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DOSSIER : la traduction littéraire - 2ème partie (Novembre 2000)

 

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Traducteur littéraire : témoignage de Cécile Nelson

Propos recueillis par Dorothée Rozenberg et Olivier André.

Après avoir travaillé à l'agence de droits littéraires Michelle Lapautre, Cécile Nelson (alors Cécile Bloc-Rodot) a décidé en 1992 de se consacrer à la traduction. Elle a traduit de l'anglais (américain et australien) une quinzaine d'ouvrages documentaires et de fiction, ainsi que de nombreuses nouvelles et textes pour périodiques. Parmi les auteurs traduits : Jerome Charyn, Francine Prose, Richard Wright, Sally Morgan, Joyce Carol Oates, Donald Barthelme et T.C. Boyle.

Comment fait-on pour devenir traducteur littéraire ?

C'est de la chance : un jour où un éditeur est dans la panade et justement il cherche quelqu'un... ou bien une approche lente : on vous confie d'abord des révisions d'exécrables traductions, un travail de nègre, jusqu'au jour où … " Tiens, à propos, on vient de recevoir ce bouquin, est-ce qu'il t'intéresserait ? "... ou bien encore, peut-être la stratégie la plus sûre et payante : passer par les éditeurs semi-scolaires ou de beaux livres (Flammarion, Nathan, Hachette) et après une bonne mise en jambes et de solides références, se tourner vers le " littéraire ", soit dans la même maison, soit ailleurs. Dans l'édition, tout le monde ou presque se connaît, alors les recommandations (et les avis négatifs) circulent rapidement. Les connaissances, le piston, marchent, comme partout, mais à condition d'être à la hauteur de l'attente.

Quelles sont les qualités d'un bon traducteur littéraire ?

Deux choses cruciales : respecter le délai de remise du manuscrit inscrit au contrat et rendre un travail poli, ne demandant que quelques retouches. Les éditeurs, comme tout le monde, n'aiment pas reprendre un travail mal ficelé. Ils s'adresseront à quelqu'un d'autre la prochaine fois. C'est l'avantage majeur des traducteurs de profession sur les " périphériques " (écrivains, journalistes, professeurs) : ils ont le temps d'aller au fond des choses.

Il faut aussi se donner du temps pour devenir un bon traducteur. Mon premier travail, une traduction de The Making of Citizen Kane pour un petit éditeur d'art (je ne sais même pas si le bouquin a jamais paru) m'a donné un mal fou, parce que ce n'était pas très bien écrit et j'étais trop respectueuse pour me distancier suffisamment du texte et écrire dans un français fluide. Le résultat vous reste en travers de la gorge. Lorsque j'ai quitté le métier, il y a un an et demi (après cinq ans d'exercice et une quinzaine d'ouvrages à mon actif), j'en étais au point où je commençais à avoir confiance en mes automatismes (ces trucs du métier qui vous épargnent beaucoup de temps et d'énergie), et en ma capacité de faire corps avec un texte qui me plaît. On me considérait comme une bonne traductrice. Moi, je trouvais que mon travail sentait encore le labeur – avec des moments inspirés et d'autres laborieusement satisfaisants. Il faut vraiment une passion et un dévouement constant pour soutenir la flamme d'un texte.

Quel est ton meilleur souvenir ?

Mon meilleur souvenir de traduction ? Sans doute Le monde de nos pères d'Irving Howe, car c'était vraiment une odyssée, qui plus est dans une langue magnifique.

© Copyright 2000 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

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