|
page 1
[La Maison du
spaghetti, connue aussi sous le nom de bordel de pâtes, appartenait
à L-Rond, un vieil elfe avec une flèche plantée en arrière de la
tête et qui était également le maire de la ville de Chipendell. On y
mangeait bien, disait-on, si l'on ne faisait pas de cas des rats qui
faisaient le service aux tables et des coquerelles qui les
nettoyaient. Au moment où les trois compagnons y pénétrèrent,
l’endroit était désert, à l'exception d'un homme tronc qui grattait
quelques notes sur un vieux luth tout en noyant sa peine dans une
bouteille de vin cuvée-du-marchand, dans un coin sombre de
l’établissement.]
L-Rond : Vous êtes de retour, le gendre. Ce n'est pas trop tôt. Et
puis ? Avez-vous retrouvé l’anneau, finalement ?
Avalgorn: Oui, maître L-Rond. Mais il semble y avoir eu méprise.
L-Rond: Laquelle ?
Avalgorn: Cet anneau ne se porte pas au doigt comme l'avait
prophétisé Glandalf.
L-Rond: Ah Bon ?! Hum ! Cela ne me surprend pas. Ce vieux sénile de
Glandalf ! L'autre jour, je l'ai encore surpris en train d'essayer
de manger son dentier entre deux tranches de pain aux raisins.
[Les deux Grosbits éclatèrent de rire en entendant cela mais la
bouclèrent dès que le vieil Elfe leur eut jeté un regard sévère de
désapprobation.]
L-Rond : Bon et alors ? Où cet anneau se porte-t-il, Avalgorn, si ce
n’est pas au doigt ?
Avalgorn : Et bien… c’est assez délicat…
L-Rond : …
Avalgorn : Voyez-vous…C’est que…
L-Rond : Mais parlez, bon sang !
Avalgorn : *râclements de gorge*
Frotteux: Je m'en vais vous le dire moi, monsieur Elran. Cet anneau,
c’est le Cockring et il m’appartient, c’est un bijou de famille. Cet
anneau se porte sur le PÉNIS (au son de ce mot, Scram éclata d’un
petit rire niais) et il procure à son porteur un jet de sperme plus
puissant que les boyaux d’incendie servant à éteindre les feux dans
les grattes ciels. Voilà !
[Un éclair de rage et de peur traversa le regard du vieil Elfe,
l’ombre d’un instant.]
L-Rond : Shit ! C’est bien ce que je redoutais. Il s’agit de
l’anneau de pouvoir ultime. Celui qui jadis a appartenu à vôtre
ancêtre, le gendre. À ce pervers et corrumpu de Yladur. Le grand
responsable de la montée du mal dans la Terre du Dégueux.
[Avalgorn baissa les yeux de honte comme s’il avait quelque chose
à voir avec ce personnage mystérieux auquel faisait allusion L-Rond.
Il grommela quelques mots défaitistes entre ses dents.]
L-Rond : Jeune maître Grobit, j’espère au moins que vous n’avez pas
osé vous servir du Cockring. Que vous étiez conscient du danger
immense qu’il représente pour tous les habitants de Middle Eurk ?
Frotteux : Au contraire, je m’en sers en tabarnak. C’est la
meilleure chose qui me soit tombée dessus au cours de toute ma vie
de misère.
L-Rond : *Soupirs de découragement* Évidemment ! Les hommes sont
faibles ! Tellement faibles. Comment auriez-vous pu résister à la
tentation de vous en servir à vos propres fins personnelles. Pensant
probablement devenir plus fort en le faisant. N’est-ce pas ?
Frotteux : En fait, je m’en sers surtout dans le but de venir plus
fort. Je cherche pas plus que ça. C’est très utile quand j’essaie
d’éjaculer dans la face des posters de mon actrice porno fétiche
d’un bout à l’autre de la chambre de mon trou de marmotte.
[Avalgorn et L-Rond regardèrent Frotteux avec du feu dans la
bouche et de la bave verte dans les yeux.]
Avalgorn: Maître Backins, comment osez-vous tenir un langage aussi
inapproprié dans la maison de maître L-Rond ?
Frotteux : Quoi ? Je n’ai rien fait de mal.
L-Rond: Maintenant je comprends pourquoi il n’a pas encore été
entièrement corrumpu par les pouvoirs infinis de l’anneau ? C’est un
simple d’esprit. Un idiot. Un pauvre fou sans intelligence.
Fotteux : De quoi ? Je comprends pas ce que vous dites, m’sieur
Étron ?
L-Rond : C’est exactement ce dont je parle.
Frotteux: En tout cas, Touche-Pipi m'a dit que vous pourriez me
faire pousser un nouveau bras à l’aide de vos potions magiques. Ça
serait vraiment cool parce que j'en ai absolument de besoin pour
pouvoir continuer à me vider sur les posters de Live Tire qui sont
placardés partout dans ma chambre.
L-Rond : Pardon ? Les posters de qui ?
Frotteux : Live Tire ! La reine de l’anal. La plus belle et la plus
cochonne de toutes les filles de ce monde. D’ailleurs, ça me fait
penser. Peut-être que vous la connaissez vu que c’est une Elfe, tout
comme vous ?
[Le vieil homme se gratta la flèche en ayant l’air un peu mal à
l’aise.]
L-Rond : Je ne
fréquente pas les actrices de films pour adultes, maître Grobit. Et
je trouve insultant que vous puissiez le penser.
[L’Elfe avait le visage tout rouge et bouillant. Il jeta un
dernier regard de dédain sur le Grobit avant de tourner les talons
et de quitter la pièce sans ajouter un mot.]
Avalgorn : C’était vraiment indélicat de votre part et vous devriez
en avoir honte, maître Backins… Mais… À propos… De quoi a-t-elle
l’air cette Elfe dont vous semblez si éperdument amoureux ?
[Le coureur des bois arborait un air soupçonneux tout à coup.]
Frotteux : Et bien, vois-tu. Elle a de gros seins et une bouche en
forme de pé…
[Soudain, l'on entendit un cri lamentable venant du fond de la
salle à manger. Il s’agissait de l'homme tronc qui s’était mis à
pleurer comme une truie. Les trois compagnons allèrent s’enquérir de
ce qui n’allait pas chez lui.]
Homme Tronc : Bou ! Hou ! Hou!
Avalgorn : Que se passe-t-il, maître ?
Homme tronc : Je suis malheureux. Si malheureux. Jamais je ne vais
pouvoir réaliser mon rêve. Le seul rêve que j'ai. Que j'ai toujours
eu.
Scram: C'est quoi ton rêve, ti-boute ?
Homme tronc : Celui de faire les vendanges.
Scram: C'est quoi qui t'en empêches ?
Homme tronc : J'ai pas de pieds. Bou ! Hou ! Hou !
Scram: Comment tu t'appelles, man ?
Homme Tronc : Je m'appelle William. J’étais un barde et un jour où
je m’étais endormi en chantant des poèmes au pied d’un grand arbre
dans la forêt, il y a un vilain magicien du nom de Sa-Rhum-Man qui
m’a coupé en deux avec sa hache alors qu’il était trop occupé pour
me voir pendant qu’il jetait à terre toute une série d’arbres dans
ce coin-là. Voilà le résultat. Aujourd’hui, je suis un homme tronc.
Frotteux : Wow! Pauvre toi ! Et moi qui braillais parce que j’ai un
bras en moins.
Avalgorn: Je n’aime pas ce que vous venez de nous apprendre sur les
activités de Sa-Rhum-Man. Que diriez-vous de vous joindre à nous
dans notre quête. Je serais très intéressé que vous nous meniez dans
cette forêt dont vous nous parliez ?
William : D'accord, j'accepte. Si vous jurez de me venger.
Avalgorn : Je le jure sur mon honneur.
Scram: Ce que je te jure moi, ti-boute, c’est que c’est vraiment pas
bon pour toi de te soûler la gueule avec ce vinaigre-du-Marchand. Ça
donne des osties de grosses plaques vertes dans le cul, c'te lave
vitre là.
William : Qu’importe ! Je n’ai pas cul non plus… Bou ! Hou ! Hou !
Scram : Oups ! Désolé.
<- page précédente |
menu |
page suivante ->
|
|