Le
Merveilleux et l'Heroic Fantasy
Dans le merveilleux,
le monde décrit souffre d'un déséquilibre flagrant
entre réalisme et surnaturel : il y a trop d'éléments
surnaturels pour que le lecteur puisse identifier le monde décrit
comme étant le sien.
A noter la traduction la plus appropriée d'Heroic Fantasy: Epopée Héroique |
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La
littérature métaphorique
Parfois les éléments du fantastique ne sont pas destinés à plonger le lecteur dans un monde exotique mais à provoquer une réflexion souvent bien éloignée du récit : une lecture métaphorique. Par exemple, il est difficile de classer Rip Van Winkle, de Washington Irving, comme une métaphore de l'indépendance américaine, même si certaines analyses font de l'idée de sommeil ayant duré 20 ans un élément symbolisant le passage de la société coloniale à la société américaine. En revanche, le thème de l'homme déplacé dans le temps (que ce soit par une machine à voyager dans le temps, comme chez Wells, par un sortilège, ou simplement en ayant dormi) devint un thème courant de la littérature d'anticipation, jusqu'au ridicule. C'est un genre qui
ne fait pas partie de la littérature fantastique, mais qui s'approche
en fait à la fois du conte car les histoires sont destinées
à être lues et interprétées symboliquement,
et du merveilleux.
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Borges, par exemple,
produisit de nombreux récits métaphoriques ou symboliques,
en utilisant notamment les symboles du labyrinthe, du miroir, du cercle
ou de la bibliothèque.
Franz Kafka écrivit
des livres surréalistes et fantastiques car le monde décrit
est certes hyperréaliste, mais décrit sans repère
ni de temps ni d'espace (comme Le Procès et Le Château)
qui ouvrent la voie à des interprétations symboliques.
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Comme dans le film
de Dory Schary "The Boy with Green Hair" (1948). Ce conte fantastique porte
en fait une morale même pas philosophique, simplement liée
à l'immédiate après-guerre.
A noter que le thème de l'interprétation idéologique des risques de la science est couvert amplement par la page traitant spécifiquement du Mythe de Frankenstein, et que le sujet de la métamorphose a également un aparté dû à son ampleur. Un conte fantastique pourvu d'une morale perd en crédibilité car une morale donne un sens aux événements fantastiques, or un conte fantastique n'est pas sensé expliquer les événements décrits, ni de façon matérielle ni de façon spirituelle. |
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