|
GROUPE BOGOLAN KASOBANÉ
Kandioura Coulibaly, né en 1954 à Karanguimbé.
Kélétigui Dembélé, né en 1954 région de Sikasso.
Boubacar Doumbia, né en 1954 à Ségou.
Souleymane Goro, né en 1953 à Dinangourou.
Baba Fallo Kéïta, né en 1956 à Ségou.
Néné Thiam, née en 1952 à Bamako. L'essor que connaît actuellement le
bogolan est parti d'un petit noyau d'amis formés à l'Institut National des Arts. Six
jeunes artistes soucieux de perpétuer la tradition malienne imposent à l'école, en la
personne de Kandioura Coulibaly une technique jusqu'alors ignorée dans le domaine de
l'Art, le bogolan. Ils affirment ; par la création en 1978 du groupe Bogolan Kasobané,
leur volonté de créer des uvres contemporaines à partir d'une technique
ancestrale qui offre de nombreuses possibilités.
Leur lutte pour se faire accepter est éprouvante. Afin d'éveiller les consciences, ils
envisagent d'enseigner cette technique aux personnes attirées par ce nouveau moyen
d'expression. La plupart des membres choisissent l'enseignement et réussissent à mettre
en place un atelier bogolan dans l'enceinte même de l'Institut National des Arts.
Ils forment ainsi un grand nombre d'étudiants et d'artistes qui abordent alors le bogolan
comme une expression artistique à part entière. Le groupe Bogolan Kasobané existe
depuis 17 ans et c'est toujours avec la même ferveur qu'ils se réunissent pendant les
week-ends et les vacances pour créer ensemble. Toutes leurs uvres sont exécutées
collectivement. Après avoir défini ensemble un thème et réalisé des maquettes, chacun
tour à tour se lance dans la réalisation du tableau. Les matériaux sont naturels et
utilisés dans la pure tradition artisanale. Ce langage plastique devient le véhicule de
leurs pensées, à travers des compositions saturées de signes, ils créent des
uvres engagées et symboliques.
|
|
Le
groupe bogolan Kasobané est devenu un groupe de recherche et de diffusion. Lors de leurs
nombreuses expositions de par le monde, ils ont divulgué le bogolan et l'ont imposé
comme art malien dans de nombreux pays. Leur objectif primordial motivant tous leurs
travaux, à savoir promouvoir le bogolan et le faire accepter comme expression artistique
semble bien atteint. Le public est toujours plus nombreux et la nouvelle génération est
prête à reprendre le flambeau. |
|