A C C U E I L
                                  AU COEUR DU MALI
L'ARTISANAT AU MALI .
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Le Bogolan
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LA TEINTURE DU BOGOLAN

Le bogolan est une technique d'impression nécessitant plusieurs étapes de réalisation. A base de matériaux naturels, la teinture mord ta cotonnade blanche, selon un long processus alternant trempage et lavage.
L'artisane travaille assise par terre, devant elle est placée une calebasse retournée, sur laquelle elle pose son ouvrage. Tous ses instruments à tracer sont à portée de main, des traces-lignes (kalama) plus ou moins fins, des spatules en métal, des tiges de mil, de rônier, des plumes, des brosses (bâtonnets de rônier), mais aussi ses pots de couleurs à base de boues et de décoctions. La cotonnade blanche tissée est plongée dans une teinture végétale, le plus fréquemment dans une décoction de n'galama (feuille de l'arbre anogeissus leiocarpus), afin de donner une coloration de base et de permettre par réaction chimique la fixation d'autres couleurs. Le tissu est ensuite exposé au soleil, l'action de ses rayons renforce la teinte jaune obtenue par ce premier bain de trempage. Le support est prêt à recevoir le dessin. L'artisane applique alors de la boue qu'elle s'est procurée au préalable dans les marigots ou dans le Niger, et qu'elle a fait fermenter dans une jarre. Parfois de vieux clous favorisant l'oxydation y sont ajoutés. La femme trace des motifs à l'argile sans dessin préliminaire, elle traite ainsi le fond, par un travail en négatif, en réserve. Après le séchage de l'étoffe au soleil, cette dernière est soigneusement lavée, afin d'enlever l'excédent de boue. Le dessin apparaît à cette étape en noir sur un fond ocre jaune. La réaction chimique entre la boue et la décoction de n'galama, rend la teinte noire indélébile. L'opération peut être renouvelée pour l'obtention d'un noir plus profond. Sur cette base, l'artisane peut éclaircir certaines parties, par l'action d'un savon corrosif (savon de Sodani) ou de l'eau de Javel rincée par la suite ou alors, elle peut teindre certains éléments de la composition par décoction de minéraux ou de végétaux. Les teintures successives peuvent être fixées par des détergents ou des fixatifs végétaux (par exemple, les feuilles et les fruits du Tamarinier, fixent le noir et l'ocre jaune).

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