Modibo Franky Diallo quitte rarement son atelier, excepté pour se rendre à l'Institut National des Arts, où il enseigne la peinture. A la recherche de nouvelles expressions plastiques, il expérimente constamment de nouvelles techniques. Peintre, sculpteur, graveur, il a entrepris depuis le début des années 80 des recherches sur le bogolan. Il a mis au point une technique particulière, inspirée par la rencontre d'un vieil homme vêtu d'un boubou rapiécé par différents morceaux de bogolan. Il décide alors de coudre ensemble des motifs divers entre eux et invente le "bogolan bari", c'est à dire le bogolan rapiécé.
Depuis sa technique à évoluer. Il préfère aujourd'hui tisser entre elles de larges bandes découpées dans un pagne de bogolan préalablement réalisé par ses soins. A force de travail, Modibo Diallo a acquis de par sa maîtrise du bogolan, une grande liberté d'expression. Son graphisme est expressif, énergique, ses motifs issus des signes et des légendes de la société Dogon, s'agencent dans des compositions foisonnantes.

Le Bogolan

Il ne se contente pas d'utiliser les outils traditionnels, il intervient avec toutes sortes d'éléments. Avec ses mains, il entre en contact directement avec la matière. Travailleur acharné, il se dit à la recherche de sa voie, au vu de ses œuvres, nous pouvons avancer qu'il l'a déjà trouvée !