Tout comme le "moucharabieh" de l'institut du Monde Arabe (coûteuse machinerie de diaphragmes sensibles à l'ensoleillement ), la façade "roulante" de 33m sur 24 donnant sur le quai de la Rapée ne fonctionne évidement pas. Mais à quoi diable peut servir un gadget pareil ? L'éxécution, comme à l'opéra Bastille, laisse aussi à désirer, comme en témoignent les inévitables filets de protection. Une fois de plus, l'insensibilité esthétique des auteurs et maîtres d'oeuvre de cette boîte métallique laisse pantois. On dirait qu'ils ont tout fait pour garantir la nuisance visuelle maximale. Il est vrai qu'en voyant disparaître le petit pavillon de style Baltard qui occupait cet emplacement, pourtant inscrit à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques depuis 1984, on pouvait s'attendre au pire.

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Sur la gauche, on aperçoit la façade de l'ancien Hôtel Méditerranée, dit aussi "Salons Vianney". Ce beau bâtiment, du à John Monod (1892) ne crée pas, malgré ses six étages, de volume importun. (Propriété dans les années 50 de la préfecture de la Seine puis de la Ville de Paris, il abrite au aujourd'hui la direction de l'architecture).Nous nous sommes cette fois (a droite) contentés de recopier un immeuble existant (2, rue Michel Chasle). La méthode consiste à relever la modénature puis à la recopier à l'identique, à l'aide d'enduits et de pierre mince agrafée, sur une façade en béton banché. Certes, il s'agit là d'une opération peu créative. Mais devant la rareté des artistes vivant ayant le savoir-faire nécessaire, chercher un immeuble ayant un gabarit correspondant à peu près au projet, au projet, puis le reproduire dans ses moindre détails garantirait au moins, en attendant mieux, le respect des sites en cause. Façadisme! crierons certains. Mais que nous proposent-ils ? L'actuelle façade grisâtre en tôle emboutie ? Non, merci!

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