchands.
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7- Acte sous seing privé publié par le Père Joseph Le Caron "Au Roy sur la Nouvelle-France", 1626 p. 14-15.
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8- Sagard, Histoire du Canada (Tross), I: 53, 83, 158s.
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9- Apothicaire, épicier à St-Germain-des-Prés de Paris; décédé vers 1600 et marié avant 1564.
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10- Epouse en secondes noces Guillaume Hubou, le 16 mai 1629, à Notre-Dame de Québec, décédée le 27 mai 1649.
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11- Décédé en 1662. Avec lui s'éteint la lignée des Hébert. Louis Hébert aura une postérité innombrable que par Marie-Guillemette et Françoise fille de son fils Guillaume.
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12- Un fils baptisé Joseph. On croit qu'il est décédé étant enfant.
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