Benin Related Books and Music

Léon Ligan Majek alias Kaléta est un artiste béninois même s'il est mieux connu a Lagos et à New York qu'à Cotonou. Guitariste, percussionniste, chanteur et auteur-compositeur, il débute sa carrière musicale dans les années 80 au Nigeria. De 1981 à 1985, il joue avec le roi de la Juju Music, King Sunny Adé. Kaleta enregistre avec Sunny Adé quatre albums. Grâce aux tournées musicales de l'orchestre du chanteur nigérian, Kaléta va à la découverte de l'Afrique, de l'Amérique en passant par l'Europe et l'Asie. C'est auprès de King Sunny qu'il affirme tout son talent d'artiste musicien. Lorsqu'en 1985, Léon Ligan Majek quitte l'orchestre dirigé par le roi de la Juju music, il intègre aussitôt l'orchestre de Sir Shina Peters, un autre musicien nigérian renommé. Mais avec Peters, Kaleta se fera plus découvrir au Nigeria. C'est ainsi que le légendaire Fèla Anikulapo Kuti le remarque et fait de lui son guitariste principal à partir de l'année 1987. Avec le pape de l'Afro beat (genre musical alliant le High-life, la juju music et le jazz), il enregistre de nombreux albums. Témoin des instants de folie du grand Fela, Léon Ligan Majek quitte « La république de Kalakuta » après l'arrestation de Fela. Il ne reste cependant pas loin de Kalakuta puisqu'il entame aussitôt une nouvelle expérience avec Femi Kuti, fils et héritier de Fela. A la libération du Pape de l'Afro beat, Kaleta enregistre de nouveau avec lui deux albums aux studios Sos à New-York. Les tournées repartent de plus belle. Cette fois-ci, l'artiste béninois fait le tour des cinq continents, joue dans les plus prestigieuses salles en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Mais ce sera la dernière tournée qu'il effectue avec Fela puisque, sollicité par un studio à New-York, il s'installe définitivement aux Etats-Unis. Cette même année 1990, Kaléta signe un contrat de travail avec «Tibeta Productions» et « Kolanut Band ». Il se produit avec plusieurs groupes américains, caraïbeens et cubains faisant les genres Rock, Funk, Zouk, Gospel et Compass. Au milieu des années 90, Léon Ligan Majek décide de mettre ses expériences au service des autres. Il devient alors arrangeur-producteur au détriment de sa carrière solo. Ce n'est qu'en 2001 qu'il retourne sur scène aux côtés de Jimmy Cliff, Majek Fashek et bien d'autres. En mars 2003, Kaléta sort son premier album solo. Comme pour annoncer son retour, il l'intitule « Kaléta Jaa », ce qui signifie littéralement « Kaléta revient ». Cet album de 11 titres ou l'auteur allie l'Afro beat, le Rock et le Soul aux sonorités béninoises, consacre le couronnement de plusieurs années de dure labeur et de sacrifices.

Des débuts difficiles

Kaleta, de son vrai nom Léon Ligan Majek est né à Porto-Novo, capitale de la République du Bénin alors Dahomey. Quatrième enfant d'une famille de 12 progénitures, il est élevé par un père de l'ethnie goun et une mère mina. Dès l'âge de 7 ans, il prend goût à la musique et portait déjà sa curiosité vers l'orchestre de son église. Quelques années plus tard, il achète sa première guitare et commence par côtoyer l'orchestre de la gendarmerie de Porto-Novo. Malheureusement, les difficultés familiales (séparation de ses parents, intransigeance de son père, difficultés à subvenir aux besoins élémentaires) ne lui laissent pas le temps de cultiver son talent d'artiste. Pour subvenir à ses besoins, Léon Ligan Majek doit, en dépit de sa vie scolaire, faire du jardinage. Alors, il décide d'aller voir du côté du Nigeria, pays frontalier du Bénin. « Sans connaissance aucune de cette terre d'accueil je me suis vu dans l'obligation de dormir à la plage, le long des rues de Lagos, dans les marchés, sous les ponts avant même qu'un jour Dieu me donna une maison d'accueil où, pour survivre, je devrais faire du bénévolat.» C'est en gagnant l'estime de son tuteur qu'il commença comme les jeunes africains de son âge son éducation musicale dans les chorales religieuses avec pour spécialité la guitare et la percussion.

!intitulé de l'article:	Musique béninoise: A la découverte de «Kaléta»
date de publication:	03-Sep-2003
rubrique:	culture
journaliste :	Eugène ABALLO
chapeau:	Léon Ligan Majek connu sous le pseudonyme de Kaléta s'est révélé aux Béninois avec son premier album «Kaléta Jaa». Mais avant même que Kaléta ne fasse découvrir son premier opus au public, sa notoriété était déjà au delà des frontières africaines.
texte:	Léon Ligan Majek alias Kaléta est un artiste béninois même s'il est mieux connu a Lagos et à New York qu'à Cotonou. Guitariste, percussionniste, chanteur et auteur-compositeur, il débute sa carrière musicale dans les années 80 au Nigeria. De 1981 à 1985, il joue avec le roi de la Juju Music, King Sunny Adé. Kaleta enregistre avec Sunny Adé quatre albums. Grâce aux tournées musicales de l'orchestre du chanteur nigérian, Kaléta va à la découverte de l'Afrique, de l'Amérique en passant par l'Europe et l'Asie. C'est auprès de King Sunny qu'il affirme tout son talent d'artiste musicien. Lorsqu'en 1985, Léon Ligan Majek quitte l'orchestre dirigé par le roi de la Juju music, il intègre aussitôt l'orchestre de Sir Shina Peters, un autre musicien nigérian renommé. Mais avec Peters, Kaleta se fera plus découvrir au Nigeria. C'est ainsi que le légendaire Fèla Anikulapo Kuti le remarque et fait de lui son guitariste principal à partir de l'année 1987. Avec le pape de l'Afro beat (genre musical alliant le High-life, la juju music et le jazz), il enregistre de nombreux albums. Témoin des instants de folie du grand Fela, Léon Ligan Majek quitte « La république de Kalakuta » après l'arrestation de Fela. Il ne reste cependant pas loin de Kalakuta puisqu'il entame aussitôt une nouvelle expérience avec Femi Kuti, fils et héritier de Fela. A la libération du Pape de l'Afro beat, Kaleta enregistre de nouveau avec lui deux albums aux studios Sos à New-York. Les tournées repartent de plus belle. Cette fois-ci, l'artiste béninois fait le tour des cinq continents, joue dans les plus prestigieuses salles en France, en Grande Bretagne et aux Etats-Unis. Mais ce sera la dernière tournée qu'il effectue avec Fela puisque, sollicité par un studio à New-York, il s'installe définitivement aux Etats-Unis. Cette même année 1990, Kaléta signe un contrat de travail avec «Tibeta Productions» et « Kolanut Band ». Il se produit avec plusieurs groupes américains, caraïbeens et cubains faisant les genres Rock, Funk, Zouk, Gospel et Compass. Au milieu des années 90, Léon Ligan Majek décide de mettre ses expériences au service des autres. Il devient alors arrangeur-producteur au détriment de sa carrière solo. Ce n'est qu'en 2001 qu'il retourne sur scène aux côtés de Jimmy Cliff, Majek Fashek et bien d'autres. En mars 2003, Kaléta sort son premier album solo. Comme pour annoncer son retour, il l'intitule « Kaléta Jaa », ce qui signifie littéralement « Kaléta revient ». Cet album de 11 titres ou l'auteur allie l'Afro beat, le Rock et le Soul aux sonorités béninoises, consacre le couronnement de plusieurs années de dure labeur et de sacrifices. Des débuts difficiles Kaleta, de son vrai nom Léon Ligan Majek est né à Porto-Novo, capitale de la République du Bénin alors Dahomey. Quatrième enfant d'une famille de 12 progénitures, il est élevé par un père de l'ethnie goun et une mère mina. Dès l'âge de 7 ans, il prend goût à la musique et portait déjà sa curiosité vers l'orchestre de son église. Quelques années plus tard, il achète sa première guitare et commence par côtoyer l'orchestre de la gendarmerie de Porto-Novo. Malheureusement, les difficultés familiales (séparation de ses parents, intransigeance de son père, difficultés à subvenir aux besoins élémentaires) ne lui laissent pas le temps de cultiver son talent d'artiste. Pour subvenir à ses besoins, Léon Ligan Majek doit, en dépit de sa vie scolaire, faire du jardinage. Alors, il décide d'aller voir du côté du Nigeria, pays frontalier du Bénin. « Sans connaissance aucune de cette terre d'accueil je me suis vu dans l'obligation de dormir à la plage, le long des rues de Lagos, dans les marchés, sous les ponts avant même qu'un jour Dieu me donna une maison d'accueil où, pour survivre, je devrais faire du bénévolat.» C'est en gagnant l'estime de son tuteur qu'il commença comme les jeunes africains de son âge son éducation musicale dans les chorales religieuses avec pour spécialité la guitare et la percussion.