La Tuberculose pulmonaire
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Prévention, Vaccination

>> Traitement préventif : la vaccination

En France, la vaccination contre la tuberculose est obligatoire à l'âge de six ans.
Elle est obligatoire avant 6 ans chez les enfants accueillis en collectivité (pour l'entrée à l'école maternelle ou au primaire), suivie 3 à 10 mois plus tard d'un contrôle tuberculinique.
La vaccination est efficace au mieux à 80% : elle permet de se protéger des formes graves de la maladie.


En général, la vaccination contre la tuberculose est pratiquée vers 7-8 mois ce qui est logique étant donné que la moitié des cas de tuberculose pédiatrique survient avant 5 ans. Et plus l'enfant est jeune, plus la maladie est grave.

Les vaccins BCG Pasteur, intradermique, et Mérieux, par multipuncture sont les deux seuls disponibles actuellement sur le marché.
Le vaccin BCG (Bacille de Calmette et Guérin) est une souche de Mycobacterium bovis, l'agent pathogène responsable de la tuberculose bovine (présent dans le lait contaminé), et aussi pathogène pour l'homme que Mycobacterium tuberculosis. Ce bacille a perdu toute virulence par repiquages successifs.

 

>> La stratégie DOTS permet de lutter efficacement contre la tuberculose à l'échelle mondiale

L’arme préconisée au niveau international pour combattre la tuberculose est la stratégie DOTS, peu coûteuse et qui pourrait éviter des millions de cas et de décès au cours de la prochaine décennie. Elle se compose de cinq éléments :

  • engagement des pouvoirs publics à lutter sans relâche contre la tuberculose.
  • dépistage de la tuberculose par examen microscopique des frottis chez les sujets qui présentent des symptômes.
  • approvisionnement régulier et ininterrompu en médicaments antituberculeux de grande qualité.
  • traitement de six à huit mois sous surveillance régulière (avec surveillance directe des malades pour s’assurer qu’ils prennent bien leurs médicaments pendant les deux premiers mois au moins).
  • systèmes de notification pour suivre les progrès des traitements et les résultats du programme.

 

Une fois les cas de tuberculose infectieuse diagnostiqués (bacilles visibles à l'examen microscopique des frottis), le personnel soignant, les agents communautaires ou les bénévoles ayant reçu la formation requise surveillent directement les malades pour s'assurer qu'ils prennent la dose d'antituberculeux prescrite pendant toute la durée du traitement. Les antituberculeux les plus courants sont l'isoniazide, la rifampicine, le pyrazinamide, l'éthambutol, voire la streptomycine (voir traitement)

Après deux mois de traitement, et de nouveau à la fin du traitement, on procède à un nouvel examen des frottis pour faire le point. Le système d'enregistrement et de notification permet de suivre les progrès des malades pendant tout le traitement. Il permet également d’évaluer la proportion de patients qui guérissent, ce qui donne une indication de la qualité du programme.

  • La stratégie DOTS donne des taux de guérison allant jusqu'à 95 %, même dans les pays les plus pauvres.
  • La stratégie DOTS, en guérissant les malades contagieux, permet d'éviter les nouvelles infections.
  • La stratégie DOTS prévient la pharmacorésistance en garantissant l'observance du traitement jusqu'à son terme.
  • Les médicaments nécessaires pour un traitement DOTS de six mois ne coûtent pas plus de 10 Dollars par personne dans certaines parties du monde.
  • La Banque mondiale a estimé que la stratégie DOTS était une "intervention sanitaire parmi les plus efficaces qui soient".

 

 

>> Application de la stratégie DOTS dans le monde

Depuis son adoption en 1991, plus de 17 millions de cas infectieux ont bénéficié d'un traitement conforme à cette stratégie.

A la fin de 2002, les 22 pays les plus touchés qui, selon les estimations, totalisent 80% des cas incidents (voir épidémiologie), avaient tous adopté la stratégie DOTS. Fin 2003, 182 pays appliquaient la stratégie et 77% de la population mondiale vivait dans des régions où elle était en vigueur. Rien qu’en Inde, 740 millions de personnes (près de 70% de la population totale) vivaient dans des zones où la stratégie était appliquée.

Le plan mondial d’extension de la stratégie DOTS a été publié en 2001. Il repose sur deux piliers : l’établissement de plans à moyen terme (sur cinq ans au moins) de lutte antituberculeuse dans tous les pays et la création de comités nationaux de coordination interinstitutions. A la fin de 2003, les 22 pays les plus touchés avaient tous établi des plans et, à l’exception de deux d’entre eux, avaient constitué un comité national de coordination interinstitutions qui se réunissait régulièrement.

 

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