QUELQUES ASPECTS DU REGLEMENT
- Premier tour : la composition des huit groupes
Elle a été fixée par tirage au sort le 1er décembre 2001 à Pusan (Corée), après que huit pays aient
été désignés comme chefs de file: les deux hôtes (la Corée et le Japon) pour les groupes D et H respectivement,
le champion en titre (la France) pour le groupe A, et pour les autres groupes les cinq meilleures équipes parmi
les 29 restantes (en l'occurrence l'Espagne, le Brésil, l'Allemagne, l'Argentine et l'Italie). Le groupe attribué
à chacune de ces cinq équipes a été tiré au sort.
Les "cinq meilleures équipes" ont été déterminées, paraît-il, sur la base du classement général de la FIFA
des trois dernières années et des résultats obtenus au cours des trois dernières Coupes du Monde (1998, 1994 et
1990). Au vu des modestes performances de l'Allemagne depuis quelques années, on peut se demander comment ce pays
a fait pour se retrouver dans le peloton de tête.
Quant aux 24 équipes de "moindre importance", elles ont été réparties dans les huit groupes en tenant compte
notamment de leur force et de leur origine géographique.
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- Premier tour :
le classement des équipes - les ex-aequo
Dans chaque groupe de quatre, chaque équipe rencontre une fois chacun de
ses trois adversaires. Il y a donc six matches par groupe. Comme
en championnat, une victoire vaut trois points, un match nul un point,
une défaite zéro point. En cas d'égalité de points, les ex-aequo
sont départagés sur la base des critères suivants (pris dans cet
ordre):
- ensemble des matches du groupe:
- différence de buts
- nombre de buts marqués
- matches ayant opposé les 2, 3 ou 4 équipes ex-aequo:
- nombre de points obtenus
- différence de buts
- nombre de buts marqués
- tirage au sort opéré par la Commission d’Organisation de la Coupe du
Monde de la FIFA
Les deux premiers de chaque groupe vont en huitièmes de finale.
- Second tour
Au second tour (huitièmes de finale, quarts de finale, demi-finale, troisième place et finale), on procède par élimination directe.
En cas d'égalité après 90 minutes de jeu, on joue des prolongations de 2 fois 15 minutes au maximum. Si un but
est marqué, c'est le but décisif, le fameux "golden goal" ou but en or (pratiqué depuis l'EURO 1996).
Si les prolongations ne suffisent pas pour déterminer le vainqueur, on en vient aux tirs aux buts.
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QUELQUES QUESTIONS D'ORGANISATION
- Le facteur lieu
Les matches sont répartis de façon équitable entre les deux pays:
- premier tour: Corée 24 (dont le match d'ouverture), Japon 24
- second tour: Corée 8 (dont le match pour la 3ème place), Japon 8 (dont la finale)
Le Mondial 2002 bat le record du nombre de villes hébergeant le tournoi: vingt en tout (dix dans chacun des deux
pays). Seize de ces villes (huit en Corée et huit au Japon) accueillent trois rencontres, à savoir trois matches du
premier tour (Inchon et Pusan en Corée; Ibaraki et Sapporo au Japon) ou deux matches du premier tour plus un
match du second tour (Chonju, Kwangju, Séoul, Sogwipo, Taejon et Ulsan en Corée; Kobé, Miyagi, Niigata, Oita,
Osaka et Shizuoka au Japon). Les quatre villes restantes (Taegu et Suwon en Corée; Saitama et Yokohama au Japon)
se voient attribuer chaucune quatre rencontres (trois matches du premier tour plus un match du second tour).
Les deux matches les plus prestigieux disputés en Corée ont pour cadre Séoul, la capitale (match d'ouverture) et
Taegu, troisième ville du pays (match pour la troisième place). Les deux matches essentiels joués au Japon le
sont dans l'agglomération de la capitale (demi-finale à Saitama, finale à Yokohama).
Voir le tableau Villes de Corée / Villes du Japon
Durant le premier tour, chaque équipe participante dispute ses trois rencontres dans trois villes différentes,
toutes situées dans le même pays: en Corée pour les équipes des
groupes A (dont fait partie la France), B, C et D (dont fait partie la Corée); au Japon pour les groupes E, F, G et
H (dont font partie le Japon et la Belgique). Comme lors de l'EURO 2000, en Belgique et aux Pays-Bas, les deux pays
hôtes jouent chez eux, ce qui est à la fois logique et prudent.
Les distances entre les villes sont relativement modestes en Corée (maximum: 600 km à vol d'oiseau entre Séoul et
Sogwipo, ce qui correspond à Paris-Toulouse). Elles sont plus grandes au Japon (maximum: 1.800 km entre Sapporo et
Oita, ce qui équivaut à Paris-Rabat). Le problème des transports ne se pose pas, sauf peut-être pour les liaisons
aériennes entre les deux pays, qui pourraient s'avérer insuffisantes.
Pendant le premier tour, on assistera pour ainsi dire à deux compétitions parallèles; ce n'est qu'à partir des
huitièmes de finale que commencera le va-et-vient entre la Corée et le Japon. On verra alors si la coopération
fonctionne vraiment.
Si l'on considère les deux précédents régionaux d'organisation conjointe d'un grand tournoi international
(EURO 2000 et CAN 2000), on voit que tout s'est parfaitement bien passé en Belgique et aux Pays-Bas (pays contigus).
En revanche, en Afrique, les liaisons entre le Ghana et le Nigeria ont soulevé beaucoup de problèmes (rares avions
vite complets, transport routier nécessitant la traversée de deux pays tiers - Togo et Bénin).
- Le facteur temps
Entre deux matches du premier tour, chaque équipe jouit d'au moins trois jours de repos, et bien souvent même de
quatre ou de cinq. Les 48 premières rencontres sont donc étalées sur une période de quinze jours (du vendredi 31
mai au vendredi 14 juin).
Mais repos pour les joueurs ne signifie pas pour autant abstinence pour les spectateurs. Des matches sont en
effet prévus tous les jours: la plupart du temps trois, souvent quatre, mais un seulement le premier jour.
Les huitièmes de finale (du samedi 15 au mardi 18 juin) suivent immédiatement le premier tour. Entre huitièmes
et quarts de finale a lieu une trêve de deux jours (19 et 20 juin). Suivent deux journées de spectacle sportif
(vendredi 21 et samedi 22 juin). Puis de nouveau deux jours de pause (23 et 24 juin) avant les demi-finales
(mardi 25 et mercredi 26 juin). Pour finir, deux jours de repos supplémentaires (27 et 28 juin) précèdent
le match pour la troisième place (samedi 29 juin) et la finale de Yokohama (dimanche 30 juin).
Voir le calendrier complet
- Le facteur sécurité
Au fil des années, il a pris de plus en plus d'importance. Quelques mois après les événements du 11 septembre,
c'est évidemment une éventuelle menace terroriste qui capte surtout l'attention.
Le hooliganisme, pratiquement inconnu en temps normal dans les stades coréens et japonais, risque quant à lui de
faire son apparition avec l'arrivée de centaines de milliers de fans étrangers, d'où le renforcement des mesures de surveillance.
En ce qui concerne la Corée, un aspect autrement plus inquiétant de la situation politique internationale pèse sur
le Mondial. En effet, en janvier 2002,
le président américain, qui se moque du soccer comme de son premier million, a décrété que la
Corée du Nord, membre d'un prétendu Axe du Mal, constituait un danger majeur pour le monde. Bush a-t-il
l'intention de bombarder Pyongyang comme il a bombardé l'Afghanistan ? Son prédécesseur à la Maison Blanche,
Bill Clinton, devrait peut-être intervenir. Il avait, en son temps, cherché un rapprochement avec la Corée du Nord.
Il a en outre une certaine expérience de la Coupe du Monde, puisque celle de 1994 s'est déroulée sous sa
présidence et qu'il a même assisté à quelques matches disputés par l'équipe nationale américaine.
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