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DOSSIER : La traduction dans les organisations internationales (Avril 1998)

 

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Un réviseur à l’ONU

Article de Minh-Châu Luong, réviseur à l'ONU.

Si l'on entre à l'ONU, comme je l'ai fait, fraîchement émoulu(e) de l'ESIT et de Sciences-Po, on commence par faire deux années de stage, au bout desquelles on devient traducteur. On est promu réviseur lorsqu'on a fait la preuve, non seulement que l'on sait traduire - et à cet égard les diplômé(e)s des écoles de traduction ont un avantage incontestable sur ceux qui ont simplement une maîtrise de langues - mais aussi que l'on s'est imprégné des règles spécifiques à la traduction dans une organisation internationale en général et à l'ONU en particulier, que l'on sait travailler en équipe et suivre une certaine discipline intellectuelle, que l'on possède un certain sens politique - et que l'on sait aussi, le cas échéant, lire entre les lignes.

Il faut savoir faire preuve de doigté et de diplomatie pour ménager les susceptibilités tant celles des jeunes collègues que l'on révise et à qui l'on inculque les "règles onusiennes" (Iraq et non Irak, éviter de parler de "pays bénéficiaires", trop condescendant...) et, en mission dans des pays non francophones, celles des traducteurs locaux d'origine française qui ne se rendent pas compte qu'ils ont quelque peu perdu le contact avec le français (comme ceux, passés dans la légende, qui traduisaient "oficina de enlace" par "officine d'enlacement" et craignaient que "la conférence ne fracasse" - anecdotes rigoureusement authentiques), que celles des délégations francophones qui s'arrogent, à plus ou moins bon escient, droit de regard sur les traductions et à l'occasion s'offusquent de ne pas retrouver mot à mot le texte original - ou protestent contre l'emploi parfaitement valide d'un mot qu'elles n'ont pas pris la peine de vérifier dans un dictionnaire.

Bref, être réviseur à l'ONU, c'est à la fois être linguiste, traducteur, diplomate, acrobate et spécialiste (des problèmes sociaux, des techniques de pointe, de l'actualité politique, des préoccupations écologiques, et j'en passe...).

© Copyright 1998 - Association des Anciens Elèves de l'Ecole Supérieure d'Interprètes et de Traducteurs de l'Université de Paris - Tous droits réservés.

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